Prévisions pour l'économie de l'Islande en 2011, 2012, 2013, 2014:
La bourse de Reykjavic : Prendre le train en marche
Nous observons que tout comme pour le Luxembourg, le cycle électoral est assez fort dans ce pays de 300 000 âmes. Il faut donc aller à l’encontre de l’idée reçue selon laquelle les petits pays manquent d’autonomie dans leur politique économique et ne voient pas leur vie économique ou boursière rythmées par le cycle électoral.
La particularité de l’Islande a longtemps été que dans l’année suivant les élections législatives on procédait à des élections présidentielles qui se tenaient également au suffrage universel. Le pouvoir attendait la fin de cette seconde échéance pour mettre en oeuvre les politiques monétaires ou budgétaires restrictives qui refroidissaient la croissance. La relance préélectorale est donc assez durable, on l’observe bien dans les séquences 95/96,99/00, 03/04.
Malheureusement pour la fiabilité de nos prévisions, nous traversons à présent des temps agité. Dés le début 2008 la crise financière latente commence à toucher l’Islande, surexposée par ses nouvelles activités bancaires. Au printemps 2008, le président sortant étant le seul candidat à sa succession pour un quatrième mandat consécutif, on juge non nécessaire de procéder à de nouvelles élections présidentielles, ce qui abrége d’autant les politiques expansionnistes.
A partir de l’automne 2008, la tempête financière s’abat sur l’Islande, provoquant début 2009 des élections législatives anticipées qui voient l’arrivée au pouvoir de la gauche, absente de celui-ci depuis 1991.
La reprise d’une certaine activité financière dans le monde, les mesures prises en Islande, le recours par la gauche, surtout après une longue période d’opposition, à des mesures expansionnistes, aident à une lente reprise depuis le printemps 2009.
Notre prochain horizon électoral n’est par reporté à 2013 du fait des élections anticipées de 2009, mais reste 2011. Nous avons fréquemment constaté qu’un cycle lancé 4 ans plutôt, même interrompu, parvient tout de même à maturité : on observe à l’occasion des échéances non respecté des éléments de reprises.
Que prévoir pour les trimestres à venir ?
Deux possibilités sont à étudier, l’incertitude portant sur l’année 2011 ; 2012 et 2013 devant être 2 années plus certainement positives.
Le scénario négatif pour 2011 (présenté en violet) repose sur 3 risques :
- la possibilité d’une nouvelle tourmente financière,
- des mesures expansionnistes qui peuvent atteindrent leur limite
- le fait que les élections législatives ne sont encore que dans 2 ans.
Le Scénario positif (représenté en jaune), auquel nous croyons davantage, verrait une poursuite de la reprise jusqu’à la mi 2011, date initiale des élections, un léger tassement surviendrai par la suite, mais peu accentué car il faudra tout de même une croissance forte pour les présidentielles…à moins qu’on ne décide à nouveau de s’en dispenser. En tous cas, un second mouvement de reprise apparaîtrait pour les législatives de 2013
L’année 2014, serait la conséquence de ces deux hypothèses, dans le premier scénario, celui d’une reprise tardive et accentué sur 2013, le déclin ne serait que faible. Dans le second cas, celui d’une bourse dopée depuis 2 années, on pourrait redouter un atterrissage moins doux.
Quelques soit le scénario, il reste s’agissant de l’Islande une inconnue : ….les cours du poisson, il reste également à trouver des trackers sur l’Islande…..
Christian Guy – Novembre 2010
Toutes les prévisions sont exprimées :
- en valeurs relatives par rapport aux évolutions mondiales (une hausse prévue signifie une moindre baisse ou une plus forte hausse qu'ailleurs) ,
- toutes choses égales par ailleurs (évenements non prévisibles tels les chocs pétroliers, les crises financières non pris en en compte),
- la précision visée est semestrielle.