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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 14:11

       Analyse chartise et prévisions boursières :

 une analyse politico économique du dow jones

1953 - 2011        

 

 

 

 

      Nous présentons une méthode de prévision de la bourse américaine (dow Jones industriel) à partir d’une analyse chartiste semestrielle. Les mandats de 4 ans sont découpés en 8 semestres On observera qu’un certain nombre de régularités sont présentes .

 

 

I) Les 6 temps d’un mandat.

 

 

        Nous découpons les mandats en 8 semestres (de 1A pour le premier semestre de la première année du mandat à 4B pour le deuxième semestre de la 4 ème année). Nous portons également sur le graphique l'année antérieure (notée M- ) et celle postérieure (notée M+ ) au mandat étudié.  

            

  Plusieurs 'temps' réguliers sont à abserver.

 

 

 

m tout 53 V

 

 

            

 

 

 

 

1) La pause électorale.

 

      D’une façon générale, les mois qui sont autours de l’élection présidentielle sont l’occasion d’une pause, les cambistes étant dans une relative incertitude. Cette pause est matérialisée d’une flèche bleue sur le graphique.

 

 

2) Le premier semestre : en relation avec l’année précédente.

 

        Le premier semestre (1 A) est en réaction par rapport à la quatrième année du mandat précédent si l’évolution a été excessive (correction).Ainsi, on observera un déclin si l’année précédente  a été fortement haussière. Ceest souvent le cas  en fin de mandat démocrate . Inversement, une forte baisse à la fin d’un mandat républicain provoquera une forte hausse au début du mandat démocrate suivant.

        Par contre, si l’évolution de l’année antérieure au nouveau mandat a été mesurée, le premier semestre du nouveau mandat, voire l’ensemble de la première année, s’inscrira dans la même logique. Ainsi, en cas de faible hausse avant, on assistera à une faible hausse après,  une stagnation entraînera une stagnation ….

 

 

3) la pause de fin de première année.

 

 

      Il est rare que le second semestre de la première année soit positif. Il marque une pause dans les relances démocrates (1961, 1977, 1993, 2009), ou le début du déclin lors des alternances républicaines (1981). Les marchés s’interrogent…et en bourse le doute ne profite pas….

      Une chute prononcée est de mauvaise augure (1929, 1981, 2001). Il est en effet rare qu’une tendance négative en 1B soit infirmée dans le semestre suivant.

Inversement, une poursuite de la hausse lors de ce moment traditionnel de pause est plutôt un bon signe pour la suite, aucun déséquilibre économique est à corriger et ne fait donc craindre à la bourse la mise en place de politiques restrictives. Dans une autre étude, nous évoquons ce semestre 'prédicteur', tant la corrélation entre son évolution et celle de l'ensemble du mandat est forte.

 

 

3)  La timide reprise : 2A.

 

        Le premier semestre de la seconde année de mandat (2A)  marque en général une légère amélioration par rapport à 1B ….mais ici, une hirondelle ne fait pas le printemps, il ne s’agit souvent que d’une pause dans la baisse…Les cambistes sont peut-être stimulés dans un premier temps par l’annonce de mesures restrictives (lutte contre l’inflation) qui montre le sérieux du gouvernement…mais ils ne tarderont pas à constater que les mesures restrictives de début de mandat ont leurs coûts conjoncturels….ce sera pour 2B.

 

 

4)  L’âme du mandat : de 2B à 3A

 

        Du milieu de la deuxième année au milieu de la troisième,  c’est la période centrale qui donnera l’essentiel de sa forme au mandat. C’est aussi la période la plus variable, la conjoncture peut être au plus haut….mais elle est en général au plus bas, c’est le creux de mandat.

        Si le creux est atteint en 2B, on évoquera un creux précoce, le sommet suivant apparaîtra également de façon précoce dés la fin de 3A. Inversement, comme en 2003 du fait de la guerre du golfe, le report du premier événement provoquera celui du second.

       Au début des 30 glorieuses (1949-1960), le milieu du mandat se caractérisait au contraire par une hausse continue grâce à l’expansion de l’économie, inversement la crise de 1929 avait provoqué un déclin continu.

       Cette période centrale est à surveiller de prés en cas de second mandat, car en l’absence de pauses salvatrices (1966, 1998), on risque d’aller vers un crash (1987, 2007-08). En effet, Les seconds mandats sont obtenus grâce à une bonne conjoncture de fin de premier mandat, croissance robuste  qui se poursuit donc au début du second….puis la croissance commence à donner les premiers signes d’essoufflement au milieu du second mandat. Nous sommes alors souvent à la 6 éme année du cycle de reprise. Or les cycles américains sont d’une durée moyenne de 8 ans….juste de quoi obtenir pour une couleur politique un deuxième mandat mais pas ,sauf circonstances exceptionnelles (deuxième guerre mondiale en 1940, contre-choc en 1986 -88), un troisième.

 

 

5)  Les 18 derniers mois : stabilisation.

 

        Du second semestre de la troisième année (3B) au dernier de la quatrième année (4B) nous entrons dans les 18 derniers mois de mandat, une période de stabilisation, voire de consolidation baissière si la hausse a été vigoureuse (1956, 1984). Si le creux et la reprise ont été tardifs, ou en cas de reprise particulièrement forte, la stabilisation ne débute qu’avec la 4 éme année en 4A  (1996, 2004).

       Cette stabilisation peut offrir un profil totalement plat (1951-52, 1943-44), mais le plus souvent, elle présente la forme de 3 oscillations semestrielles, le mouvement centrale (4A) étant en opposition avec les deux extrêmes (3B et 4B). Ainsi, sur notre graphique, les mouvements extrèmes notés en vert foncé vont dans le même sens alors que celui central en vert clair est en opposition par rapport aux 2 autres.

 

 

 

II) Etude de cas

 

         Au travers d’une typologie, nous allons interpréter les différentes mandatures depuis 1953, afin ‘d’apprendre‘ à interpréter toutes les ‘déviations’ par rapport aux formes épurées.

      Le graphique suivant nous présente les 4 cas que nous retiendrons : alternances républicaines ( 4 cas ) , reconductions républicaines ( 5 cas ) , alternances démocrates ( 3 cas ) et reconductions démocrates (2 cas ) .

          

 

m typologie des 4 

       

1) Les Alternances républicaines.

 

 

 

moi DA

 

        Très proche de la forme générale, les alternances républicaines se caractérisent par une dégradation de début de  mandat particulièrement accentuée compte tenu de la dilection de la droite pour la lutte contre l’inflation. 1B ne sera donc qu’une accalmie dans la baisse, et généralement le creux de mandat est rapidement atteint, dés 2 B.

Une exception notoire : le premier mandat de D. Eisenhower, où portée par la croissance des 30 glorieuses, la bourse repartira à la hausse des le début de la seconde année… (1954) mais c’est vraiment l’exception.

       Inversement l’impact récessif des menaces de guerre repoussera la reprise de 3A en 3B pour George bush junior (2003).

 

 

      

2) les alternances démocrates.

 

 

moi GA

 

      Déjà un peu plus éloignées de la forme épurée du cycle électoral, les alternances démocrates se caractérisent par une vive reprise dés le premier semestre de la première année (1A) . Ainsi, elles sont en opposition avec l’année précédente, 4 éme année de reconduction républiciaine généralement déclinante. Les démocrates sont appelés au pouvoir en période de difficulté , et commencent donc leur mandat par une relance.

     On peut cependant noter des différences entre les vives reprises que connaîssent  F.D. Roosevelt ou J. Carter dés 1933 ou 1977, et la reprise beaucoup plus poussive observée sous B. Clinton en 1993. Celle en œuvre sous J.F. Kennedy en 1961 occupe une place intermédiaire. On observera cependant que si chaque fois la pose en 1B est assez bien respectée, les fins de mandat divergent aussi.

 

 

3) Les reconductions républicaines.

 

 

M DR vrai

 

 

     Nous avons souligné la principale préoccupation à leur sujet : l’absence de purge dans la première moitié du mandat risque d’entraîner un crash boursier lorsque la croissance faiblira. Les seconds mandats de D. Eisenhower et R Nixon – G. Ford  échapperont aux crash de fin de mandat ….car ils avaient eu lieu au début : dés 1957 et 1974. Remarquons que le crash de 1929 aura lieu non dés la fin du second mandat, un Marxiste y verrait l’accélération de l’histoire, mais au début du 3 éme, dans la phase délicate de 1 B.

 

 

4) Les reconductions démocrates.

 

 

 moi GR

 

        Nous devons faire preuve de prudence, car en la matière nous disposons que de deux reconductions démocrates après 1953 : celle de 1965 – 69 avec L. Johnson et celle de 1997 – 2001 avec B. Clinton.

        Les débuts de mandats sont expansionnistes, grâce à la nouvelle économie en 1997 – 98, au programme d’armement en liaison avec le conflit de Vietnam en 1965 - 66. Mais une purge en 2B, leur permet de connaître une fin de mandats plus sereine que sous les républicains.

 

 

 

III) Examen de la mandature de B. Obama.

 

 

 

moi obama

 

 

 

         Notre premier graphique nous permet de constater que les ‘temps’ traditionnels d'une alternance démocrate ont été assez bien respectés pour les 26 premiers mois de la mandature 2009 - 2013.

         On observe bien le fort rebond en 1A, inverse de la chute prononcée de la 4 ème année républicaine. La pause de 1B est également présente, par contre la légère reprise de 2A cède ici rapidement la place à un milieu de mandat en  v : baisse jusqu’à l’automne de la deuxième année, reprise ensuite.

 

 

m obam GA 3 autres

 

 

         Ce qui constitue la difficile originalité de la mandature d’Obama par rapport à d’autres mandats démocrates, c’est l’importance de la chute de la 4 ème année qui l’a précédé : les autres présidents démocrates arrivaient en généralement en fonction après des périodes moins difficiles. Cela devrait normalement donner plus de potentiel de hausse pour les années 2011 - 2012.

        Par rapport à la moyenne des autres mandatures comparables, celle d’Obama à connu une reprise de début de mandat plus lente et moins forte en 1 A, le plongeon des marchés dura jusqu’à fin mars 2009, mais on observera une reprise plus intense par la suite. Le creux en cours de deuxième année s’inscrit dans la logique habituelle, par contre la hausse de la bourse en 3A est plus prononcée qu’à l’habitude, un risque de correction est donc présent…mais il est vrai que le potentiel de hausse est également plus élevé, il y a plus de terrain à rattraper depuis le point haut de 2007….mais ne faudra-t-il pas attendre pour cela le début d’un éventuel second mandat ?

 

 

 

                          Christian Guy – juin 2011

                          Docteur en sciences économiques

                                Agrégé de sciences sociales

 

 

 

 

          Annexes : les différentes mandatures

de 1953 à 2009

 

 

A ) Alternances républicaines :

 

 

 m ike 1 

 

moi 69 73

 moi 81 85

 

 

moi 01-05

 

 

 

B) Alternances démocrates

 

 m ken B

 

 

moi 77 81

 

moi 93 97

 

 

 

C ) Reconductions républicaines

 

 

 m ike 2

moi 85 89 moi 89 93

 

moi 05 09

 

moi 97 01

 

D) Reconductions démocrates

 

 

moi 65 69 moi 97 01-copie-1

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3 juin 2011 5 03 /06 /juin /2011 06:36

Prévision de la bourse pour la fin du mandat d'Obama :  

chercher des débuts de mandats américains similaires.... 

 

 

 

 

 

         1 ) Méthode des similarités politiques

 

 

          Pour prévoir  les cours de la bourse lors du mandat de  B. Obama (2009/2013), on peut utiliser les autres mandats d’alternances démocrates observés depuis 1945 : les mandats de Kennedy (1961/65), Carter (1977/81) et Clinton (1993/97) .

         Ce premier graphique présente les performances moyennes de la bourse à l'occasion de ces trois expériences politiquement similaire (courbe bleue ) comparativement à celle en cours depuis l'arrivée au pouvoir de B. Obama (courbe mauve ).

 

 us bo mens 3

 

 

 

       2 ) Méthode des similarités économiques

 

 

              Début 2011, nous sommes parvenu à la mi - mandat  de celui de B. Obama et nous voulons prévoir les évolutions des deux dernières années ( 2011/12). Pour cela, on peut prendre en compte les mandats qui présentent dés évolutions similaires en leur début , et même par sécurité, dans les deux années  antérieures, soit au total 4 années avant la mi-mandat.

        Le second mandat d’Harry Truman avancé de deux mois possède un coefficient de corrélation de 0.72 pour la période 1951/54 avec les évolutions de la période  2007/11,   celui entamé par John Fitzgerald Kennedy retardé de 7 mois présente un coefficient de corrélation de 0.61 pour la période 1959/62.

       Chaque fois, c’est la présence d’une forte chute à la fin du mandat précédent qui rend les rapprochements intéressants

       Nous présentons donc dans un second graphique les résultats obtenus par la projection des évolutions des 2 mandats à forte corrélation avec la période 2007/10 en espérant que cette corrélation se retrouvera en 2011-12.

 

 

us bo mens 2

 

           

               Globalement les projections par les deux méthodes ne présentent pas des résultats trés différents. La première incite plus à l'optimisme , car elle repose sur des alternances démocrates, périodes où dominent les politiques expansionnistes. 

 

 

 

 

3 ) Quels fondements théoriques ?

 

         

                 Comment expliquer que des évolutions en cours durant un mandat puissent ensuite se reproduire de façon quasi symétrique ? 

          Sans doute par ce qu'une même distance par rapport aux élections amène une même réaction du pouvoir.

          Alors que dans la seconde méthode on ne s'intéresse qu'à la chronologie électorale, dans la première on politise, on différencie en fonction de la couleur politique ( Républicain ou Démocrate ) et du numéro d'ordre ( alternance ou reconduction de mandat).

          Nos études montrent qu'en dehors de périodes exceptionnelles ( mais la crise de 2008 ne  nous a-t-elle pas plongé dans une ? ) , la première méthode est plus fiable.

          Il convient en effet de politiser : une faiblesse de la bourse et de l'économie laisseront en début de mandat un président républicain quasiment indifférent, ces faiblesses peuvent être bonnes pour la désinflation, alors qu'elles inciteront un pouvoir démocrate à prendre des mesures de stimulation.  Les mêmes faiblesses à un an des élections inciteront un Républicain à une politique fortement expansionniste, et ce d'autant que la cure d'austérité en début de mandat a ménagé des marges de manoeuvre, alors qu'un président Démocrate n'aura  plus beaucoup de moyen à utiliser...toute ressemblance avec un président  Démocrate des années 2011-2012 est biensur le simple fait du hasard....

 

          

 

 

                                      Christian Guy - juillet 2011.

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28 mai 2011 6 28 /05 /mai /2011 06:11

 

Présidence annuelle de la confédération suisse :

Droite en début de mandat législatif, Gauche à la fin…..une répartition qui ne doit rien au hasard.

 

 

 

 

      Nous avons dans nos précédentes études établies des prévisions économiques en fonction du calendrier électoral helvétique. Nous leur donnons à présent une portée plus générale et politique.

 

 

 

 

      1) Récession la troisième année de mandat, relance la quatrième: un cycle plus tardif que la moyenne.

 

 

          Le cycle électoral suisse, établi en fonction du mandat législatif, témoigne d’un certain retard. En général, la mise en place des politiques restrictives est assez précoce, dés la fin de la première année, alors qu’ici la hausse des taux d’intérêt n’apparaît qu’en seconde année, année ou le PIB est au plus haut. On observe ensuite la troisième année une profonde dégradation des résultats, tant en terme de croissance que d’emploi. Il faut attendre la quatrième année pour que les baisses des taux de change et d’intérêt exercent leurs effets expansionnistes, permettant à la croissance et à l’emploi de se redresser pour les élections. L’inflation n’ayant pas eu encore vraiment le temps de se redresser, le parlement se présente au suffrage des électeurs presque dans les meilleures conditions.

        Cependant, le retard du cycle électoral helvète fait que les résultats les meilleurs relativement aux évolutions internationales seraient plutôt dans les mois suivants les élections  que dans les  mois précédents. Comment expliquer ce léger retard, d’un an par rapport aux autres cycles, tant dans la mise en place des politiques restrictives que dans la présentation des meilleurs résultats ? Peut être par ce qu’au pays du consensus et du pouvoir partagé, la mise en place de politique restrictive est plus lente à mettre en place.

 

 

Suisse pib mai 2011 

 suisse cycle u

 

 

 

suisse inf mai 11

    

 

suisse tx inter mai 2011

 

 

 

Suisse tx ch mai 2011

 

 

 

 

 

       2) La présidence  de la confédération.

 

 

       On sait que la confédération helvétique possède un système assez particulier de présidence tournante : les présidents sont élus pour une année civile. Dans les 4 années que dure un mandat législatif, il y aura 4 présidents successifs, actuellement en 2011 Micheline Calmy Rey.

 

       Il est intéressant de noter que des régularités reviennent dans l’attribution de la présidence. Nos graphiques établissent la synthèse des présidences entre 1975 et 2007. On observe que les deux formations de Droite dominent en début de législature : lorsqu’une assemblé vient d’être élue on observe les deux années civiles suivantes des présidences assurées par l’Union démocratique du centre (droite) ou le Parti radical démocratique de Suisse (centre droit) .

 

 

suise conf les 4 partis

 

 

 

suisse conf dg

 

 

         Nos graphiques économiques nous ont montré que les débuts de mandat sont caractérisés par l’expansion économique et par des tensions inflationnistes croissantes. En début de mandat législatif l’expansion éloigne la nécessité d’une Gauche à la présidence, les tensions inflationnistes croissantes légitiment au contraire l’accession d’une Droite réputée plus rigoureuse en la matière.

Ce climat plus favorable à la Droite et à ses préoccupations conduit à  la mise en place de politiques restrictives, notamment par l’élévation des taux d’intérêt. La conséquence en est, au delà de la deuxième année, une dégradation de l’économie, dégradation qui appelle à son tour la mise ne place de politiques expansionnistes  et donc de la Gauche. Ainsi les formations du centre (le Parti démocrate chrétien suisse)  et du centre gauche (Parti socialiste suisse), accèdent plus fréquemment au pouvoir en fin de mandature législative. Rappelons que ces changements sont avant tout symboliques, le président de la confédération n’ayant guère plus de pouvoir que les 6 autres membres du conseil fédéral.

 

 

 

      3) 3 Paradoxes

 

 

        On peut être surpris d’observer des manipulations électorales dans un pays qui se signale par l’excellence de ses résultats économiques et la stabilité de son pouvoir. On pourrait croire que seuls les gouvernements aux résultats médiocres craignent d’être rejetés dans l’opposition et se livrent à des manipulations économiques en fonction du calendrier électoral. On voit qu’il n’en n’est rien.

        De même, alors qu’on pourrait croire que seul les pays ayant un Etat intervenant beaucoup possède un cycle électoral. Or la Suisse, où le degré d’indépendance de la banque centrale est grand et les dépenses sociales publiques sont relativement faibles, possède tout de même un cycle électoral.

       On pourrait constater un troisième paradoxe quand au fort degré d’ouverture économique (exportations et importations rapportées au PIB) ou à la faible importance relative du PIB dans l’économie mondiale. Ces deux éléments devraient retreindre l’autonomie de la Suisse et la conduire à posséder un faible cycle électoral. Or là encore il n’en n’est rien, du reste l’exemple du Luxembourg nous avait déjà montré que des pays possédant apparemment un faible degré d’autonomie présentent tout de même un cycle électoral marqué.

 

 

 

       4) les facteurs institutionnels, clés du cycle électoral.

 

 

       C’est l’occasion pour nous d’affirmer à nouveau que si les caractéristiques économiques ont leur importance, les caractéristiques institutionnelles importent presque davantage. Or en la matière, la faiblesse que constitue pour le Luxembourg ou la Suisse des gouvernements de coalition , est largement compensé par la régularité du calendrier électoral, exempt de toute dissolution.

       On peut opposer les pays ou le calendrier électoral est manipulé en fonction des évolutions de l’économie (le japon en étant la quintessence, on dissout l’assemblée à la faveur d’une reprise économique) de ceux qui  manipulent l’économie en fonction d’échéances électorales fixes.

 

 

 

 

                                            Christian Guy – Mai  2011

 

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16 mai 2011 1 16 /05 /mai /2011 14:50

Salaires :

Après des années 2010 et 2011 difficiles, la traditionnelle hausse préélectorale aura-t-elle lieu en 2012 ?

 

 

           Le gouvernement sensible à la vision néo-classique d’un chômage expliqué par le coût du travail n’a pas donné ‘de coup de pouce’ pour le SMIC.

       Les autres rémunérations, en l’absence de pression sur le bas de la grille des salaires et dans un contexte de chômage élevé, risquent fort d’être à l’image du secteur public d’être soumis à la diète.

 

      Pourtant, ainsi que nous le montre le graphique suivant, la hausse du coût du travail l’année de l’élection, et donc plus largement des salaires, est assez systématique.

 

      Notre graphique montre les évolutions du coût du travail en terme réel, cela permet de suivre l’évolution du pouvoir d’achat. On sait que l’inflation est également en hausse en fin de mandat, ce qui pourrait compenser les hausse nominales.

 

 

F coût du TR

 

      Avant chaque élection non anticipées (1997), on observe une élévation du coût du travail. Les hausses ne se sont d’ailleurs pas contractées car celle de 2007 égale celles de 1981 ou 2002. On observe que ce mouvement de hausse apparaît en moyenne dans les 6 trimestres précédents l’élection.

     Les débuts de mandats sont par contre à différencier. La Droite cherche à maîtriser le coût du travail. Ainsi, au début de des mandats conservateurs, on observe une baisse du coût du travail en termes réel, ce qui est souligné d’une flèche bleue.

    Inversement la gauche inaugure ses mandats par de traditionnelles politiques expansionnistes, y compris sur le plan salarial comme nous le montre les flèches rouges.

  

        

                Que peut-on prévoir pour les trimestres à venir ?

 

 

       Le profil de la mandature actuelle est assez particulier.

Cette mandature de droite avait bien débuté par une contraction du coût du travail, les suppressions de charges sur les heures supplémentaires y ont participées.

 

       La forte hausse intervenue en 2009 s’explique par un décalage entre des rémunération indexé avec retard sur la subite hausse des prix de 2008 et le contexte quasi déflationniste de l’année suivante.

L’année 2010 et 2011 sont dans le contrecoup de cette hausse.

       

      Que nous réserves 2012 ?

 

 

 

      Si le désir de contenir les coût salariaux de la majorité actuelle sont évidents, les baisses de pouvoir d’achat du secteur publique si elles ont une explication budgétaires on cependant bien une valeur exemplaire voulue, on voit mal comment un Président en peine dans les sondages pourrait se priver d’un relâchement préélectoral….surtout lorsque l’on s’est proclamé ’le Président du pouvoir d’achat’.

      On peut-on considérer qu’il y aura bien une hausse , peut être moins intense et plus tardive qu‘à l‘habitude , en 2012, les baisses actuelles libérant en quelques sortes quelques marges de manœuvre….dans le cycle électoral comme en toute chose, après la pluie vient le beau temps….

     Un beau temps qui sera de faible durée en cas de reconduction de Nicolas Sarkozy, un peu plus durable, mais pour quelques trimestres en cas de victoire de la gauche, car une autre maxime du cycle électoral est que lorsqu’on commence par manger son pain blanc…..

                   

                          

                                  

                                     Christian Guy – Mai  2011

 

    Ces prévisions sont exprimées :

-  en valeurs relatives par rapport aux évolutions mondiales (une hausse prévue signifie une moindre baisse ou une plus forte hausse qu'ailleurs)

-  toutes choses égales par ailleurs  (évènements non prévisibles tels les chocs pétroliers, les crises financières non pris en en compte)

 

 

 

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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 13:57

Suisse :

 poursuite de la baisse du chômage dans les mois à venir

 

 

 

 

 

            Nous présentons l’évolution du taux de chômage de la Suisse depuis 1975, y compris en différentiel par rapport à l’Europe des 27 grâce au second graphique. 

 

SUSSE U différentiel 

suisse U

 

 

          On observe assez régulièrement une baisse du chômage avant les élections législative. Ainsi même dans un pays en quasi situation de plein emploi,  le chômage reste une variable importante, ou tout au moins la manipulation des revenus et donc de la croissance,  impacte l’évolution de l’emploi.  

         L’effort pour réduire le chômage est d’autant plus important que sa poussée a été conséquente : ainsi les baisses préélectorales de 1983, 1995 ou 1999 sont longues ou prononcées.

         En matière d’emploi on le sait, les capacités de contrôle des autorités publiques ne sont pas élevées, on ne peut inverser une conjoncture internationales dégradées. Ainsi dans les périodes de difficultés de 1991 ou 2003 on observera seulement une stabilisation temporaire. En 1975 les autorités helvétiques, incapables je juguler un problème qui n’était il est vrai que naissant et encore faible,  ont du compter avec un taux de chômage au plus haut lors des élections au troisième trimestre.

        Le graphique suivant nous présente le cycle électoral du chômage suisse sur les 16 trimestres d'une mandature, donc calculé par des moyennes établies sur 8 mandatures entre 1975 et 2007. On observe la baisse régulière, surtout en différentiel à partir du deuxième trimestre de la 3 éme année (3-2), c'est à dire 7 trimestres avant les élections. La remontée du différentiel, les élections passées, survient assez rapidement.

 

suisse cycle u

 

 

           Que peut-on prévoir pour les trimestres à venir ?

 

         Le taux de chômage de la Suisse est bien orienté en différentiel depuis 4 années. En valeur absolue, il baisse depuis plus dune année.

         On peut prévoir une poursuite de ces baisses dans les mois à venir. Passées les élections de 2011 on pourrait craindre une remonté en tous cas en différentiel par rapport à l’Europe des 27. Mais par le passé, les cas de poursuite de la baisse après les élections sont nombreux, d’avantage en valeur absolue que relativement aux évolutions internationales, il est vrai…

 

.

                  Christian Guy – Mai 2011

                 Docteur   en   sciences   économiques

                                   Agrégé de sciences sociales

 

 

 

                  Ces prévisions sont exprimées :

-  en valeurs relatives par rapport aux évolutions mondiales (une hausse prévue signifie une moindre baisse ou une plus forte hausse qu'ailleurs)

-  toutes choses égales par ailleurs  (évènements non prévisibles tels les chocs pétroliers, les crises financières non pris en en compte)

-  la précision visée est semestrielle

 

 

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2 mai 2011 1 02 /05 /mai /2011 00:00

Prix  en France: des vagues de hausse qui épargneront la période électorale du printemps 2012

 

 

 

 

 

         Nous présentons l’évolution de l’indice des prix en glissement annuel depuis 1969, en différentiel par rapport aux évolutions dans l’Euroland (17 pays),  en écart à la tendance.

 

 

 

F inf 2 train histo

 

       Dans le cadre de notre étude privilégiant l’influence du calendrier électoral (les élections étant marquées d’une barre verticale rouge) nous percevons un mouvement contradictoire.

Les élections sont l’occasion globalement d’une accélération de l’inflation ainsi que le souligne nos flèches jaunes.

       Cependant à y regarder de plus près,  les évolutions sont plus complexes ainsi que nous le montre ce second graphique faisant la synthèse de 9 élections échues à la date prévues depuis 1969 (1973, 1978, 1981, 1986, 1988, 1993, 1995, 2002, 2007).

 

 

  F inf cy 2

 

 

 

       On observe un premier train de hausse démarrant un an et demi, soit 6 trimestres (T-6), avant les élections d’une durée moyenne de 3 trimestres, la reprise préélectorale de la conjoncture ne pouvant que faire naître des tensions inflationnistes.

       Ce premier train de hausse est interrompu pendant un an à la faveur d’une manipulation électoraliste des prix, la récente décision de bloqués les prix du gaz d’ici juillet 2012 en est un exemple. Cette évolution est soulignée d’une flèche blanche.

       Les élections passées,  la hausse des prix reprend de plus belle, renforcé par un effet de rattrapage après le ‘blocage’ et par des hausses ‘parafiscales (tarifs publics et fiscalité indirecte). Le summum est atteint un an après l’élection (T+4).

       Au-delà, le déclin de la conjoncture survient les élections passées, des politiques restrictives sont mises en œuvre, on s’achemine progressivement vers le creux conjoncturel de mi mandat, l’inflation décline (flèche rouge).

 

 

          Que peut-on prévoir pour les trimestres à venir ?

 

              Nous avons reporté sur le second graphique la chronologie de la période 2010/2015.

        En cette année 2011 nous sommes au cœur du premier train de hausse mais déjà s’esquisse les premières tentatives de manipulation.

D’ici au printemps 2012, en différentiel par rapport aux évolutions européennes, on devrait observer une accalmie au niveau des prix. Ceux-ci réamorceraient une hausse à partir de l’été 2012, pour être à leur apogée au printemps 2013.

        Il faut complexifier l’approche. Longtemps la gauche se caractérisait en début de mandat par un surcroît d’inflation, mais on observera sur notre premier graphique que ce différentiel positif est s’est réduit au gré des 3 expériences successives (1981/86, 88/93, 97/02). Une victoire de la gauche entraînerait une résurgence plus marquée en 2013.

        Certains pourraient considérer que l’heure du contrôle des prix (jusqu'en 1986) , de blocage des prix et des salaires (1982-83) est révolu, que la France n’est plus une économie administrée.

Mais notre premier graphique nous montre bien que pour êtres moins amples, ces mouvements électoralistes restent présents.

        L’après 2012 sera l’occasion de hausse de divers tarifs publiques ou privés, à l’occasion d’augmentation des prélèvements obligatoires, pour être traditionnel, le mouvement sera certainement renforcé dans la prochaine mandature pour éviter une dégradation de la note de la France.

         De plus il reste encore des prix ‘administrés’ comme le montre l’opération ‘prix du gaz’ récente. Les penchants libéraux de l’économie française n’étant valable que lorsque les prix sont faibles, la suppression du contrôle des pris en 1986 en période de contre-choc pétrolier en est la preuve…et le retour aux manipulations actuelles en période de reflation une confirmation…..Au pays de Colbert, chassez le naturel, il reviendra au galop…..

 

 

 

 

                                     Christian Guy – Mai 2011

                                                     Docteur en sciences économiques

                                                                 Agrégé de sciences sociales

 

 

 

Ces prévisions sont exprimées :

-  en valeurs relatives par rapport aux évolutions mondiales (une hausse prévue signifie une moindre baisse ou une plus forte hausse qu'ailleurs)

-  toutes choses égales par ailleurs  (évènements non prévisibles tels les chocs pétroliers, les crises financières non pris en en compte)

-  la précision visée est semestrielle

 

 

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1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 06:47

 

 

 

La crise de la valeur travail…….

 

 

         En 2007 un candidat à la présidentielle avait fait sa campagne sur ‘la crise de la valeur travail’ remuant le vieux thème culpabilisateur selon lequel s’il y a des pauvres…c’est parce qu’ils ne sont pas vraiment incités à travailler (thème de la trappe à inactivité) ….

 

         Depuis 2007…

   -  Le nombre des ‘sans travail’, ou des personnes en sous  activités (temps partiel contraint) a augmenté…la faute à la crise il est vrai.

    -  Ceux qui vivent de leur patrimoine vivent plus confortablement que ceux qui vivent de leur travail comme l’illustre la hausse des inégalités….un évolution entamée depuis le milieu des années 80 …mais que les baisses sur les tranches marginales d’IRPP n’a fait qu’aggraver.

    -  La baisse des droits sur les importantes successions est en train de restaurer une génération de rentiers comme il y a un siècle, de personnes qui n’auront jamais à travailler de leur vie….situation qui va peut-être être atténuée dans les mois à venir.

 

          

       Si donc nombre de ces évolutions légèrement contradictoires avec les valeurs proclamées, ne remontent pas à 2007 ;  constatons que les choses ne se sont , au mieux,  pas inversées….

 

 

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 11:20

Prix de l’immobilier :

Quel impact peuvent avoir la hausse des taux et du chômage ?

 

 

 

                Les prix de l'immobilier, en croissance moyenne d'1 % par an  en terme réel sur 100 ans  , connaissent à l'évidence depuis 1997 une valorisation historique.

         Pour certain il s'agit d'une bulle qui ne demandera peut-être dans les prochains  mois qu'à éclater. La précédante période de hausse de 1986 à 1990 avait donné lieu à une abisse de 38 % entre 1991 et 1997. si sur 20 ans les prix ont pour l'Insee augmenté de 3.2 % par an, on est donc en terme réel à 1 %, par contre depuis 1997 on est à 11.2 % annuels... Les risques souverains peuvent provoquer un subite retournemenet de la conjoncture qui affecterait également l'immobilier.

         Pour d'autres, des facteurs de long terme ont installé une pénurie qui soutieindra durablement les prix au delà d'une correction passagère.Ainsi la hausse des côut de transport qui incite au retour dans les centres villes ( de l'expansion horizontale à une expansion verticale non encore assumée ),  la décohabitation ( séparation, célibat, garde alternée) ou l'avénement plus temporaire de retraités aisés conservant leur logement principal tout en résidant alternativement dans un espace secondaire ) , tous ces facteurs militent pour l'absence de retournement durable et accentué.

 

          Nous ne nous intérrogerons pas ici sur les évolutions de long terme, mais plus prosaïquement sur celles de court terme.

 

          Nous avons souligné l’existence d’un cycle électoral domaine : en matière de revenu disponible, dans une moindre mesure de cours boursier.

          Dans des articles précédents nous avons étudiés l’existence de ces fluctuations pour les maisons ou les appartements en fonctions des dates d’élection pour les Etats-unis et la France. Un cycle apparaissait, surtout pour les Etats-unis depuis les années 70.

          Grâce aux statistiques de l’OCDE 1 (OCDE, ‘perspectives économiques’ Décembre 2010 ‘prix réels des logements’), nous élargissons notre domaine d’investigation à plus de 15 pays de l’OCDE, sur une période plus restreinte il est vrai allant de 1993 à 2010 pour la plupart des pays. 

 

 

  L france A

 

L usa

 

 

1) Prix de l’immobilier au plus haut aux extrémités du mandat, prix bas en milieu de mandat.

 

 

 

         On sait que les prix de l’immobilier dépendent à long terme de données démographique (taux de natalité), sociologique (évolution de la divortialité, désir d’accession à la propriété), d’évolutions économiques profondes (exode rural), budgétaires et fiscales (prêt bonifiés, aides aux propriétaires bailleurs) …

          Mais il faut ajouter des évolutions de court terme. Si la croissance du PIB est un bon indicateur global, quoique qu’il s’agit autant de la cause que de la conséquence de la bonne santé du secteur du logement, les taux d’intérêt et de chômage soient en fait les explications calées. Or c’est ici que le cycle électoral prend tout son intérêt. Car il s’agit de deux données qui évoluent en fonction du calendrier électoral.

 Après les élections sont mises en place des politiques restrictives de lutte contre l’inflation, surtout lorsque la droite est au pouvoir à fortiori s’il elle y succède à la gauche. La hausse des taux d’intérêt, croissance du chômage qui s’en suit avec un certain décalage ne peuvent que contracter la demande de logement en milieu de mandat.

         Inversement la combinaison de ces deux facteurs à la baisse en fin de mandat, il faut en effet stimuler l’activité pour préparer les élections, ne peut que faire pression à la, hausse sur la demande et par voie de conséquence sur les prix. En troisième année de mandat c’est d’abord la baisse des taux d’intérêt qui agit, et la quatrième année celle du chômage. En effet l’emploi est une donnée retardée de la conjoncture.

         C’est donc en fait le plus souvent au début du mandat suivant que les prix de l’immobilier sont le plus orienté à la hausse ainsi que nous le montre ce graphique représentant l’évolution du PIB et des prix des logements, chaque fois en données réelles en fonction des 4 années de mandat, les mandats de 4 ans étant les plus répandues. Pour les pays connaissant des mandatures de 5 années nous avons confondues la 4 éme et 5 éme année.

        Globalement on obtient un cycle présentant un certain retard par rapport à celui de la bourse, qui elle au contraire anticipe les fluctuations du PIB. Quand la bourse est fortement haussière en début de 3 éme année, le bâtiment est bien orienté en quatrième année …si ce n’est au début du mandat suivant.

 

 

L cycle

 

 

2) Etudes des pays.

 

 

          Nous présentons dans les graphiques suivant l’évolution du prix de logements en soulignant par une flèche jaune les hausses apparaissant en fin de mandat. On observera que nombre d’exceptions existent, y compris en différentiel par rapport aux évolutions mondiales. Il est donc clair que le cycle électoral en matière d’immobilier est peu marqué,particulièrement instable.

         Soulignons que pour les pays de l'Euroland, les taux étant décidés par la BCE. Celà réduit encore plus les fluctuations électorales propres à chaque pays.

         On peut donc penser que les prix immobilier seront de plus en plus éxplicables par le cycle américain, si on souhaite l'expliquer par le cycle électoral...

         La situation actuelle de taux d'intérêt tendanciellement à la hausse et d'un chômage qui ne s'érode que lententement étant caractéristique de milieude mandat d'alternance démocrate (voir notre étude sur l'immobilier américain). 

         Nous avons déjà présenté au début de l'étude les courbes de la France et des Etats-unis.

 nous livrons à présent les prix de l'immobilier des 12 autres pays : australie, Belgique, Canada, Finlande, Italie, Japon, Norvège, Nouvelle-Zélande, Suède, Suisse. Pour les prix en 2011,  2012, ou dans les mois à venir il faut prendre en compte les particularité de ces pays conbinées au cycle électoral des etats-unis.

         Chaque fois on peut compléter l'anaylse par les obersvations qui ont été formulées s'agissant des particularité de chaque cycle électoral. Ainis on obervera par éxemple l'avance du cycle danois, la hausse s'observant dés la 3 éme année, ce qui est caractéristique de pays à mandat précaire, la repise électorale était mise en eouvre plus rapidement de peur d'élections anticipées.

 L austral A

 

 

 L belgique

 

 

 

L canada

 

 

 

L daneamrk

 

 

L finlande

 

 

 

 

L italie A

 

 

L japon

 

 

 

L norvège

 

                

 

L NZ

 

 

 

 

L RU

 

 

 

 

 

L suède

 

 

 

 L suisse

 

 

 

                                              Christian Guy – Avril 2011

                                              Docteur en sciences économiques

                                                     Agrégé de sciences sociales

 

 

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22 avril 2011 5 22 /04 /avril /2011 14:36

Inflation à la hausse dans le monde en 2012  

 

 

 

En 2012, la propagation de la (faible ?) reprise américaine ira de pair avec celle de l’inflation. 

 

   

inf ocde 1 

 

  inf ocde 2 A

        

 

 

 

 

 

         L’inflation mondiale est indirectement d’origine américaine…la reprise américaine alimente des tensions sur les besoins en ressources naturelles diffusant ainsi l’inflation mondiale…..cette régularité historique que l’on observe depuis 1969 la rend d’autant plus prévisible….

  

 

        Les théoriciens se partagent pour savoir si l’inflation est d’origine monétaire (courant monétaristes) ou réelle (courant keynésien). L’actualité nous incite à penser qu’elle est d’origine pétrolière, ou à la base lié à la demande chinoise. Des périodes de tensions sociale (années 70) ont incité à privilégier la piste de tension inflationniste liées à la couse salaire-profit.

       Tranchons net le débat : l’inflation est d’origine électorale …ou plus exactement elle est orientée à la hausse à l’approche des élections présidentielles américaines…c'est-à-dire exactement la période que nous vivons.

 

 

 

         Nous présentons des graphiques représentant l’évolution de l’inflation depuis 1969. Nous le faisons pour 4 zones : les Etats-unis, l’ensemble de l’OCDE, la zone Euro et enfin la France. Chaque fois on reporte également la chronologie des élections présidentielles américaines….autant d’occasion de remarquer que la reprise préélectorale américaine se diffusant à l’ensemble des pays….l’inflation en fait de même…..impossible d’avoir les avantages d’une reprise  sans en subir les inconvénients

 

 

 

1) L’inflation aux Etats-Unis.

 

 

 

 

inf US 1

 

 

infl US 2

 

       

           Sur 10 mandats représentés, 7 possèdent la chronologie suivante : baisse de l’inflation en début de mandat (marquée d’une flèche blanche), les Présidents entamant leur mandature par des politiques restrictives, et hausse en fin de mandat (marquée d’une flèche jaune), les politiques expansionniste de fin de mandat servant à assurer un nouveau succès électoral favorisant l’inflation.

         Ces évolutions sont particulièrement marquées en cas d’alternance républicaine (flèches bleues) car ils privilégient la lutte contre l’inflation. Inversement les alternances démocrates voient une résurgence rapide de l’inflation dés la mi mandat, sous l’impact de leurs politiques expansionnistes de début de mandat (flècherouges).

       

             Trois mandats présentent un scénario inverse. Pour la mandature 1973/77 cela est clairement la conséquence du premier choc pétrolier de 1974-75.  Pour la mandature de 1969/73, on peut l’expliquer par une alternance républicaine particulièrement restrictive après 8 années de domination démocrate. La mandature 1989/93 a elle vu son profil inflationniste transformé par la hausse des cours du pétrole en septembre - octobre 1990 avec la première guerre du golfe.

 

 

2) Transposition aux autres zones.

 

          

 

            Nous appliquons notre chronologie électorale aux évolutions des autres zones. On observe alors que le décalque est presque parfait, car la reprise en œuvre aux Etats-unis se propage au reste du monde avec parfois un décalage dans e temps d'un ou deux trimestres (surtout pour les années 70 ou 80) ou en terme d’intensité (la zone euro étant plus vigilante à présent en matière de hausse des prix).

 

 

 

          On peut observer ici et là quelques différences.

Ainsi la qualification des pays d’Europe pour la zone euro à entraîner un léger relâchement de la discipline monétaire en 1997-97.

          En France, la victoire de la gauche en mai 1981 à entraîner une négligence en matière monétaire.

 

 

inf E 1

 

 inf E 2

 

 

 

inf F 1a

 

 

inf F 2

 

 

2    ) Que peut-on prévoir pour les trimestres à venir ?

 

 

         La baisse de l’inflation dans le contexte récessif qui prévaut lors de l’accession des Démocrates (75/76, 91/92, 07/08) est un phénomène assez traditionnel. La gauche est appelée au pouvoir en période de crise. Ces récessions qui ont favorisées l’alternance politique expliquent que l’inflation est assez basse en début d’alternance démocrate.

        En 2010 /2011  on assiste donc à une remontée de l’inflation de milieu de mandat, un pic de mi-mandat apparaît tout comme cela fût le cas en 1979 ou 1995) .Tous le problème est de savoir si on assiste à un redémarre prononcé de l’inflation un peu comme cela fût le cas de 1979 à 1981 à la fin du mandat de Jimmy carter, ou si la résurgence ne sera que momentané tout comme en 1995 , il n’y aurai alors tout au plus qu’une légère reprise de l’inflation en 2012, hausse bien traditionnelle en fin de mandat.

        Nous avons bien sur le sentiment que la réalité se situera entre les deux : si un choc pétrolier de l’ampleur de celui de 1979/81 n’est peut-être pas d’actualité, on voit mal les prix des matières premières rester aussi ‘sage’ qu’au coeur des années 90…, Si donc une reprise de l’inflation liée aux prémisses de la reprise américaine en 2011/2012 ne faut guère de doute…son ampleur reste l’inconnue.

 

 

 

(1) en écart à la tendance c'est-à-dire par rapport à une moyenne mobile de l’année précédente et de l’année postérieure).

 

 

 

 

                   Christian Guy – Avril 2011

                                      Docteur en sciences économiques

                                                     Agrégé de sciences sociales

 

 

 

                           Ces prévisions sont exprimées :

-  en valeurs relatives par rapport aux évolutions mondiales (une hausse prévue signifie une moindre baisse ou une plus forte hausse qu'ailleurs)

-  toutes choses égales par ailleurs  (évènements non prévisibles tels les chocs pétroliers, les crises financières non pris en en compte)

-  la précision visée est semestrielle

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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 11:59

Prix de l’immobilier : la situation américaine peut s’aggraver.

 

 

 

              1) Des fluctuations de prix de plus en plus marquées

 

        Nous présentons tout d’abord les statistiques de l’immobilier aux Etats-unis en évolution réelles puis en annexe en écart à la tendance ( prix rapporté à la moyennes des évolutions sur un moyenne mobile de 2 années, l’années précédentes et l’année suivantes).

 

 immo 1

  immo 2

 

  

            On sait l’importance nouvelle qu’a acquis l’immobilier dans la conjoncture américaine, et par répercussion mondiale.

 Alors que jusque dans les années 60 ainsi que nous le montre nos graphiques les prix de l’immobilier était assez stables, à partir des années 70 les fluctuations sont devenues plus ample, expliquées logiquement par les mouvements de taux d’intérêt et du chômage, le recours au crédit étant assez systématique pour ce bien durable.

           Progressivement la corrélation avec la croissance est devenue de plus en plus forte, l’immobilier étant autant une cause qu’une conséquence du PIB, au point que depuis 1997 l’immobilier est devenu un indicateur avancé de la croissance à 2 trimestres au même titre que les cours de la bourse. On connaît son importance dans la croissance artificielle des années 2003/2008 et dans le retournement depuis 2008.

 

             2) Des évolutions explicables par le cycle électoral

 

  immo cycle 2

 

 

immo cycle 1

 

         Le cycle électoral de l’immobilier se possède une double poussée : une première en début de mandat symbolisée par une flèche verte est liée à la forte croissance post-électorale.

Puis, la conjoncture se dégradant en deuxième année de mandat, l’immobilier est orienté à la baisse du fait de la hausse du chômage et des taux d’intérêt (lutte contre l’inflation).

        Aux politiques restrictives de début de mandature succèdent les politiques expansionnistes en fin de mandat, on observe alors une seconde poussée (symbolisé par une flèche jaune) aidée par la déclin du chômage et la détente sur les taux d’intérêt au fur et à mesure que l’inflation recule.

         En fin de mandat, le déclin du chômage se fait moins fort au fur et à mesure qu’il s’est déjà réduit, le potentiel de baisse des taux d’intérêt est également épuisé, les prix de l’immobilier sont moins orienté à la hausse voire à la baisse (flèche blanche) .

 

 

            3)  Que prévoir pour les trimestres à venir ?

 

 

 

Immo GA 09 13

 

 

       Nous comparons les évolutions de prix de la mandature actuelle, avec les autres alternances démocrates (Kennedy Johnson 1961-65, Carter 1997/81, Clinton 1993/97). On sait que leur point commun est de sonner le redémarrage de l’économie après qu’une crise en fin de seconde où troisième mandature républicaine ait inciter à appeler la gauche au pouvoir.

 

        On observera que le mieux, très relatif, observé fin 2009, début 2010 est conforme aux précédents historiques, et qu’une phase de contraction risque à nouveau de se faire jour.

Comparativement aux autres expériences démocrates, le chômage est monté à des niveau très élevé et surtout à mi du temps à entamer son déclin. Par contre l’arme monétaire a été fortement utilisée à travers la baisse des taux d’intérêt. Donc si par apport aux autres expériences il existe des réserves en matière de baisse du chômage, celles-ci risque d’être annihilées par une remontée des taux d’intérêt….jusqu’à présent contrairement à la BCE, tel n’a pas été la solution retenue par la FED….

       Donc globalement, après le faux – plat de la fin 2010 aidé par une légère décrue du chômage, on voit mal comment les prix resteraient autrement que mal orientés d’ici à fin 2012.

 

 

Christian Guy –Avril 2011

 

 

 

Ces prévisions sont exprimées :

-  en valeurs relatives par rapport aux évolutions mondiales (une hausse prévue signifie une moindre baisse ou une plus forte hausse qu'ailleurs)

-  toutes choses égales par ailleurs  (évènements non prévisibles tels les chocs pétroliers, les crises financières non pris en en compte)

-  la précision visée est semestrielle

 

 

 

 

                                                   ANNEXES

 

immo T 2

                                     

immo T 1

 

 

 

 

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