Dans la prolongation de nos travaux sur les prévisions économiques, voici notre analyse de la situation.
Aprés une brève étude rétrospective (2012-2015) nous nous consacrerons à nos prévisions à moyen terme de décembre 2015 à avril 2016.
Constatons tout d’abord que lorsqu’on compare la seconde mandature de Barack Obama à la une seconde mandature démocrate le profil est en partie semblable à la moyenne observée jusqu’alors.
En effet, après une année précédant le second mandat (2012) en dent de scie, la première année du second mandat est en forte progression (2013).
Par contre à partir du milieu de la seconde année (2014) , le profil laisse apparaître quelques divergences. Si le second semestre de la 2 éme année a bien été sujet à turbulences (second semestre 2014) par contre il n’y a pas eu de baisse accusée ou durable. Par conséquent, le potentiel de reprise au premier semestre de la 3 éme année (1 er semestre 2015) était beaucoup plus faible, sauf en Europe, mais nous nous intéressons ici au Dow-Jones.
Comme à l’accoutumé, le second semestre de la 3 éme année est marqué par un crash de plus ou moins grande intensité : 1987, 2007, 2011 sont des exemples récents. On a donc bien eu la forte chute, qui est arrivée assez tôt passé le 20 août, mais cela faisait plusieurs mois que la bourse américaine donnait des signes d’essoufflement.
Que prévoir pour les mois à venir ?
Pour établir nos prévisions, nous prenons appui sur 2 types de bases de données.
La première est constituée par les moyennes observées en 2011-12, 1959-60,1975-76,1999-2000 , car chaque fois ces mandats ont été marqués par une forte chute de la bourse durant l’été de la 3 éme année, 2015 pour nous, et une remontée assez vive à partir d’octobre.
On observe en général une première pause vers la mi-novembre, qui a été bien ténue en 2015, puis vers le 15 décembre. La règle générale est que plus la pause dans la hausse a été absente en octobre et novembre, et plus celle de décembre sera marquée.
Si la bourse se reprenait fortement dans les jours qui viennent, cette reprise ne reposerait pas sur des bases assez fermes, la période de consolidation ayant été trop réduite, et on pourrait avoir une bourse décevante après le 15 décembre.
Inversement des turbulences se poursuivant dans les jours qui viennent, laisserait la place à une vive remontée après le 15 décembre.
A partir de janvier 2016 attention…On entre dans la quatrième année d’un mandat de reconduction, donc dans la fin des fameux cycles de croissance américains de 6 ou 8 ans, les potentialités de hausse sont bien faibles, les risques de baisses assez certains.
On obtient au mieux une bourse en dent de scie, et au pire un déclin sur l’année, avec notamment dans les mois qui viennent un premier trimestre 2016 décevant. Si les premiers jours de janvier sont parfois heureux, il vaut mieux prendre ensuite des positions baissières jusqu’à mi-mars. Un traditionnelle reprise apparaît alors jusqu’à début avril, dont l’intensité est bien sur l’inverse de ce que fût la baisse…..reprise bien éphémère en général, mais cela c’est une autre histoire qu’on évoquera par la suite.
Une seconde base de comparaison est la prise en compte de la seule année 2011 car cette 3 éme année de la première mandature d’Obama s'avère être assez proche de celle de sa seconde mandature ( 2015 ). Elle incite plus à l’optimisme. Mais les 4 émes années de première mandature, alors que se confirme la reprise, sont toujours plus positives que celles de seconde mandature lorsque s’essouffle le cycle de croissance après le summum de la reprise…Avec 5 % de taux de chômage, on est déjà au niveau du taux de chômage naturel américain, ou de ce qui est habituellement considéré outre atlantique comme étant le niveau de plein emploi.. ..
Les tensions inflationnistes ne sont pas loin, et la hausse des taux de la FED prévus dans les jours qui viennent semble attendue favorablement, comme validation de la bonne santé de l’économie américaine.
Cependant, dans un contexte international incertain politiquement mais aussi économiquement, avec une croissance décevante en Europe et dans les Brics, ces hausses de taux risquent d’être considérées dans quels temps comme une politique d’apprenti sorcier avec des conséquences baissières sur la Bourse.
En conclusion
-à court terme, si il y a une reprise très prochainement, la suite sera décevante en décembre,
-à moyen terme il faut partir au début Janvier ou se positionner sur des baissières.
A long terme les quatrièmes années de reconductions sont toujours décevantes ( 2008,2000,1992,1988,..la liste seraient longue) , mais nous en reparlerons d'ici Avril 2016.