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2 juin 2017 5 02 /06 /juin /2017 08:19

On à peine à la demander, tant on a était près à sacrifier beaucoup, en terme de croissance, pour en combattre les niveau excessifs à deux chiffres, mais un peu d'inflation arrangerait bien nos affaires.

D'abord les endettés que sont les jeunes ménages, variables d'ajustement de la crise depuis 30 ans, les pme, grandes pourvoyeuses d'emploi, quand toutes les politiques actuelles satisfont les grands groupes internationalisés, donc délocalisés ; et enfin l'Etat si longtemps accusé de la laisser se développer pour déprécier son stock de dette. en profiterais largement ce qui relancerait investissement et consommation, le duo gagnant quand les relances basées que sur l'un des deux, l'investissement à droite, la consommation à gauche, conduisent à l'échec depuis 40 ans.

Au niveau de l'Etat,  à partir des 1973 on renonça  aux avances de la banque de France, comprenons à la monétisation du déficit, et on entra dans la spirale de l'endettement avec des taux d'intérêt réels positifs pour éviter celle de l'inflation..un choix économiques mas également social, tant les jeunes et les petits revenus qui s'endette facilement ont à souffrir de cela, acceptation du chômage en plus comme nous l'enseigne la courbe de Philipps dont la verticalité n'est plus depuis 30 ans....n'en déplaise aux monétaristes.

Cette sanctuarisation de l'inflation à été confirmé par le pacte de stabilité ( entendons monétaire) et de croissance (le mal nommé ici), de l'euro, les grecs ont payé chers l'absence de flexibilité monétaires ( plus de dévaluation possibles) par le recours à la flexibilité réelle ( compression des salaires et des niveaux de vies).

"Face au chômage , on a tout essayé" disait le Président Mitterrand en 1992....pas si sûr....

 

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31 mai 2017 3 31 /05 /mai /2017 12:59
la 4 éme année : solde de tout compte du mandat

Ah, si toutes les années d'un mandat présidentiel américain étaient en matière boursière aussi faciles à prévoir qu'une quatrième année...

Celle-ci vient logiquement clore un mandat, l'heure des rattrapages arrive, les excès des 2 et éme année se payent cher ( 1958-59, 1983, 2003, 1986-87,2006-07 ou inversement les années décevantes bénéficient d'un rattrapage ( 1978-79, 1990-91, 1994-95). En fait c'est dés le dernier trimestre de la troisième année que se rattrapage s'opère, se poursuivant sur l'ensemble de la 4 éme année.

Comment prévoir alors les performances boursières avec un an d'avance ? ...simplement en utilisant l'évolution sur deux ans retardée d'un an , donc en fait l'évolution boursière allant du 1 er janvier de la deuxième année au 31 décembre de la 3 éme) soit en utilisant l'évolution annuelle retardé de deux ans, on à alors des prévisions à deux ans, ce qui est plus important comme délais de prévisions, mais d'un peu moindre qualité avec un coefficient de corrélation de 0.45 contre 0.58.....au choix ! 

la 4 éme année : solde de tout compte du mandat
la 4 éme année : solde de tout compte du mandat
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26 mai 2017 5 26 /05 /mai /2017 08:37
L'arbitrage Bourse - or 
L'Or ou la Bourse ?  : 2017-2020

Nous observons une assez grande régularité dans l'arbitrage Bourse- OR. Cet arbitrage suit assez régulièrement le cycle électoral avec une première poussée en général assez forte en début de mandature ( flèche orange) généralement pour l'été de la première année , et une seconde , souvent moins intense, ( flèche verte ) pour l'été de la 3 éme année. 

L'Or ou la Bourse ?  : 2017-2020

Si la forme du cycle électoral est principalement impacté par l'évolutions boursières, on reconnait les caractéristiques creux de mi mandat en milieu de seconde année et les 4 éme année parfois assez poussives, le niveau à long terme , qui peut impacter le niveau de l'ensemble d'un mandat, est plutôt expliqué par les cours de l'or.

Ainsi en est-il pour le niveaux assez bas observé entre 2002 et 2012 du fait de la forte valorisation du métal jaune alors, et inversement par les niveaux élevés de cet arbitrage dans la seconde moitié des années 90 alors que le métal précieux se dépreciait.

L'Or ou la Bourse ?  : 2017-2020

Nous pouvons ainsi représenter le cycle électoral de l'or avec ces deux poussées, assez régulière dans leur synchronisation, les écarts sur les pics ne sont que de un ou 3 mois ce qui est faible, par contre assez variable dans leurs intensités.

L'Or ou la Bourse ?  : 2017-2020

Il est bon en fait d'introduire notre classique distinction entre mandat d'alternance et mandat de reconduction. C'est au début du second mandat que l'arbitrage est le plus favorable , on sait que cela coïncide souvent avec le summum conjoncturel des cycles souvent de 8 ans (cycle Juglar).

L'Or ou la Bourse ?  : 2017-2020

Lorsqu'on établit une distinction en fonction des couleurs politiques, on obtient une seule véritable différence, là aussi traditionnelle. On sait que les démocrates sont plutôt appelé au pouvoir en période de difficulté économique, la bourse est alors mal orienté et le climat de peur peut favoriser l'or. Les républicains, et ces 4 premiers mois de 2017 s'inscrivent tout à fait dans la tradition, sont appelé généralement au pouvoir dans un climat économique plus favorable, le différentiel est alors positif pour la bourse comme le montre notre graphique.

 

Que prévoir pour les années à venir ?

Nous avons introduit sur notre premier graphique présenté en haut de cette étude, deux scénarios. a vrai dire, il ne diverge guère, que l'on prenne comme modèle des alternances républicaines ( 2001-2004, 1981-1984) ou l'ensemble des 9 mandats survenus de 1981 à 2016, chaque fois nous nous dirigeons à partir de cet été vers un arbitrage plus favorable à l'or, jusqu'à l'été de 2018.

 

Annexe : cycle électoraux de l'Or, de la Bourse et du différentiel Bourse - Or

L'Or ou la Bourse ?  : 2017-2020
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25 mai 2017 4 25 /05 /mai /2017 05:49

Le secteur exposé apporte les revenus, le secteur abrité les emplois 

ou, l’élection de Macron : le changement d’un modèle social….pour le meilleur et pour le pire…

 

 

Michael Spence, dans « foreign affairs » soulignait en 2015 que 98.5 % des emplois crées dans le monde ces dix dernières années relevaient du secteur non exposé à la concurrence internationale.

Ce secteur a son importance, il est source de revenu, permettant de financer les importations de produit sans substituts nationaux, il favorise les économies d’échelles, encourage la baisser des prix et l’amélioration de la qualité par la pression qu’exerce la concurrence international, favorisant ainsi progrès technique et croissance. On pourrait dire globalement qu’il apporte du pouvoir d’achat à la manière d’à présent : pas par des conquêtes sociales que la mondialisation rend impossibles pour les pays développés tout au moins, mais par baisse des prix dans des secteurs entiers (électronique…) pouvoir d’achat que quelques tendances spéculatives ailleurs (logement..) peuvent miner.

Mais le secteur exposé à la concurrence internationale a sa limite : dans la course à la compétitivité mondiale, où l’industrie est très mécanisable et délocalisable, il est très peu créateur d’emploi à l’échelle mondiale… et que dire à l’échelle nationale pour les pays développés ! . Or, on nous a fait vivre depuis 30 ans dans le discours culpabilisateur sur la compétitivité extérieure : plus les salariés s’infligeraient des sacrifices, point n’était demandé à d’autres, et plus on résoudrait ainsi le problème du chômage…Or l’Allemagne qui n’a pas connu de véritable désindustrialisation est une exception à l’échelle des pays développés, et on ne rappellera jamais assez que dans les secteurs où elle est exportatrice, chimie et automobile notamment, le coût du travail y est l’égal de la France.

Le secteur exposé apporte les revenus, le secteur abrité les emplois , cela , de deux manières

La française avec la tradition des services publiques, les emplois publiques, souhaitables socialement car permettant l’accès de tous à l’éducation, la santé et à des services publiques (postes, eaux..) a cependant ses limites : il suppose un financement fiscal, puisque ces services pour être justement accessibles à tous supposent gratuité ou tout au moins semi gratuité. Or des prélèvements obligatoires, il ne peut en être question avec la nécessité d’avoir quand même une compétitivité extérieure, ou alors la création d’emploi publique risque de se faire au détriment de ceux de l’économie exposée…dans quelles proportions , on ne le sait, mais le maintien de ces services n’est pas possibles sans des harmonisations sociales, fiscales…..

La seconde manière, c’est la libérale, l’anglo-saxonne : la création d’emploi dans le secteur tertiaire informel, loin du salariat traditionnel, ce sont ces emplois précaires, à temps partiels subis, qui ont donné naissance au développement des pauvres laborieux , terme ressuscité de 150 ans d’histoire économiques car évoqué par David Ricardo vers 1850…retour 150 ans en arrière…

Derrière l’opposition de ces deux modèle, toujours ce débat de société auquel chacun apportera sa réponse : faut-il mieux une économie où il y a beaucoup de chômage compte tenue d’une protection sociale coûteuse mais de qualité et donc peu de pauvreté (France) , ou une économie aux caractéristiques inverses, modèle américain rejoint par la Grande Bretagne de Margareth Thatcher puis plus tardivement par l’Allemagne de Schröder avec les réformes Hartz…

La France après avoir longtemps tardé à rejoindre ce second modèle semble y aller avec l’élection d’Emmanuel Macron…sans l’avoir vraiment compris…le réveil risque d’être douloureux après les décrets de l’été…ce modèle que la France adopte avec retard, alors même que brexit et élection de Tromp obligent, certains qui l’on longtemps expérimenté commencent à revenir de ce modèle basée sur l’hyper compétitivité avec toutes la pression sur le salarié que cela suppose…

 

 

 

 

 

Le secteur exposé apporte les revenus, le secteur abrité les emplois

L’élection de Macron : le changement d’un modèle social….pour le meilleur et pour le pire…

 

 

Michael Spence, dans « foreign affairs » soulignait en 2015 que 98.5 % des emplois crées dans le monde ces dix dernières années relevaient du secteur non exposé à la concurrence internationale.

Ce secteur a son importance, il est source de revenu, permettant de financer les importations de produit sans substituts nationaux, il favorise les économies d’échelles, encourage la baisser des prix et l’amélioration de la qualité par la pression qu’exerce la concurrence international, favorisant ainsi progrès technique et croissance. On pourrait dire globalement qu’il apporte du pouvoir d’achat à la manière d’à présent : pas par des conquêtes sociales que la mondialisation rend impossibles pour les pays développés tout au moins, mais par baisse des prix dans des secteurs entiers (électronique…) pouvoir d’achat que quelques tendances spéculatives ailleurs (logement..) peuvent miner.

Mais le secteur exposé à la concurrence internationale a sa limite : dans la course à la compétitivité mondiale, où l’industrie est très mécanisable et délocalisable, il est très peu créateur d’emploi à l’échelle mondiale… et que dire à l’échelle nationale pour les pays développés ! . Or, on nous a fait vivre depuis 30 ans dans le discours culpabilisateur sur la compétitivité extérieure : plus les salariés s’infligeraient des sacrifices, point n’était demandé à d’autres, et plus on résoudrait ainsi le problème du chômage…Or l’Allemagne qui n’a pas connu de véritable désindustrialisation est une exception à l’échelle des pays développés, et on ne rappellera jamais assez que dans les secteurs où elle est exportatrice, chimie et automobile notamment, le coût du travail y est l’égal de la France.

Le secteur exposé apporte les revenus, le secteur abrité les emplois , cela , de deux manières

La française avec la tradition des services publiques, les emplois publiques, souhaitables socialement car permettant l’accès de tous à l’éducation, la santé et à des services publiques (postes, eaux..) a cependant ses limites : il suppose un financement fiscal, puisque ces services pour être justement accessibles à tous supposent gratuité ou tout au moins semi gratuité. Or des prélèvements obligatoires, il ne peut en être question avec la nécessité d’avoir quand même une compétitivité extérieure, ou alors la création d’emploi publique risque de se faire au détriment de ceux de l’économie exposée…dans quelles proportions , on ne le sait, mais le maintien de ces services n’est pas possibles sans des harmonisations sociales, fiscales…..

La seconde manière, c’est la libérale, l’anglo-saxonne : la création d’emploi dans le secteur tertiaire informel, loin du salariat traditionnel, ce sont ces emplois précaires, à temps partiels subis, qui ont donné naissance au développement des pauvres laborieux , terme ressuscité de 150 ans d’histoire économiques car évoqué par David Ricardo vers 1850…retour 150 ans en arrière…

Derrière l’opposition de ces deux modèle, toujours ce débat de société auquel chacun apportera sa réponse : faut-il mieux une économie où il y a beaucoup de chômage compte tenue d’une protection sociale coûteuse mais de qualité et donc peu de pauvreté (France) , ou une économie aux caractéristiques inverses, modèle américain rejoint par la Grande Bretagne de Margareth Thatcher puis plus tardivement par l’Allemagne de Schröder avec les réformes Hartz…

La France après avoir longtemps tardé à rejoindre ce second modèle semble y aller avec l’élection d’Emmanuel Macron…sans l’avoir vraiment compris…le réveil risque d’être douloureux après les décrets de l’été…ce modèle que la France adopte avec retard, alors même que brexit et élection de Tromp obligent, certains qui l’on longtemps expérimenté commencent à revenir de ce modèle basée sur l’hyper compétitivité avec toutes la pression sur le salarié que cela suppose…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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12 mai 2017 5 12 /05 /mai /2017 15:27

 

Bilan économique des Présidents
de la V éme République

 

 

                Nous présentons une étude comparative des bilans des Présidents de la République depuis 1959 au travers de leurs résultats en matière de croissance industrielle, à une époque où on évoque la désindustrialisation de la France, de chômage, d'inflation et de performances boursières.

Nous présenterons bien sur ces performances en valeur absolue au terme de cette étude, mais c'est avant tout en différentiel, c'est à dire comparativement aux performances des autres pays européens, présentement de la zone Euro que nous les étudierons. Il serait en effet logique que Charles de Gaulle à l'heure des 30 glorieuses est eu de meilleurs résultats que les présidents des 30 piteuses pour reprendre l'expérience de Nicolas Baverez.

On y constatera des surprises, le bilan industriel de Pompidou n'est pas si flatteur comparativement aux évolutions de l’époque, l'histoire sera peut-être plus juste pour Giscard d'Estaing dont les performances étaient très équilibrées et pas si négatives. On observera le poids de la dimension personnel, le bilan notamment en matière d'emploi et de désindustrialisation de François Hollande n'a pas à rougir par rapport à celui de Nicolas Sarkozy, et pourtant avec un bilan semblable, l'un n'est même pas en situation de se présenter aux primaires de son propre parti quand l'autre fait 48.5 % des voix au second tour....

Mais surtout cette étude est une invitation à s'interroger sur la première qualité d'un homme politique: la chance...ou la malchance. On l'avait dit du Président américain qui ne fit rien ou pas grand-chose...et connu une phase de croissance presque sans précédent depuis 30 années, on pourrait le dire des Présidents français dont les résultats même en données relatives restent étroitement dépendante de l'époque. C'est malheureusement la portée de cette étude de montrer justement...la faible portée du volontarisme en politique. Economique et tous cas...on n’échappe pas les évolutions lourdes et de long terme de son économie. A partir de la fin des années 60 jusqu'au début des années 2000 un différentiel positif de chômage ne cesse d'augmenter, porté notamment par des évolutions démographiques et technologiques de fonds...quand les choses semblent commencer à s'améliorer sur le front du chômage, elle se dégrade en matière de désindustrialisation au début des années 2000.

Un autre bilan de cette étude est que nos résultats en différentiel devant également s'apprécier comparativement aux résultats des autres, et la zone euro depuis 2008 avec une crise intense de l'emploi en Europe du sud est bien servi, nos performances relatives dépendent donc de nos vertus....et des vices de nos voisins...

A côté des surprises, on confirme également des idées reçues. A un Président De Gaulle qui n'était pas l'ami de la finance, le "la politique de la France ne se fait pas à la corbeille" n'était pas que pour la galerie, succède un Président Pompidou dont on brocardera longtemps l'ambiance "affairiste "de l'entourage, la bourse connaitra alors une phase de rattrapage. Les années 70 seront les années Giscard, mais aussi celle de la peur de la droite d'un nouveau mai 68, de plan emploi des jeunes en plan emploi sidérurgie, on fera tout pour calmer le front social, ce qui se lit dans les résultats en différentiel de chômage. Lui succède une gauche capable d'imposer au milieu populaire des sacrifices, avec des résultats en matière de différentiel d'inflation qui en surprendront plus d'un. "La France doit être gouvernée au centre" lançait le Président Giscard d'Estaing, ses résultats seront en effet les plus équilibrés lorsqu'on examine son "carré magique" ou graphique araignée. On reprochera au Président Chirac de ne pas avoir fait grand-chose une fois au pouvoir, l'homme qui s'ait montré si pugnace dans son désir d'arrivé au pouvoir, se montra fort peu entreprenant pas la suite...l'entreprise, industrielle en tous cas commença à se dégrader en effet véritablement sous son pouvoir. Une bizarrerie, nous interrogeant sur les responsabilités de ceux qui exercent réellement le pouvoir, nous avons attribué la paternité des résultats allant de juin 1997 à mai 2002 à Lionel Jospin, premier ministre et non président. Toute l'ambigüité du personnage et de la gauche de ces 20 dernières années résident dans ses résultats en matière d'emploi: les meilleurs en valeur absolue à la faveur de la reprise des années 1997-2000, parmi les pires en données différentielles. On reprochera au Président Sarkozy de bouger beaucoup pour peu de résultats. la fameuse théorie de l'agenda qui veut qu'à chaque jour corresponde une action pour que les médias parlent de vous....on glissera ainsi rapidement vers le fameux "buzz" mot emblématique de ces années au Président "bling-bling": il est vrai que les résultats en matière de désindustrialisation montrent qu'il existerait une relation inverse entre la visite d'entreprises , leur évocation dans les discours quand ce n'est pas la proximité idéologique avec le patronat...et les résultats en la matière ! Par contre la finance n'en finit pas de se réconcilier avec la Gauche, résultats qui était déjà en bonne voie sous Mitterrand et qui permettras à François Hollande d'avoir de meilleurs résultats en la matière que Nicolas Sarkozy, même en donnée relative...un succès un peu embarrassant pour celui qui se présentait comme l'ennemi de la finance, et qui à défaut d'avoir réussi son mandat, pas moins que le président précédant il est vrai, réussi au moins sa sortie. En faisant lui succéder son "clone idéologique" son ancien conseiller économique et ministre de ce même domaine, Emmanuel Macron.

Comme toute étude, celle-ci à ses "succès", c'est à dire des enseignements permettant de valider ou d'invalider des idées reçues, si nombreuses en politiques, mais aussi ses limites, c'est à dire la difficulté à trancher clairement un débat. Nous avons observé que les Présidents qu’ils n'échappaient pas à leur époque, il en est de même pour les résultats différentiel de la droite et de la gauche, à fortiori en valeur absolue. Ainsi les résultats de la droite et de la gauche dépendent étroitement du champ chronologique étudié: fait-on démarrer l'étude à 1981, quand la gauche arrive aux responsabilités, pour la comparer valablement à la droite qui lui succède par intermittence ensuite, à 1974 quand s'évanouissent les 30 glorieuses, à 1958 début de notre étude ? Des champs chronologiques retenus dépendent donc beaucoup les résultats... Par curiosité pour nombre de statistiques nous avons intégré partiellement la IV émet république à partir de 1951....des résultats qui réuniraient nos présidents de la Vème dans un effort d'humilité, la mal aimé des français institutionnellement, n'ayant vraiment pas démérité économiquement.....

 

Bilan économique des présidents de la V éme République

Les résultats en différentiel ont été divisés par 10 pour la bourse. Ils ont été inversé pour l'inflation et le chômage, de sorte que plus les résultats sont éloignés du centre et meilleurs ils sont. 

Ainsi pour les graphiques suivants, plus la surface du losange est importante et meilleurs ont été les performances. Une pointe dans un sens traduit un domaine d'excellence...payé au prix lourd dans d'autres domaines restés assez plats...

Bilan économique des présidents de la V éme République
Bilan économique des présidents de la V éme République

François Hollande et Nicolas Sarkozy réunis là ou on ne les attendais pas : dans une Europe marqué par la crise de 2008 et les taux de chômage flirtant avec les 20 % en Europe du sud il apparaissent presque bon en la matière.....en différentiel...ce qui ne suffira pas à rendre leur reconduction possible, les Français,personnages ingrats et ralleurs..préférent les évaluer en valeur absolue. Réunis dans l'échec électoral, ces deux présidents successifs dont le second aimait tant marqué sa différence, notamment au travers su fameux "moi président", ont les graphiques radars les plus semblables....Foin des volontarisme, on 'échappe décidément pas à son époque...

Bilan économique des présidents de la V éme République

Lionel Jospin....dont l'alter égo serait Giscard d'Estaing qui présente également un graphique radar assez équilibré.....en plus grand...

Bilan économique des présidents de la V éme République

Jacques Chirac n'est examiné que pour ces sept années de pouvoir effectif ( juin 95-mai 97, juin 2002-mai 2007). Le début de la grande glissade industrielle...étrange héritier du Président industrialiste Pompidou...

Bilan économique des présidents de la V éme République

François Mitterrand, ou quand la gauche sacrifie la lutte contre le chômage à celle contre l'inflation..à défaut de plaire toujours à ces électeurs, cela plut au moins à la bourse....

Bilan économique des présidents de la V éme République

Giscard d'Estaing, sans doute le chouchou de notre étude, qui en sort grandi par l'équilibre et l'importance de ces résultats positifs....en différentiel..cela ne suffit pas à gagner une élection comme il l'apprendra à ses dépends un fameux 10 mai 1981...

Bilan économique des présidents de la V éme République

Pompidou, ou quand la droite de l'après 68 à peur de la rue...l'auteur du fameux "quand il y aura 500 000 chômeurs en France ce sera lé révolution" soigna ainsi ses résultats en matière d'emploi mais rattrapa les concessions salariales de 68 en douceur avec l'inflation....Une droite qui néglige l'inflation par peur du peuple et une gauche qui néglige le chômage par confiance dans sa maîtrise du peuple, voila une idée reçue qui circulait déjà et que semble confirmer notre étude....mais tout est aussi affaire de champ chronologique...

Bilan économique des présidents de la V éme République

Le grand Charles connaissait de fréquente manifestation où la CGT  scandait " des sous charlots !"....son point commun avec son successeur sera d'y avoir cédé avec des mauvais résultats en matière d'inflation et de bon en matière d'emploi...qui disait que la courbe de Philipps n'existait pas ?.....

 

Bilan économique des présidents de la V éme République

S'il n'y a qu'une seule donnée ou les résultats semble échapper à des évolutions historiques de long terme ce sont les performances boursières.

Bilan économique des présidents de la V éme République

Une inflation croissante jusqu'à la fin des années 70, sous la droite remarqueront certains, des résultats en constante amélioration le record étant détenu par Lionel Jospin en différentiel...

Bilan économique des présidents de la V éme République

Un désindustrialisation de plus en plus préoccupante, dont on notera qu'elle n'a pas commencé au début des années 2000, elle y prendra une dimension nouvelle avec l'irruption au printemps 2001 d'un nouveau mot pour le grand public : les délocalisations...

Bilan économique des présidents de la V éme République

Là encore on semble ne rien pouvoir faire contre les mouvements de l'histoire, et pourtant c'est sur cela que les Présidents depuis 40 ans sont évalué lorsque sonne  l'heure, fatal pour ceux qui ne sont pas en situation de cohabitation, de leur réélection....

Bilan économique des présidents de la V éme République
Bilan économique des présidents de la V éme République
Bilan économique des présidents de la V éme République
Bilan économique des présidents de la V éme République
Bilan économique des présidents de la V éme République
Bilan économique des présidents de la V éme République
Bilan économique des présidents de la V éme République
Bilan économique des présidents de la V éme République
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Bilan économique des présidents de la V éme République
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11 mai 2017 4 11 /05 /mai /2017 17:40

 

                   L'élection de tous les paradoxes 

 

Ces élections auront cumulées bien des paradoxes.

          Alors que l'on disait l'élection présidentielles à 2 tours consubstentielle au bipartisme, entraînant l'effacement du centre, pour la 3 éme fois la gauche était exclue du second tour, pour la première la droite également, et c'est finalement le centre qui remporte haut la main l'élection.

        Alors que la crise qui sévit depuis 2008 est de la responsabilité de la finance, elle se conclue à se jour par l'arrivée au pouvoir d'un ex banquier, qui jamais dans ces mesures ne cherche à limiter l'emprise, la fragilité de la sphère financière mais qui toujours considère que c'est de la réforme de la sphère réelle, dans le sens que souhaite la première, que viendra la solution : en gros transférer la flexibilité de la sphère financière à la sphère réelle. 

       Alors que nombreux sont les économistes à avoir fustiger la trop grande rigueur de l'Europe, pas peu responsable de la poursuite du ralentissement par opposition à ce qui se passe outre atlantique, les institution européennes peuvent interpréter comme un blanc seing, et elle ne s'en priveront pas, le vote de ce dimanche pour celui qui ne cessait de s'en réclamer.

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8 mai 2017 1 08 /05 /mai /2017 08:15
Comprendre le succès présent, pour éviter l'échec futur.

 

 

             La rencontre entre un homme et le peuple, telle était la définition de ce que devait être l’élection présidentielle pour le Général De Gaulle. La victoire d’Emmanuel Macron s’inscrit tout à fait dans cette logique, tant par l’ampleur du succès électoral, 2/3 des suffrages au second tour, que par l’originalité de la démarche, d’un homme sans parti il n’y a qu’un an, inconnu des français il y en a moins de 3 .

Et pourtant de cette base, très Véme république ne risque-t-on pas rapidement de passer à la IVéme, c’est-à-dire au beau temps de la 3 éme force, ou historiquement de la IIIéme république, de majorité de rencontre, de pilotage à vue, à la recherche de majorité successives. La politique définie se ferait après les élections, aux grès de ces combinaisons, rien de plus anti Vème finalement.

La réponse à cela, nous la connaitrons à l’issu du second tour des législatives, les français décideront si oui ou non ils donnent une majorité absolue, ou relative forte, à Emmanuel Macron. Dans le cas contraire, cela sera une cohabitation avec les républicains qui finalement auront le pouvoir effectif comme il l’était prévu dans l’ordre des choses après l’échec socialiste.

     Cette cohabitation serait d’autant plus facile qu’entre le programme économique d’Emmanuel Macron et celui de L.R. il y a l’épaisseur d’un papier à cigarette. Tout juste existe-t-il des différences de degré : accompagner ou non la précarisation de l'emploi d'un déclin de la protection sociale, Fillon craignait que le modèle de la fléxisécurité incite à refuser les emplois précaires pour vivre dans l'assistanat. Privatiser partiellement la sécurité sociale en développant des assurances privées (Fillon) ou en augmentant le rôle des mutuelles (Macron). Mais si ce n'est sur l'immigration ou la droite républicaine à eu dans le passé des pratiques souples au pouvoir éloignées de ses discours abruptes dans l'opposition,  et sur les discours sociétaux ou sa promptitude à défiler contre les reformes sociétales de la gauche n'a d'égal que son attentisme à revenir dessus, on aura cohabitation ou pas,  les idées économiques de LR, votés par les députés recyclés du PS, tout cela sera d’une grande continuité…

      Ce qui risque d’être moins facile, c’est dans un premier temps le réveil des Français dans les mois qui suivent. En politique, on ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens, peu importe que les fuites des derniers jours soient vrai ou pures calomnies, il est un fait qu’Emmanuel Macron a veillé à ne pas trop en dire sur son programme comme en atteste sa « profession de foi ». Assez probable qu’il profite de la somnolence syndicale de l’été et de l’onction de sa forte victoire pour sortir dans les mois qui viennent une réforme libérale du contrat de travail ce qui déplaira à sa gauche. L’appel d’air que sa victoire va créer en terme d’immigration va également rapidement indisposer son aile droite…la rentrée risque d’être difficile, sauf si la conjoncture économique reste porteuse…la chance en politique n’est-elle pas la principale qualité comme en avait attestée la croissance insolente des années Clinton aux Etats-Unis ?

      Mais c’est surtout à long terme que les nuages risquent de s’amonceler. Certes, électoralement « En marche » repose sur une réelle base sociologique et pourrait-on dire programmatique malgré le flou qu’on lui a longtemps reproché. Traditionnellement le centre, est à droite sur le plan économique, à gauche sur le plan sociétal, chaque fois modérément bien sur. Cette thématique libérale-libertaire dans l'air du temps, brocardé sous le terme « bobo », c’est électoralement la France qui gagne, qualifiée, urbaine, confiante dans la mondialisation économique et les métissages culturels…..le libéralisme avancé dont rêvait Giscard d’Estaing il y a 40 ans. Mais si PS et LR sont tombé dans le piégé des primaires, en désignant respectivement leur aile la plus radicale, libérant un espace au centre pour Emmanuel Macron, il ne faudrait pas que Macron tombe lui dans le piège du second tour ou les 2/3 des électeurs feraient oublier le score de moins du ¼ au premier tour, et le fait que l’on est passé pas si loin d’un second tour Mélenchon – Le Pen.

    Même chose la chancelière allemande toute à sa joie d’avoir le partenaire français de ses rêves ne devrait pas oublier que le maintien du corset budgétaire et le retour du monétaire, feraient monter les mécontentements en France, la France qui perd qui a été à deux doigts de l’emporter au second tour si cela avait été Mélenchon / Le Pen.

    Que la droite cohabite avec Macron serai à certains égards la pire conjecture, car dans 5 ans, après que les français actant les échecs successifs de la droite et de la gauche depuis 35 ans aient choisi le changement le moins risqué avec le centre, ils pourraient en cas d’échec regarder la prochaine fois aux extrêmes. Cela n’a pas été cette fois le cas, aidé pat une molle reprise économique, et peut ne pas l’être en 2022 : le phénix de la politique française, le Ps, peut d’ici là avoir dépassé le handicap de ses contradictions idéologiques entre son attachement à l’Europe et son désir de conduire des politiques de gauche et être à nouveau une alternative crédible en 2022 comme il avait su passer du cataclysme des législatives de 1993 à la victoire de 1997.

     Mais si cela ne réussit pas, échec économique de Macron auquel serait amalgamé LR cohabitant, absence de crédibilité du PS ou même explosion de celui-ci, il risque cette fois-ci de ne plus y avoir de faux semblants, cette capacité qu’avait eu Nicolas Sarkozy d’apparaitre en 2007 comme un changement par rapport à Jacques Chirac alors qu’il en avait le même programme et la même majorité parlementaire, ou celle qu’a eu cette fois en 2017 la Gauche en recyclant un ancien conseiller économique puis ministre comme paravent d’une alternance.

     C’est le paradoxe de l’élection de 2017 : un fort changement en termes d’homme, une continuité très grande par rapport aux politiques. Chaque fois depuis 35 ans droite et gauche se faisait élire sur des programmes relativement marqué puis recentraient leur politique en face de la réalité.

     Savoir échapper à l’euphorie de la victoire, est toujours la plus grande difficulté en politique, les échecs bien assimilés son formateurs, les succès qui montent à la tête portent en germe l’échec futur surtout quand ils sont assimilés à un soutient sans réserve du programme alors qu’il s’agissait surtout d’une forte capacité de séduction de la personne….

     Hors Front national et Front de gauche ruminent leur défaite…et attendent leur heure. Convaincus que les mêmes politiques conduites depuis 35 ans conduiront aux mêmes échecs…. et dans 5 ans il n’y aura plus d’alternative au centre….

C.G. 8 mai 2017

 

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23 avril 2017 7 23 /04 /avril /2017 06:14

Hiatus

 

Ce soir nous en serons plus sur l’issus de ce premier tour, mais dès à présent, au vu des sondages qui avec une certaine régularité ont donné des intentions de votes élevées pour Emmanuel Macron nous pouvons observer un hiatus entre la popularité de la personne d‘Emmanuel Macron et l’intérêt qu’a suscité son mouvement 'en marche', et le rejet du label parti socialiste dont est l’objet Benoit Hamon , rejet qui n’a d’égal que l’impopularité qu’a enregistré François Hollande durant sa mandature…or Emmanuel Macron n’est-il pas le meilleur continuateur de sa politique économique et sociétal, qu’il pousse un cran plus loin dans le recentrage ?

Que reprochait ses anciens électeurs à François Hollande ?: d’avoir trahi ses promesses, d’avoir conduit en lieu et place un politique de l’offre, de s’être soumis à l’Europe libérale et à Madame Merkel….et pourtant c’est le fils spirituel de cette politique, même à la dérive libérale encore plus assumée, qui ramasse le pactole. Rarement le hiatus entre le rejet des personnes et des partis, et l’acceptation des idées n’a été aussi loin, même si on pourra objecter que les plus déçus de la dérive libérale d’Hollande s voteront Mélanchon plutôt que Macron.

Il reste que si Hollande aura échouer dans ses résultats, sa personne…il aura réussi à installer un nouveau courant qui en incarnant un renouveau réel ou supposé permettra peut-être à la gauche dans ce succédané, d’éviter le retour de la droite, un peu comme en 2007 la droite avait éviter l’alternance qui frappe inéluctablement depuis 1981 en laissant à penser qu’il existait un renouveau au sein même de l’UMP au travers de Nicolas Sarkozy et qu'après les déceptions nées de la seconde mandature de Jacques Chirac point n’était la peine de faire revenir les socialistes…

Quand Nicolas Sarkozy avait réussi à capter des voix de gauche avec les promesses de pouvoir d'achat du "travailler plus pour gagner plus", faisant tomber l'indice d'Alford, qui mesure le vote ouvrier de Gauche, à son plus bas historique, Emmanuel Macron tente de faire oublier son passé de conseiller aux affaires économiques puis de ministre de l'économie de François Hollande....

De cet oubli, naîtra peut-être la victorieuse défaite de François Hollande....

C. G. Dimanche 26 avril 2017

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20 avril 2017 4 20 /04 /avril /2017 12:50

 

Quelle réaction  la bourse aura le lundi 24 avril 2017 ?

Quatre scénarios sont possibles, partons de plus positif pour la bourse, qui ne manquerai pas d’être salué ainsi par une hausse pour aller vers le plus négatif, en n’oubliant pas que de l’élection de Mai 1981 en France à celle des Etats-Unis en novembre 2016, en passant par le brésil de juin de la même année , la bourse s’est toujours avéré talentueuses…pour se tromper dans ses prévisions électorale !

Le rêve : le second tour entre Fillon et Macron, si BFM et la presse économique ont souvent affiché leur préférence pour le second, rebuté par le conservatisme moral prêté au premier, le programme très libéral de l’ancien premier ministre serait tout même susceptible de fortement plaire au milieu financier. Pour le second tour, à tous les coups la bourse gagne….le rêve donc !

L’optimisme : un second tour Fillon –Le Pen, ou Macron-Le Pen, serait susceptible de laisser entrevoir la victoire de ses poulains préférés, même si la présence du FN au second tour augure de difficulté à faire passer des thèses très favorable à l’Europe et à la mondialisation à long terme.

Le doute : un second tour Mélenchon-Macron ou Mélenchon-Fillon montre qu’un courant hostile au libéralisme est en train de se constituer, et laisse poindre les risques d’un troisième tour social. Le deuxième cas, Fillon-Mélenchon est un scénario à la grecque, que la similitude dans l’effondrement du PS, rend possible alors que le FN peut ne pas être présent au second tour du fait de candidatures (Dupond-Aignan, Asselineau, Cheminade) chassant en partie sur les mêmes terres…

La cata ! : un second tour Le Pen-Mélenchon, là on est retourné 36 ans en arrière le 11 mai 1981…car c’est un enterrement de première classe proclamé sinon garanti, pour l’euro, le libéralisme, l’Europe et la mondialisation …le 11 mai 81 la baisse avait été de l’ordre de 20 %....

Après un an ou deux, elle comprit que le socialisme recentré peut très bien lui convenir, des études de long terme montrent que les actions prospèrent plus sous la gauche, que sous la droite…Il a fallu moins de temps encore à Alexis Tzipras pour passer des proclamations révolutionnaire à un programme de privatisation et de coupe dans les budgets sociaux sans précédents…donc acheter au plus bas quelques semaines après la secousse pourrait être alors judicieux, toutes choses égales par ailleurs…

 

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17 avril 2017 1 17 /04 /avril /2017 07:58

 

La France qui va bien ou qui y croit encore contre la France qui va mal et qu’y n’y croit plus.

Comment expliquer à une semaine du premier tour des présidentielles, l’existence de 4 blocs de niveau à peu près comparables : Fillon, Macron, Le Pen, Mélenchon ?

A l’intérieur des deux blocs traditionnels droite-Gauche, une Fissure est apparue au fur et à mesure que chacun des deux blocs tour à tour au pouvoir échouait dans ses promesses essentielles.

A droite on peut opposer le vote Fillon, sociologiquement composé d’indépendants, de retraités et de hauts revenus, qui constituent globalement la France pour qui cela ne va pas trop mal ; à la France de Marine Le Pen dont une récente enquête a démontré que plus on était mécontent de sa situation et plus on était tenté par ce vote, c’est incarnation même du vote protestataire. Si de façon caricaturale le vote Fillon est celui de la France qui va bien, ou pas trop mal, le vote Le Pen incarne la France qui n’y croit plus, tant au niveau intérieur par les échecs successifs de la droite et de la Gauche, que sur le plan extérieur, pour les promesses de la mondialisation et de l’Europe.

Même dualisme à gauche de façon moins clivant entre le vote Macron qui est celui de personnes intégrées, ceux qu’on a longtemps appelé avec moquerie les bobos, soucieux de modernité économique et sociétale, opposé au vote Mélenchon, aux contours marxisants, cherchant à ressusciter la fonction tribunitienne du presque feu Parti communiste Français. Dans « la gauche de la gauche » comme elle aime à s’appeler on ne croit plus dans les institutions, on appelle même à la fondation d’une 6 éme république, et encore moins à la mondialisation libérale ou à l’Europe de Madame Merkel. Sur le plan sociologique, les choses sont plus confuses à gauche qu’à droite, car il y a dans le vote Macron un vote de jeunes entrepreneurs, issus parfois des cités, qui galèrent et ne croit plus que dans l’économie ‘Uber’ pour leur permettre de s’en sortir avec leur « petite entreprise » comme le chantait si bien Baschung. Inversement le vote Mélenchon abrite quelques « bobos » qui s’amusent à se faire peur et trouve que cela fait très tendance.

Evidemment, d’autres clivages peuvent servir de grille de lecture, et celui-ci est forcément simpliste comme toute opposition binaire, mais cette coupure entre une France qui croit dans les évolutions actuelles en jouant à fonds la carte de la compétitivité (Fillon) ou de la modernité (Macron) et celle nostalgique d’un ordre ancien, socialement (Mélenchon) ou identitairement (Le Pen) est tout de même assez apparent. De ce morcellement interne de la droite et de la gauche, naissent 4 blocs….à la fois différents et pas si dissemblables de ceux des années 70 entre le RPR-UDF et le PS-PC….la grande différences étant sans doute la très faibles automaticité des reports de voix à l’intérieur de la droite ou de la gauche pour le second tour…de cela on pourra traiter la semaine prochaine……

 

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