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29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 08:37

Le modèle norvègien :

 une démocratie vraiment apaisée ?

  

 

      

 

 

        Les évènements dramatiques récents ont été l’occasion de rappeler à la fois que tous les pays pouvaient présenter des vulnérabilités, tout en étant l’occasion, celle-ci étant financée par les hautes technologies (Suède) ou les hydrocarbures (Norvège).….c’est l’archétype de la sociale-démocrate des années 70, souvent présenté en France sous le nom de modèle suédois.

 

       Pourtant ce modèle n’est pas en tout point apaisé, et dans notre champ d’étude sur les relations entre le politique et l’économique, nous pouvons insister sur l’existence, comme en d’autres pays moins consensuels, de perturbations boursières à l’occasion des élections…. En matière boursière, espérances (élection de la droite) et craintes (élection de la gauche) sont donc présents comme sous d’autres cieux.

 

        Les graphiques suivants présentent l’évolution des cours de la bourse en niveau (courbe bleue) et en différentiel (courbe mauve) par rapport aux évolutions européennes.

       Les élections législatives norvégiennes se tiennent tous les 4 ans en septembre, leur échéance est marquée d’une droite verticale rouge sur nos graphiques.

      On retrouve les phénomènes électoraux classiques déjà soulignés dans une étude précédente pour les états-unis.

L’arrivée de la droite au pouvoir (1997) est l’occasion d’une hausse boursière, cette tendance politique ayant la faveur du monde boursier. Ensuite, dans les mois suivants, surtout en différentiel, la bourse baisse du fait des politiques restrictives que la droite met traditionnellement en œuvre a début de ses mandats, surtout ceux d’alternance. On retrouve ces mouvements de hausses puis de baisses soulignées de flèches noires sur nos graphiques, en moins marqués lors des reconductions de la droite (2001).

      Inversement, la gauche est accueillie assez fraîchement par les cambistes (2005), tant sa dilection pour les politiques sociales suscite la méfiance. Son accession au pouvoir est l’occasion d’un tassement. Les mois suivants, les politiques expansionnistes dont elle est coutumière en début de mandat entraînent une remonté des cours, là encore surtout en différentiel. Tout comme pour la droite, ces évolutions apparaissent en moins marquées lors des reconductions (1989, 1993, 2009).

 

 

 

No 89

 

 

 

NO 93

 

 

 No 97

 

                               

No 2001

 

 

 No 2005

 

    

No 2009

 

 

 

                              Christian Guy – Juillet 2011.

 

 

 

 

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28 juillet 2011 4 28 /07 /juillet /2011 09:44

             Econométrie et évolutions futures

 

  

Actions : Que nous réservent les 18 prochains mois….

 

 

         Nous avons soulignés que les mandats présidentiels américains répondaient à une certaine logique : la hausse d’un semestre ou d’une année se paye au prix d’une baisse par la suite et inversement. Pour les incrédules nous mettrons en place tout d’abord des prévisions ex post pour vérifier la fiabilité de notre modèle, puis nous livrerons nos prévisions.

 

 

1) Prévoir les derniers semestres d’un mandat.

 

 

        Nous avons dans une étude précédente mis en place un modèle pour la prévision des performances boursières de l’ensemble d’un mandat. Nous pouvions en comparant la hausse survenue jusqu’en 2011, en déduire le potentiel qui restait pour les 18 derniers mois restants du mandat de B. Obama.

       Procédons plus directement encore en établissant un modèle de prévisions directes des 2, 3,4 ou 5 derniers semestre d’un mandat. 

  

 

2) construction du modèle.

 

       Nous régressons les derniers semestres des mandats, sur les premiers.

Le tableau 1 nous présente par exemple les résultats du modèle destiné à prévoir les deux derniers semestres.

 

            Tableau 1 : modèle pour la prévision des deux derniers semestres

 

derniers 2 tab

 

 

       Réalisé à l’aide d’une régression multiple linéaire sur la période allant de 1929 à 1992, soit 15 mandats ; il retient 2 variables comme significatives. Le second semestre de la seconde année (noté 2 B) dont nous avons soulignés la haute qualité prédictive dans une étude précédente. Une variable muette (dummy) de valeur 1 pour les mandats de reconduction, 0 ailleurs est également retenue comme significative. Au total la régression a obtenu un R2 de 0.61, ce qui la rend assez robuste. Mais c’est surtout le résultat obtenu pour la prévision des 4 fins de mandat de 1993 à 2008 qui est intéressant : on obtient un R2 de 0.57.

 

 

 

dernier 2 graph

 

     Les résultats sont meilleurs encore pour la prévision des 3 derniers semestres (0.60), assez corrects pour celles des 4 (0.57) ou 5 (0.40) derniers semestres.

 

        Tableau 2 : modèle pour la prévision des trois derniers semestres

 

dernier 3 tab

 

 dernier 3 graph

 

 

        Tableau 3 : modèle pour la prévision des quatre derniers semestres

 

 

dernier 4 tab

 

  

4 dernier graph

 

 

        Tableau 4 : modèle pour la prévision des cinq derniers semestres

 

dernier 5 tab

 

 derniers 5 gra

 

 

 

 

 

3) Les 18 prochains mois.

 

       Au cours de l’été 2011, tous nos modèles étaient opérant car reposant sur des variables antérieures à juillet 2011. Nous observons qu’ils prévoient tous une croissance semestrielle moyenne satisfaisante d’ici fin 2012. Rappelons cependant que les tests sur la période 1993-2008 montre plus la capacité de ces modèles linéaires à hiérarchiser, certaines fins de mandats sont plus élevées que d’autres , qu’à parvenir aux chiffres exacts de l’évolution boursière.

 

 

                                  Christian Guy – Juillet 2011.

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15 juillet 2011 5 15 /07 /juillet /2011 17:18

Accidents de la route : le tournant meurtrier….des élections.

 

 

 

           Les nouvelles récentes sont assez mauvaises en matière de sécurité routière : le nombre de décès à 30 jours est repassé au dessus de la barre des 4000 morts par an.

     Sans vouloir relativiser ce sinistre chiffre, rappelons que une hausse des accidents en période préélectorale est assez traditionnelle et qu’à certains égards cela peut être annonciateur d’une reprise de l’activité, celle-ci passant par plus d’échange.

 

 

 

1) Interprétation politico-économique des statistiques de mortalité routière depuis 1973.

 

Nos graphiques 1 et 2 nous montrent l’évolution des décès routiers depuis 1973.

               graphique 1

Route histo 1 

 

               graphique 2

  Route histo 2

 

 

 

       Nous observons que l’économie exerce une influence évidente, car plus d’activité c’est plus de déplacements professionnels et plus de revenu pour les loisirs. Inversement les périodes de récession exercent une influence baissière….à quelque chose malheur est bon.

      Les élections ne sont pas sans conséquence. Avant les élections, le laxisme préélectoral domine, les gouvernements évitent les mesures répressives…la révision en janvier 2011 du dispositif de restitution des points en est un exemple. A cela s’est longtemps ajouté la perspective de l’amnistie. On observe ainsi pour les présidentielles de  1995 et 2002 des évolutions très négatives. Pour les législatives de 1978 ou 1986, c’est le contexte de reprise préélectorale, aidé par le contre-choc pétrolier en 1986, qui explique la hausse très prononcée avant les élections.

      1988 est un exemple intéressant car 3 facteurs se combinent : la reprise préélectorale, la reprise économique internationale, et la perspectives d’une amnistie : cala ne peut que donner une hausse dramatique du nombre des tués. 

      Inversement, les facteurs peuvent se neutraliser : la récession européenne de 1993 efface la reprise préélectorale programmée pour les législatives : la mortalité sur les routes en profitera.

     Après les hausses préélectorales existent les baisses post électorales, générées là encore par la combinaison des deux facteurs : les autorités ne craignent plus la sanction électorales, elles osent prendre des mesures répressives. Les mesures de stabilisation économique traditionnelles les élections passées freinent la croissance et donc le développement des transports. 2002 est un exemple de combinaison de ces deux facteurs, avec la mise en place des radars automatiques, à cela s’ajoute même un troisième qui est la récession internationale de 2001-2003.  

 

 

2) Le cycle électoral des accidents routiers.

 

 

       Notre graphique 3 nous présente la synthèse  des évolutions en suivant la chronologie électorale du début du mandat (première année) à la fin (cinquième année).

 

                           graphique 3

  Route cycle france france

 

      On observe bien une chute post électorale notée en bleue puis une hausse en fin de mandat noté en rouge.

       La courbe bleue prend en compte 10 mandats intègre pour moitié des mandats qui n’ont pas été terminés (1978/81,1986/88, 1993/97) et des mandats présidentiels suivis sur leurs 5 premières années (1974/79, 1995/2000). La courbe voilette ne prend en compte que les mandats législatifs terminés : 1973/78, 1981/86,1988/93,2002/07. 

 

 

3)  Le tournant meurtrier …..des élections.

 

 

      L’adage populaire, statistiquement faux, dit ‘femme au volant, mort au tournant’, on ferait mieux d évoquer le tournant meurtrier ….des élections.

      Le graphique 4 fait la synthèse des 48 mois entourant les élections, 23 avants, et 24 après. Cela sur 11 élections, car on y ajoute celle de 2007……le résultat est sans appel.

 

               graphique 4

 

Route 2 2 ele

 

 

 

 

4) Comment interpréter la hausse actuelle ?

 

         Les cycles électoraux présentés au graphique 3 ont été réalisés sans prendre en compte le mandat entamé en 2007…pourtant le cycle calculé sur 10 mandats repris ici pour les simulations et prévisions présente un coefficient de corrélation de 0.72 avec les évolutions de la période 2007/2011, celui établi sur 5 mandats en ayant un de 0.58.  Cela incite à accréditer la thèse d’une certaine prédictibilité de notre interprétation électorale.

 

                            

 

                            graphique 5

 

Route 07 12

 

 

 

 

      Il faut donc malheureusement en conclure que nous serons dans une période haussière jusqu’à la fin 2012….la prochaine forte baisse sera pour après les élections. Rappelons qu’une reprise économique, qu’on ne peut qu’espérer pour d’autres raisons, viendrait aggraver ces résultats….

 

 

 

 

                     Christian Guy -  juillet 2011

 

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13 juillet 2011 3 13 /07 /juillet /2011 17:25

Mortalité routière : l’explication électorale

                                                                  L'exemple de la Belgique

 

        La Belgique est à la croisée des chemins de l’Europe et donc à la croisée de l’impact des élections sur la mortalité routière. Quelques explications et graphiques pour les incrédules…car rien ne peut sembler plus surprenant que d’expliquer les accidents de la route à l’aide des élections.

 

  belge histo belge 2

   

    Le calendrier électoral n’est pas sans impact sur les accidents routiers. Le graphique suivant nous présente la mortalité routière (décès à 30 jours) par an depuis 1970 en fonction des élections législatives belges.

 

 

        Les élections législatives sont signalées par des barres rouges. On observe une augmentation des accidents en cours de mandat, le summum étant atteint la troisième année du mandat. La reprise de l’activité entraîne plus de transport, que ce soit de marchandise ou de passagers pour le travail et les loisirs. La reprise économique, préélectorale à l’aide de mesure de stimulation,  est en Belgique à son summum dés la troisième année, la crainte de dissolution incitant à ne pas attendre le terme du mandat.  La décélération de l’économie à partir de la quatrième année de mandat provoque une baisse du nombre de tués sur les routes…..le grand nombre de tués en troisième année incite également les gouvernants à prendre des mesures indolores avant les élections pour ne pas être accusés de passivité. Les élections passées, des mesures restrictives tant en terme de croissance (lutte prioritaire contre l’inflation et les déficits)   que dans le domaine de la sécurité routière, sans doute cette fois les plus impopulaires ; concourent à baisser la mortalité routière.

 

       Il est évident que l’importance du fret passant par la Belgique, à destination de l’Allemagne ou de la France, donne une portée au cycle électoral de ces deux pays. Ceux-ci présentant une vie politique plus stable qu’en Belgique, l’activité est donc au plus haut au terme du mandat, soit la quatrième année en Allemagne et la cinquième en France. A cela s’ajoute la durée nécessaire pour que leur croissance exerce un effet d’entraînement sur l’économie belge. Les deux graphiques suivants nous montrent que les élections de ces deux pays coïncident avec une hausse de la mortalité sur les routes belges.

  

belge histo all 2

 

     belge histo Fr 2

 

 

      Il nous manque enfin le plus important, la patrie du cycle électoral…les Etats-unis. C’est dans ce pays que les économistes ont les tout d’abord soulig l’impact des élections sur un certain nombre de données, et bien évidemment sur la croissance. Elle est plus haut l’année précédent les élections…phénomène qui se propage et atteint avec retard d’autres contrées. Ainsi n’est-on pas surpris à l’aide du graphique suivant d’observer qu’un an après les élections américaines, les statistiques de la mortalité routière Belge sont en augmentation, plus de croissance se traduisant par plus de déplacements.

 

 

 

belge histo us 2

 

      Les graphiques suivants résument sur la durée d’un mandat, 4 ans pour la Belgique, l’Allemagne et les Etats-unis, 5 ans pour la France, l’évolution de la mortalité routière en Belgique en fonction du calendrier électoral de chacun de ces pays.

 

Belge belge mandat

                

                  Seuls les mandats entiers ont été pris en compte : 81/85,87/91,91/95,95/99,99/03,03/07.

           Données en progression annuelle

 

 

Belge mandat allemand

                       Mandats pris en compte : 81/85,87/91,91/95,95/99,99/03,03/07

 Belge us mandat

                       Mandats pris en compte : 85/89,89/93,93/97,97/01,01/05

 

 

Belge france mandat

                   Mandats pris en compte 86/88,88/93,93/97,97/02,02/0.

                           Les mandat non terminés expliquent que les valuers de débuts et de fins ne

                           soient pas de même niveau

      

 

 

       C’est le cycle électoral des Etats-unis, connu pour sa régularité et sa force, qui impacte le plus fortement les statistiques belges : son coefficient de corrélation est de 0.62 avec les statistiques de la mortalité routière sur les routes belges. Viennent ensuite l’allemand (0.50), le français (0.31), et enfin le belge (0.21). Plus les élections surviennent à un rythme régulier, (facteur qui handicape la Belgique et la France où on recours à des élections anticipées) , plus le PIB du pays est élevé, (facteur qui ajoute à la force des Etats-unis et l’Allemagne) ; et plus le cycle électoral exerce sont influence.

 

      Mettre en évidence la corrélation entre les accidents routiers et les élections présente un intérêt : permettre la prévision des sinistres en fonction du calendrier électoral……Messieurs les assureurs, à vos calculatrices….

 

 

                                                              Christian Guy -  Juillet 2011

                                                                     Docteur en Sciences économiques

                                                                                                                                                 Agrégé de sciences sociales

 

 

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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 16:47

 

Une étude rétrospective sur 19 mandats américains 

 

Les débuts de mandat,  période startégique pour prévoir les peformances boursières de l'ensemble d'un mandat.

 

 

 

 

 

        D'ici fin 2012 , la bourse américaine devrait connaître une croissance positive

         

 

 

 

             La période qui s’est déroulée de juillet à décembre 2009 est peut-être passée inaperçue aux yeux de beaucoup, pourtant elle était fondamentale : il s’agissait du second semestre de la première année de mandat de B. Obama.

          Or, une rétrospective historique sur 19 mandatures montre qu’il est rare que la tendance qui se dégage lors du second semestre de la première année n’indique pas ce que sera la tendance moyenne du mandat, mandat qui n’en n’est pourtant qu’à ses débuts…..

        Quelques évidences statistiques pour les incrédules…puis quelques   explications.... et prévisions 

 

 

 

       1) Depuis 1933 la corrélation entre progression de la bourse au second semestre de la première année du mandat d’un président américain et ce qu’elle sera sur l’ensemble de son mandat atteint 0.57.

 

  

 

             Le tableau 1 nous présente les coefficients de corrélation (R2) entre les hausses  de la bourse pour chacun des semestres d'un mandat, au total 8 pour les 4 années que dure un mandat présidentiel américain, et les performances de l'ensemble du mandat. On observera que le second semestre de la première année présente un fort taux de corrélation avec les performances de l'ensemble de la mandature. 

 

 

    Tableau 1 : coefficient de corrélation entre les semestres d'un mandat et la performance moyenne du mandat (1933-2008)

 

7 jui 1-copie-1

 

 

 

              Le graphique nous confirme visuellement la forte corrélation entre la performance de la bourse observée au premier semestre de la première année et la performance sur l'ensemble du mandat.

 

S 2 générale

 

 

 

 

       2) Les prévisions effectuées à l’aide de ce raisonnement atteignent des coefficients de corrélation de 0.64 à 0.98 avec les résultats à prévoir.

 

       Nous avons construit un modèle par la régression des deux séries statistiques précédentes sur la période 1933 -1992. Cette régression  fait apparaître un R2 ajusté de 0.57.  Les projections ou simulations historiques pour les  quatre mandatures  allant de 1993 à 2008 donnent un R2 de 0.64.

       Nous présentons les caractéristiques du modéle  et sa représentation  graphique qui permettent de juger de sa fiabilité. 

 

 

                                          Tableau 2 : Modèle 1

 

7 juill 0.57

 S2 0.57 graphique

                           progression semestrielle moyenne

 

 

      Un second modèle a été construit en ajoutant une variable muette ou ‘dummy’ pour marquer les alternances politiques. 

 

 

                                               Tableau 3 : Modèle 2

 

7 juill 02 

S2 0.70 graphique

 

 

         Notre modèle comme le démontre le R2 de 0.98  est  performant pour hiérarchiser les mandats : ainsi arrive-t-on  bien a  classer dans l'ordre les performances relatives des 4 mandatures allant de 1993 à 2008. Par contre, les prévisions en valeurs absolues sont d'une qualité nettement moindres, notamment pour les deux dernières mandatures.

 

 

       3) Explications....et prévisions

 

      Comment expliquer cette forte corrélation ? Le second semestre de la première année est celui où sont mises en place les politiques économiques…il donne le 'La'…bien sur, elles seront ensuite l’objet d’inflexion, d’ajustement…mais une direction générale est bien donnée.

      Pour rassurer certains, précisons que la progression sur 6 mois du dow jones pour le second semestre de la première année de la mandature de B. Obama a atteint une moyenne mensuelle de 4.25 en ....Cela peut inciter à l'optimisme....exprimons cependant 2 réserves:

       - Il faut prendre en compte que les mandats d'alternances démocrates sont en général marqués par une situation particulièrement positive en ce semestre stratégique. Cette  évolution positive   n'est donc pas aussi prometteuse que si elle avait été observée lors d'une alternance républicaine. 

     - Nos prévisions de performance mensuelles moyennes pour l'ensemble du mandat sont autour de 1.7 pour le premier modèle et de 1.9 pour le second , soit une synthèse à 1.8. En juillet 2011, sur les 30 premiers mois du mandat d'Obama, nous sommes à 1.68 en moyenne. Il y a donc place pour une accélération....mais elle ne serait pas fulgurante.    

       Là encore, rappelons que si nos modèles sont performants pour hiérarchiser les mandats (2009/13 serait un bon crû) ....ils le sont beaucoup moins pour en donner les performances en valeurs absolues...Contentons nous donc prudemment d'indiquer que la fin de mandat serait positive.

 

 

 

 

      4) Des situations à distinguer.

 

 

           Il importe donc d'effectuer les prévisons en prennant en compte la situation  relative du semestre 'stratégique' par rapport aux performances de l'ensemble du mandat, situation qui diverge selon les conjonctures politiques.

          Nous présenterons en annexe les différents cas .

 

      

 

                                             Christian Guy - Juillet 2011

                                                  Docteur  en  sciences  économiques

                                                                                                        Agrégé de Sciences sociales

                           

                                     

 

 

                                              Annexes

 

S2 Republcains

 S2 Democrates

  S2 Alternances

  S 2 reconduc

 

 S2 DA

  

S2 DR

 

S2 GA

 

 S2 GR

 

 

  

 

            

 

                                                

                                                

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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 16:18

 

Vous voulez améliorez vos prévisions boursières de 4 % ?....

introduisez des variables politiques !

 

 

 

 

 

 

 

             Nous présentons un modèle politico économique pour la prévision boursière, ici celle de la place New York.

 

         Nous régressons notre modèle sur la période 1929 – 1992 afin d’établir des prévisions semestrielles pour la période 1993 - 2010.

         Notre objectif est pédagogique. Nous considérons que la transposée de moyennes passées, ou l’analyse graphique, sont les meilleurs moyens de prévoir à l’aide de la théorise du cycle électoral. Cependant, la pratique de la prévision se réalisant avant tout par la modélisation et les régressions….nous nous soumettons en quelque sorte à impératif.

         Dans un article précédant, nous avions souligné à travers la ‘méthode des corrélations’ que des évolutions semestrielles s’effectuent souvent en réaction à d’autres précédentes, et que l’on peut en la matière observer des régularités politiques. Ainsi la façon de réagir du premier semestre d’un nouveau mandat, n’est pas la même que celle du dernier, moins sensible…

 

 

 

I) Présentation du modèle.

 

 

 

        Nous introduisons donc dans notre modèle les évolutions boursières des trois précédents semestres, ainsi que le présente notre Tableau en annexe.

 

 

       Notre tableau nous montre ainsi que la réaction inverse aux évolutions en cours il y a 3 semestres (-18) est significative pour le second semestre (B) de la première année (1). On observera également que le premier semestre de la seconde année (2A)  réagit positivement aux évolutions des semestres précédents…

       A coté de ces variables de réaction, nous avons introduit plus classiquement des variables muettes prenant la valeur 1 pour le semestre concerné. Ainsi le premier semestre de la troisième année (3A) apparaît généralement positif, c’est l’inverse pour le premier de la quatrième année (4A).

 

        En effectuant une régression sur plus de 120 semestres, nous donnons quelque valeur à notre travail. Mais peu de variables apparaissent comme significatives sur une si longue période, nous en obtenons au total 6.

 

 

 

II) comparaison des qualités prévisionnelles.

 

 

        La projection de ce modèle obtient un coefficient de corrélation de 0.25 avec les évolutions à prévoir entre 1993 et 2008. Ce n’est pas élevé, mais nous n’avons jamais prétendu que les variables politique devait remplacer les autres, mais pas totalement inintéressant.

 

 

 

modpo 1 B 

 

    

      En effet, nous avons sur la même période 1929 / 1992 régressé un modèle économique constitué des mêmes données , les cours des 3 précédents semestres, mais sans faire de distinctions politiques. Nous obtenons des projections de meilleures qualités, car le coefficient de corrélation est de 0.32.

 

 

mod po 2 B

 

        

 Cependant si on additionne les prévisions de ces 2 modèles, on aboutit à une corrélation de 0.36….0.4 de mieux, ce n’est pas très conséquent, mais cela souligne qu’en ignorant l’introduction de variables politiques on se prive d’améliorer la qualité des prévisions…0.04 point de corrélation, cela peut se traduire en sommes conséquentes dans des opérations boursières….

        

 mod po 3 B

 

                     

 

 

                                     Christian Guy – Juillet 2011

 

 

 

 

 

                                                              Annexe

 

 

 

                                     tab juin 2011

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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 14:19

Bourse : prévoir les fins de mandats 

 

 

Actions et élections :

faut-il jouer les élections de 2012 ? 

 

 

 

Décembre 2012, fin du mandat de B.Obama,  ne serait pas l’apocalypse pour la bourse

 

 

 

   

           Nous avons souligné dans une précédente étude que les mois entourant les élections présidentielles américaines sont globalement une période de stabilisation boursière…..revenons sur ce globalement, nous allons préciser ici les 4 évolutions types que l’on observe dans les mois entourants l’élection présidentielle américaine.

          Les élections américaines ont un mérite : être systématiquement à la date prévue, les élections anticipées étant impossible outre atlantique.

          Constater l’existence de mouvements boursiers réguliers à proximité des élections permet de prendre des positions intéressantes sur le dow jones.Comme à l’habitude pour les Etats-unis, nous étudierons ces évolutions au travers de 4 situations politiques possibles.

 

 

I) Les alternances de Droite : une fête de courte durée….

 

 

  autour DA

 

 

          Qui dit alternance de droite, c’est-à-dire élection en novembre d’un nouveau président républicain faisant suite à une présidence démocrate, dit fin de mandat démocrate. Or les fins de mandats démocrates sont en général haussières. Parfois comme en 1952 ou 2000 la reprise préélectorale démocrate commence certes déjà à marquer le pas. Que l’issue soit incetaine (2000) ou que la victoire républicaine soit acquise d’avance (1980), chaque fois la victoire républicaine est saluée par les cambistes.  Elle le sera même fortement en novembre et décembre 1952, après 20 années de domination démocrate. La plus grande proximité du monde des affaires avec la droite ne se dément pas. L’élection à l’arrachée de novembre 2000, et la dégradation de la conjoncture au tournant de l’année 2001, ne permettront pas à la bourse de connaître une hausse prononcée, mais on observera tout de même une stabilisation, et un petit pic en janvier.

          Mais les réjouissances sont de courte durée. Très vite, les milieux financiers prennent conscience que l’arrivée de la droite au pouvoir signifie la mise en oeuvre de mesures restrictives qui vont mettre à mal la croissance. Ainsi dans un délai de deux mois après l‘installation, vers mars – avril,  la bourse commence à baisser. Est-ce l’épuisement de la relance électorale des démocrates ou la tonalité restrictive des républicains qui explique  ce retournement ? ….probablement les deux. En quelque sorte après la fête, la gueule de bois…

    

 

   

 II) Les alternances démocrates : besoin de changement dans une période négative.

 

 

 

          Pour analyser l’impact d’une victoire démocrate à la suite d’un mandat républicain, il nous faut là encore nous intéresser aux mois précédents les élections. 3 des 4 alternances démocrates intervenues depuis 1953 se sont produites après  8 années de présidences républicaines. Les républicains étaient parvenus au terme d’un cycle de croissance de 6 ou 8 années  qui débute en général avec la reprise de fin de deuxième année du premier mandat. Il en est quasiment de même en 1992 quand Bill Clinton met un terme à 3 mandats républicains consécutifs…

         L’évolution de la bourse est donc après 8 ou 12 année républicaines à l’image de l’économie…..assez déprimée. Soit après 12 ans un nouveau cycle semble poussivement prendre forme (1992), soit au bout de 8 années on n’y est pas encore parvenu, on est même au coeur de la tourmente (2008). En tous cas les mois précédents une alternance démocrate sont au mieux marqués par la stagnation, en général par la baisse de la bourse.

         Après des fins de mandats républicains difficiles, malgré le peu d’appétence de la bourse pour la gauche, même s’il s’agit d’une gauche très modérée pour les démocrates américains, le désir de rupture est important, l’arrivée probable de mesures de stimulation est bien accueillie.

        Ainsi la victoire démocrate est saluée par une hausse, qui ne fait que s’accélérer par la suite. En 2008 - 2009, le caractère très dégradé de la conjoncture limitera le sursaut de la bourse à une simple stabilisation de deux mois, il faudra attendre Avril 2009 pour que les cambistes reprennent vraiment espoir.

        Le cycle électoral atténue ou renforce des évolutions, il ne peut pas les inverser à long terme.

 

 

III) Reconduction républicaine : la bonne nouvelle

 

 

       La reconduction d’un républicain est sans conteste la bonne nouvelle: la bourse n’aime pas l’incertitude et de plus préfère les républicains…

          Au demeurant, si les républicains réussissent à être reconduits, c’est parce que la conjoncture est bonne…. tous ces facteurs accumulés,  cela fait 3 raisons d’être satisfait.

         La bourse est donc stimulée par la reconduction républicaine, alors qu’elle connaissait souvent juste avant la stabilisation observée en quatrième année . Passés ces quelques mois d’euphorie entre novembre et janvier, on observe généralement à nouveau une stabilisation vers mars avril….prise de bénéfice ou nouvelles mesures restrictives de début de mandat républicain obligent.

 

 

IV) Reconduction démocrate : la tuile !

 

 

 

          La plus sûre façon de faire déchanter un boursicoteur dans une période d’euphorie : lui annoncer la reconduction d’un président démocrate….

          A l’instar des reconductions républicaines, celles des démocrates se passent dans un bon climat général, sinon, ce qui relève presque de la lapalissade, il n’y aurait pas de reconduction…

         Notons cependant que la fin d’un premier mandat est souvent plus positive chez les démocrates que chez les républicains. Les alternances républicaines se caractérisent par un fort redémarrage en milieu de mandat , d’où des fins de mandats moins prometteuses. Inversement, les alternances démocrates après un début ‘en trombe’ ont des milieux de mandats plus difficiles, en 2011 nous y sommes, ce qui laisse des potentialités de hausses plus fortes la quatrième année (2012).

         C’est donc dans un contexte positif qu’arrive la mauvaise nouvel d’une reconduction du président démocrate : en novembre 1949, 1964 et 1996 ;  on observera une légère pause, avant que ce petit chagrin oublié, on redevienne plus optimiste. Cet optimisme s’explique par la bonne conjoncture, la certitude qu’en cas de difficulté des mesures de stimulations seront prises, et une reconduction, fût-elle démocrate,  permet au moins d’échapper à l’incertitude.

 

 

Conclusion :  pas d'apocalypse pour décembre 2012 !

 

          A l’heure ou la toile bruisse de prévisions aussi fantaisistes que sinistres sur la fin de l’année 2012, livrons les nôtres, moins fantaisistes on l’espère, en tous cas moins négatives.

        Si les précédents historiques sont respectés, et les hésitations de la bourse en cette troisième année démocrate en laissent la possibilité, les potentialités de hausse de la bourse pourraient être importantes dans la 4 ème année démocrate de 2012.

         Une reconduction des démocrates, après un tassement en novembre - décembre 2012, n’interromprait pas l’ascension de la bourse. Inversement, une victoire de l’élu de leur cœur, un président républicain, donnerait du baume au coeur des cambistes… mais le réveil pourrait être difficile à partir du printemps 2013…..

 

 

 

                       Christian Guy – juin 2011

                    Docteur    en    sciences    économiques

                             Agrégé de sciences sociales

 

 

 

 

                                               

   Annexes: 20 périodes électorales 

depuis 1949  

 

 

 

 

A) Les alternances républicaines

 

 

autour DA

 

 

 

 

autour Ike 1

 

 

 

 autour Nix 1-copie-1

 

 

 

 

autour Reg 1

 

 

 

 

autour Bush jun 1

 

 

 

 

 

 B) Les alternances démocrates

 

 

 

autour GA

 

 

 

 

 autour Ken 1

 

 

 

 

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autour clin 1

 

 

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 C) Les reconductions républicaines

 

 

 

autour DR

 

 

autour Ike 2

 

 

 

 

autour Nix 2

 

 

 

 

autour Reg 2

 

 

 

 

autour Bush 89

 

 

 

 autour Bush jun 2

 

 

 

 

 

 D) Reconduction démocrate

 

 

 

 

 

 autour GR

 

 

 

 

 autour truma, 48

 

 

 

 

 autour jons 64

 

 

                                             

 

autour clin 2

 

   

                                         Copyright 2011 - tous droits réservés.

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27 juin 2011 1 27 /06 /juin /2011 13:48

Une nouvelle méthode de prévision boursière :

La méthode des corrélations.

 

  

          Les investisseurs boursiers, un peu à l‘instar du bon sens populaire, aiment à faire des prévisions en fonction d’une situation présente: quand les uns disent noël au balcon, pâques au tison, les autres répondront que janvier indique la tendance annuelle…..

      Quelle est la réalité du bon sens populaire ou plus exactement ici boursier, de ces accumulations d’expériences plus ou moins théorisées ?

       Peut-on vraiment à partir de l’évolution boursière d’un semestre anticiper ce qui se produira dans le suivant ?

      Notre réponse sera qu’en effet en fonction de leur situation dans la chronologie d’un mandat, certains semestres possèdent plus ou moins la capacité à prévoir des évolutions.

       Pour cela, nous découperons les mandats présidentiels américains de 4 ans en 8 semestres, nous tenterons d’établir des correspondances ou corrélations entre eux  à la lumière des 14 mandats accomplis de 1953 à 2009.

 

 

I)  Périodes de retournements et périodes de stabilités.

 

   

             Il existe clairement deux périodes de retournement boursier durant un mandat.

           Le tableau 1 présente les coefficients de corrélations entre un semestre et les suivants.

 

corel T1

 

 

          Dans la première ligne, cinquième colonne, nous observons que le coefficient de corrélation du premier semestre de la troisième année (3 A) de mandat est de -0,57 avec le semestre suivant. Les valeurs observées sont de encore de -0,35 par rapport à l’évolution dans 2 semestres (deuxième ligne) et de -0,46 par rapport à celle à l’œuvre dans 3 semestres (troisième ligne). Nous sommes donc clairement en face d’une période de retournement.

            En plus du milieu de la troisième année, il existe une autre période de retournement, certes un peu moins marquée : le début d’un nouveau mandat. En effet la 8 ème colonne qui présente les coefficients de corrélation du dernier semestre du mandat (4 B) par rapport aux évolutions à 6, 12 et 18 mois, laisse chaque fois apparaître des coefficients négatifs.

            Les retournements de milieu de 3 ème année sont particulièrement marqués lorsque la Droite est au pouvoir (tableau 2) et lors des alternances (tableau 4). Dans ces deux cas, on est alors au début du redémarrage après des débuts de mandats difficiles.

 

 

corel T 2

 

 

corel T 3

 

corel T 4

 

corel T 5

 

           S’il existe des périodes de ruptures, il en existe également de continuité. Ainsi les évolutions à l’œuvre au premier (1 A) et second (1 B) semestre du nouveau mandat sont rarement contredites les semestres suivants, pour calmer tout espoir vain, il s’agit en général de baisse…On observera cette même tendance à la prolongation mais cette fois ci de hausses, lors des débuts de reconduction (Tableau 5).

 

 

II) capacité à prédire à plusieurs semestres.

 

         Notre étude possède également une ambition, le développement de la prévision de moyen terme que nous considérons comme relativement possible à l’aide de la théorie du cycle électoral.

        Nous constatons dans nos divers tableaux que les coefficients de corrélation restent élevés à plusieurs semestres, les coefficients faibles sont épars et non dominant pour les prévisions à long terme. Ainsi  le second semestre de la troisième année (3 B) présente un coefficient de corrélation de 0, 62 pour ses prévisions à 6 semestres. Le semestre 2 A des présidents démocrate affiche des coefficients inverses de 0,40 en moyenne pour des prévisions portant jusqu’à 7 semestres. Le semestre 4 B possède des coefficients de corrélation de valeur proche de 0,90 pour des prévisions à 4 ou 5 semestres.

        Nous pourrions prolonger longtemps ce qui deviendrait une fastidieuse revue de détail. Rappelons cependant que chacun de ces tableaux est fait au minimum à l’aide de 5 mandats (prévisions pour la Gauche), il y en à 9 pour la Droite, 7 pour les alternances et autant pour les reconductions, ce qui donne tout de même une certaine significativité aux statistiques obtenues.

 

 

III) prédire et être prédit.

 

 

 

A) Capacité des semestres à prédire les suivants.

 

 

        Les capacités de prévision des semestres sont-elles équivalentes ? L’avant dernière ligne de chacun des tableaux fait état de la valeur absolue moyenne des coefficients de corrélation. Ainsi 0,29 pour la colonne 1 A signifie que le début du premier mandat possède en moyenne des coefficients de corrélations, parfois inverses, de 0,29. C’est  élevé, il y a donc quelque vérité à prétendre s’aider du début du mandat pour prévoir les évolutions futurs, voire l’ensemble du mandat à venir (tableau 6). Le record est pour 3 B qui monte à 0,30, ce semestre se distinguant rappelons-le par ses capacités à long terme. Par contre les vertus prédictives de 1 B, presque toujours orienté à la baisse, et de 4 A, souvent stagnant sont assez réduites. Globalement ainsi que nous le montre la dernière colonne, les capacités prédictives vont en se déclinant avec le temps sauf pour les prévisions à 3 ou 4 semestres aux coefficients plus élevés qu’à 2, notamment pour les démocrates ou les reconductions : on retrouve ici le cycle des affaires.

 

B) Capacité des semestres à être prédit par les semestres antérieurs.

 

 

         Après la capacité prédictive, intéressons nous à la capacité à être prédit. Nous établissons dans la dernière ligne, les coefficients de corrélations des 8 semestres antérieurs par rapport à un semestre à prévoir. Ainsi dans le tableau 1, nous constatons nous obtenons pour la colonne 4 A  un coefficient de 0,32...c’est le record de ce tableau.  Il faut dire qu’il est une fois encore peu risqué de commettre des erreurs pour un semestre ordinairement assez atone. La gauche, qui aiment à pratiquer des politiques contra cycliques et se montre plus réactive possède globalement des coefficients plus élevés et détient quelque record tant pour la capacité à prédire qu’à être prédit, on observe plusieurs coefficients dépassant les 0,40. De même, les mandats de reconduction  présente globalement des coefficients plus élevés que ceux d’alternance, mais l’opposition est moins nette qu’entre droite et gauche.

 

 

IV) Prévoir l’ensemble d’un mandat.

 

      

         Le tableau 6 nous le montre, pour des statistiques reprenant l’ensemble des mandats depuis 1949, il existe de fortes disparités entre l’aptitude des différents semestres à prévoir l’évolution des mandats. Ainsi que nous l’avions suggéré, les premiers semestres, et singulièrement le premier, constitue un bon indicateur….voilà qui incite à l’optimisme pour la mandature actuelle…nous reprendrons cela dans un prochain article.

 

 

corel T 6

 

 

V) La portée théorique de ces constats.

 

             Mandat de gauche et de reconduction se prêtent donc mieux que ceux de Droite et d’alternance à la prévision par la méthode des corrélations.   C’est heureux, car ce sont justement des mandats moins facilement prévisibles par celle de la transposition linéaire d’expériences passées (voire publication précédente).

          Sur le plan théorique, cela souligne que la Droite part d’avantage de présupposés : elle applique de façon assez systématique les politiques restrictives en début de mandat à des fins de lutte contre l‘inflation, stratégie qui est également la plus opportuniste électoralement car garantissant normalement une fin de mandat expansionniste propre à aider à la réélection. Pour la gauche, l’intervention de l’Etat dans l’économie est quelque chose de plus naturelle. Les Démocrates cherchent à stabiliser sur un sentier d’expansion l’économie en permanence, d’où des coefficients de corrélation plus significatifs, les semestres étant perpétuellement ajustés les uns par rapport aux autres.

          De même, en période de reconduction, où l’idéologie, et souvent les impératifs économiques dans un contexte de croissance fort sont moins forts, la politique cherche d’avantage à s’ajuster ou aléas ponctuels plutôt qu’à appliquer de façon doctrinaire tel ou tel programme de lutte contre l’inflation ou le chômage.

 

 

VI) La mandature de  B. Obama.

 

 

 

           La mandature de B. Obama, qui diverge dans son timing, plus que dans ses formes, des mandats conventionnels d’alternance démocrate, pourrait se prêter à notre analyse par les corrélations. Rappelons que le second semestre de la troisième année (3 B)  qui nous aidera à prévoir la période allant du  1 er juillet 2011 au 31 Décembre 2011 présente un coefficient inverse de 0,60 par rapport aux semestres précédents en tant que  mandat d’alternance, et de  -0,91 en tant que mandat de Gauche….Nous sommes donc probablement en cet été 2011 à une période d’inversion.

 

 

         Conclusion.

 

          Notre méthode des corrélation nous semble donc  particulièrement indiquée lors des mandats de reconductions, ou lorsque les démocrates son aux affaires, ces mandats reproduisant moins systématiquement les expériences précédentes.

         Elle est également propre à aider la prévision lorsque les évolutions s’écartent des évolution attendues, on peut alors espérer qu’à défaut de répéter linéairement des expériences passées, ces évolutions évolueront les unes en réaction des autres.

 

 

                   Christian Guy – juin 2011

               Docteur  en  sciences  économiques

                   Agrégé de sciences sociales

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22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 15:38

    Existe-t-il un cycle électoral du conflit social ? 

 

 

                  Nous arrivons vers l’année 2012, année de l’élection présidentielle et certains ne manqueront pas de le prévoir, d'un possible troisième tour social.

        Alors qu’en est-il en réalité , que nous apprennent les expériences passées quand aux craintes pour certains, aux espoirs pour d’autres,  d’une forte agitation sociale dans la période électorale ? 

 

 

            I) Il existe bien des ‘troisièmes tours sociaux’…surtout en cas d’alternance politique.

 

 

         A) Taux d’adhésion et conflictualité

 

          Notre étude est basée sur le taux d’adhésion aux syndicats dans 23 pays de l’OCDE. Cet organisme en donne les statistiques annuelles de 1960 à 2008 pour les pays membres .On pourrait objecter que le taux d’adhésion n’est par directement le nombre de conflits. Cependant la première statistique existe de façon standardisée pour de nombreux pays sur une longue période : une étude statistique est d’autant plus fiable qu’elle comporte un grand nombre d’individus.  Les statistiques de la conflictualité ne sont , elles ,  pas standardisées, chaque pays ayant sa propre méthode, et elle couvrent un champ chronologique beaucoup plus retreint.

         Il existe probablement un ’effet’ retard, une montée des conflits, comme en 1968 en France, entraînera un taux d’adhésion au plus haut un an après. Le conflit a rendu populaire l’action syndicale.  Cependant dés l’année de conflit, ici 1968, on observe tout de même une montée de l’adhésion aux syndicats.

 

 

 

        B)  Le cycle électoral de la conflictualité confirme que l’année des élections est celle de la forte mobilisation

 

 

SY tout

 

 

           Notre graphique nous montre l’évolution du taux d’adhésion aux syndicats en glissement annuel, les données sont en différentiel par rapport aux statistiques de l’ensemble de l’OCDE.

          Le taux d’adhésion enregistre une première hausse lors la seconde année du mandat, période traditionnelle de refroidissement de l’activité (PIB). Il faut en effet lutter contre les licenciements. Ainsi  perçoit -on la double conséquence du chômage : à court terme mobilisateur, à long terme démobilisateur car désagrégeant le corps social, incitant au fatalisme et faisant craindre les ‘licenciements sanctions’. La reprise de la croissance la troisième année va de pair …avec une reprise de la conflictualité, l’espoir renaissant, les entreprises renouant avec les profits, il y a ‘du grain à moudre’. Mais c’est la quatrième année qui sera la plus porteuse de revendications car si l’expansion se confirme, elle emmène également à long terme une reprise de l’inflation : chômage en baisse, inflation en hausse, le cocktail est explosif …élection rime bien avec contestation.

 

 

 

       C) Une conflictualité portée par les alternances politiques.

 

 

           Les troisièmes tours sociaux les plus intenses se produisent lors des alternances politiques, et souvent avec un certain retard.

       Examinons tout d’abord la situation lorsque la Droite accède au pouvoir après une défaite de la Gauche.

 

 

 

SY DA 

 

         Les alternances de Droite sont l’occasion d’une forte montée de la conflictualité. Elle entame ses mandats par des mesures particulièrement restrictives. A ce facteur matériel s’ajoute sans doute un facteur psychologique : le monde du travail  considère qu’il a tout à perdre d’une Droite réputée proche du capital, les rancoeurs sont exacerbées par la défaite de la Gauche. La situation devient explosive : c’est  le troisième tour social…il faut montrer les dents…pour ne pas se faire ‘gober tout rond’ ! . L’enlisement dans la dépression va ensuite faire chuter l’adhésion, le fatalisme s’installe. Il faudra attendre la reprise préélectorale pour que la mobilisation reprenne.

  

          Les alternances de Gauche sont également l’occasion d’un troisième tour social.

 

  SY GA bon

         

       

        On a connu en France en 1936 cette situation où le succès électoral de la Gauche donne des ailes à la contestation. S’il existe  par la suite un déclin,  la progression du taux de syndicalisation est tout de même plus élevée sur l’ensemble d’un mandat de Gauche par rapport à ce qu’on observe sous la Droite.   

       Paradoxalement, alors que les salariés ont moins besoin d’être défendus, ils se mobilisent plus lorsque la Gauche est au pouvoir. Cela démontre le poids ‘d’une conscience de classe ‘ pour reprendre le langage marxiste : la période est à un état d’esprit revendicatif qui incite à se mobiliser dans l’entreprise et à soutenir la gauche dans les urnes…nous avons évoqué dans une étude précédente l’impact de ces vagues idéologiques.

        Si on s’interroge sur la situation de la France pour 2012, on constatera donc qu’une victoire de la Gauche pourrai aller de pair jusqu’en 2013 avec une hausse de la conflictualité. Mais que se passera-t-il si la Droite remporte un nouveau mandat ?

        Pour répondre à cette question, présentons les cycles électoraux de l’adhésion aux syndicats lorsque la Droite ou la Gauche sont reconduites.

 

  SY DR V

 

 

         Une reconduction de la Droite en  2012 entraînerait une réaction moins vive que son arrivée aux affaires, il est vrai qu’une reconduction suppose une situation économique correcte , donc moins de ‘soupe à la limace’ à faire passer. Ce n’est qu’en 2014 que la mise en oeuvre plus progressive lors des reconductions que lors des alternances de mesures restrictives par la Droite entraînerait une hausse de la conflictualité.         

          Donnons, pour les impatients de 2017 , ce que donnerai une reconduction de la Gauche...

 

 SY DR

 

 

 

          II) …mais tout dépendra de la conjoncture économique.

      

         Ainsi qu’on l’aura remarqué, notre explication cyclique de l’adhésion aux syndicats est en grande partie due à la concomitance entre le calendrier électoral et les fluctuations du PIB : une dégradation vive tout comme une reprise forte de l’économie favorisent les syndicats, une période d’atonie leur est dommageable.

       Nous pouvons observer cette situation au niveau international mais également par exemple aux Etats-unis.

 

 

 

      A) En l’absence de retournement de l’économie en 2012, pas de reprise de la conflictualité.

 

       Etudions depuis 1960 l'évolution de l'adhésion aux syndicats pour l'ensemble de l'OCDE.

 

  SY Histo

 

           Nous observons que les conflits se développent lors des retournements de conjonctures : la prospérité a donné de l’assurance aux salariés, elle  a éloigné le spectre du chômage. Le ralentissement de la croissance, épuisement des gains de productivité et chocs pétroliers obligent, se fait dans un contexte inflationniste, donc pénalisant pour le pouvoir d’achat alors que les premiers plans sociaux apparaissent : inflation élevée, chômage brusquement en hausse, cela ne peut que favoriser l’adhésion aux syndicats. Les chocs pétroliers en 74,  79,  91 et  2000 sont autant de points de retournement de la conjoncture et de points hauts de l’adhésion aux syndicats.

         Ainsi, une poursuite de la reprise pourrait porter les conflits en 2012, car il y a bien  hausse de ceux –ci lors des précédentes phases d’expansion de 1987 / 1990  1997 /2000 ou 2006 / 2008.

        Un vif retournement pourrai y concourir également. L‘annonce de plans sociaux, et les ultimes rebondissements de la dette grecque n’éloignent pas ce risque, pourrai après la faible décrue du chômage de ces derniers mois, et la reprise de l’inflation alimentée par la hausse des produits de base, favoriser une reprise des conflits.

 

 

 

       B) Economie et élections, les clés de la conflictualité : l’exemple de Etats-unis.

 

 

         Afin de bien illustrer notre propos nous présentons l’exemple des Etats-unis, berceau du cycle électoral....

 

 

SY USA

 

           Nos barres rouges marquent les élections présidentielles tous les 4 ans. Selon le caractère plus ou moins avancé de la reprise électorale, on constatera que c’est en général à cette occasion que l’on observe une progression du taux d’adhésion.

            Nous soulignons également l’impact expansionniste sur le taux d'adhésion des alternances de Droite et de Gauche.

 

 

 

 

                 Conclusion :

 

          2012 étant une année électorale, il faut s’attendre à une adhésion plus grande aux centrales syndicales, car  les mesures de stimulation de l’activité, portent en germe via l’inflation et la lente décrue du chômage les facteurs de la mobilisation.

           Pour 2013, tout dépendra de l’issue des élections. Une victoire de la Gauche, qui aurait été portée par une idéologie plus favorable à la contestation, à la renonciation au fatalisme … se retrouvera dans les  entreprises après s’être perçue dans les urnes.

          Une victoire de la droite inciterait davantage à une accalmie sociale, mais un vif retournement de l’activité, à la hausse comme à la baisse, ne manquerait pas d’attiser les mouvements….or de l’inflation des produits de base aux problèmes de la crise grecque les facteurs ne manquent pas....

          Il faut ajouter à cela le facteur contagion. A l’oeuvre à la fin des années 60 comme le montrait notre graphique 6, il peut très bien à défaut de partir des facultés américaines comme il y a 45 ans , partir cette fois de l’Europe du sud….

          Depuis des décennies on vit dans l’attente d’un nouveau ‘Mai 68’, l’histoire ne se répète pas, surtout dans une situation de désagrégation de la classe ouvrière, d’individualisme de fatalisme et de nihilisme. S’il y a un mouvement ou plutôt des mouvements plus ou moins coordonnés ils seront forcément différents.

          Qu’ils se fassent par les jeunes, véritable variable d’ajustement de la crise depuis 40 ans, alors qu’ils sont au centre de la société sur le plan symbolique, pourrait être logique mais existe-t-il vraiment ‘une jeunesse’ ou pas plutôt des jeunesses…vielle problématique opposant penseurs non marxistes et marxistes….

           De leur capacité à dépasser l'antagonisme d’une catégorie qui se définit plus par ses pratiques culturelles réputées communes que par des origines sociales différentes dépendra leur cohésion et leur force de mobilisation....une montée vertigineuse du taux de chômage des jeunes généralisant le chômage à toute la catégorie et non plus au non diplômés pourrait en être le ciment....

 

 

                                             Christian Guy - Juin 2011

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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 16:04

Les clés de la reprise :

redonner confiance aux ménages américains

 

Prennons garde à ce que les scénarios de 1937 ou 1981 ne se reproduisent pas

 

 

 

 

 

      A l’heure où apparaît des incertitudes sur la pérennité de la reprise, notamment outre atlantique, rappelons que la croissance du PIB repose pour les 2/3, sur la demande des ménages.

       Or, tant que la confiance ne sera pas au rendez-vous, les ménages américains ne quitteront pas la séquence de ‘credit crunch’ entamée au début de la crise en 2007. On sait que les cycles américains sont en grande partie des cycles confiance – endettement - prospérité / peur – désendettement - récession.

      Notre graphique nous présente l’évolution de la capacité de financement des ménages américains depuis 1970 (statistique  de l’OCDE).

 us capa hsito

 

        On constate  que les périodes de récession, lors des chocs pétroliers ou des guerres du golfe, périodes où se conjuguent marasme économique et peur politique, voient une forte remontée du taux d’épargne. Les ménages américains qui se sont excessivement endettés dans la période antérieure de prospérité, entrent dans une période de consommation restrictive et de désendettement. La locomotive de l’économie mondiale patine….

     Inversement, lorsque la confiance revient, un timide amélioration de l’économie redonne confiance, via la baisse du taux de chômage, qui conditionne également outre atlantique la protection sociale d’où son impact conjoncturel encore plus fort qu’en France ; la prospérité prend progressivement de l’ampleur.

      Les périodes de redémarrage sont donc cruciales, une erreur peut faire replonger : en 1937 ou en 1981 des mesures restrictives gouvernementales inopportunes avaient mis un terme à des cycles de  reprises …..On est probablement en cet été 2011 sur la lame de rasoir.

 

      Soulignons que le volet ‘confiance dans le lendemain’ sur lequel repose ce cycle peut également être affecté par la politique.

Nous avons dans une autre étude souligné les effets ‘euphorisants’ des campagnes électorales qui au-delà de mesures techniques de stimulation de l’activité peuvent favoriser les reprises de la croissance lors des élections.

      Notre graphique précédent nous montre clairement que la capacité de financement des ménages est orientée à la baisse lors des années d’élection marquée d’une barre verticale rouge cela se poursuit souvent l’année suivante; parfois il est vrai comme en 1981 ou 1989 , on observe seulement une pause dans un cycle de désendettement.

      L’énoncé (effet psychologique) et les mesures (effet technique) d’expansion aux débuts des alternances démocrates incitent les ménages à se s'endetter, alors que les cures d’austérité mises en place au début des mandats républicains conduisent les ménages américains à se désendetter…

 

 

       Après une remontée en flèche des capacités d’épargne des ménages américains en 2008 - 2009 , ce qui peut être souhaitable à long terme, tout le pari de B. Obama est malgré le niveau encore massif de chômage d’inciter ses compatriotes à consommer….le chalenge est dur car les fins d'alternances démocrates sont traditionnellement marquées par une remontée des capacités de financement. Il est vrai que celle-ci est autant le fait d'un désir des ménages d’assainir leur situations que la conséquence d'un effet de richesse rendant moins nécessaire le recours à l’endettement pour consommer.

       La confiance politique étant, sans doute dans une moindre mesure que l’emploi, une des clée de la reprise le rétablissement de la côte de popularité d’Obama ces derniers mois, tout esprit partisan exclu, ne peut être qu’une bonne nouvelle, tout signe allant dans le sens contraire ne peut qu’inspirer des craintes.

 

 

 

                                Christian Guy – juin 2011

 

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