Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 07:58

L’utilisation de l’or, de l’immobilier et de la bourse à des fins de prévisions conjoncturelles.

 

Que nous apprennent l’or, l’immobilier et la bourse

pour 2013 ?

 

 

          "Or, immobilier et bourse :  à défaut de pouvoir les prévoir, utilisons-les pour prévoir la conjoncture"  pourrait-on proclamer, car c'est bien connu, quand on ne peut combattre un ennemi, mieux vaut s'en faire un allié .

        Les ennemis du conjoncturiste, "or, immobilier et bourse, la prévision impossible" pourrait-on dire,  peuvent devenir ses meilleurs alliés pour la prévision à une ou deux années...on aura alors plus des tendances que des prévisions exactes.

 

 

         Nous présentons une méthode de prévision à moyen terme à basées sur ces 3 actifs mythiques que sont l’or, l’immobilier et la bourse. A force de tenter de les prévoir, on a oublié qu’ils constituaient de bons instruments de prévisions à moyen terme. L’horizon des prévisions peut être porté à deux ans, si le modèle anticipe des périodes de fragilité, par contre il prévoit mal lesquelles seront les plus marquées…un indicateur de moyen terme  n’est par définition qu’un indicateur de moyen terme…

        Comment expliquer cette capacité prédictive ?

Ils sont en les témoins de problèmes différents : l’or illustre la montée de l’inquiétude et de l’inflation, la bourse est un indicateur de confiance avancé, l’immobilier en est un retardé mais très cyclique, sa déprime d’une ou deux années se mue généralement en reprise à moyen terme.

 

 

 

         De bonnes capacités prédictives à moyen terme

 

 

         En procédant à des régressions de 1956 à 1992 , nous obtenons des prévisions de qualité pour la période 1993-2011 que cela soit pour le PIB, l’inflation, le chômage ou  les taux d’intérêt à court terme. Les capacités prédictives sont particulièrement élevées pour le PIB et le chômage, mais ce sont plus des périodes de plusieurs années de hausse ou de faiblesse que les accidents conjoncturels qui sont bien prévues, même si ceux-ci surviennent dans des périodes de fragilité ou basse conjoncture prévues ( 2001, 2008 ) . De plus, ces projections sont souvent meilleures dans leurs tendances, hausse ou baisse,  que dans les niveaux absolus, on le perçoit notamment pour l’inflation ou le PIB. 

 

       Point fort du modèle par contre, ces prévisions sont établies  à 1 ou 2 ans. Pour les prévisions à 1 an on peut obtenir une amélioration des capacités prédictives en introduisant des variables politiques, à 2 ans l’inconnue sur la nature de la majorité qui exercera la première année du mandat altère les capacité prédictives des variables politiques.

 

 

 

        Nous présentons ci-dessous les projections réalisées pour la période 1993-2011.Les tableaux des régressions ainsi que les représentations sont présentés en annexe.

 

 oripo pib prev glob

 

 

oripo u prev glo

 

 

uo prev glob

 

 

 

oripo inf prev glo

 

 

oripo ict prev

 

 

 

 

                Prévisions pour 2012 et 2013.

 

 

 

 

        La qualité des prévisions obtenues pour la période 1993-2011 incite à espérer qu’il en sera de même pour les deux années à venir

       Nous présentons dans le graphique suivant les prévisions.

 

 

  oripo prev tout

 

       Un synthèse rapide permet de prévoir pour le premier trimestre 2012 une situation difficile marquée par la progression du chômage et un plat dans la croissance, croissance qui semble ici surestimée dans sont niveau. L’inflation et les taux d’intérêt seraient orientés à la hausse. Le second semestre 2012 ainsi que le premier de 2013 seraient plus positifs en terme de croissance et d’emploi, avant que la situation ne se détériore à nous.

 

      La forte baisse de l’immobilier américain brouille beaucoup nos prévisions car utilisant ces statistiques avec 8 trimestre de décalage elles enregistrent les contre  - coups d’une violente crise immobilière il y a deux ans auxquels s’ajoute des cours de l’or durablement élevés…donc prudence dans l’interprétation des résultas d’une méthode qui brille plus par ses capacités de prévision à moyen terme et de variation plus que de niveau.

 

 

 

              Conclusion

 

 

         Notre modèle de moyen terme parvient mal à prévoir les accidents conjoncturels marqués, mais sur le plan théorique, le fait que les récessions (2001, 2008) surviennent à des périodes de fragilités (ou plus précisément de ralentissement prévus) n’est pas sans intérêt. Les tenants de la méthode du cycle électoral y verront la mise en place de mesures restrictives inappropriées (2000-2001, 2006-2007) qui ont précipités des fins de cycles  de croissance.

 

 

                 Christian Guy – Décembre 2011

 

 

Annexes

 

L’or, l’immobilier, la bourse et le PIB  sont en données trimestrielles déflatées, et en glissement sur 1 an.

 

 

oribo PIB

 

 

oripo pib histo

 

  oribo TX u

 

oripo u histo

 

  oribo U o

 oripo uo histo

 

 

oribo inflation

 

oripo infl histo

 

 

 

oripo ict tab

 oripo ict histo

 

 

Partager cet article
Repost0
7 décembre 2011 3 07 /12 /décembre /2011 14:34

L’euro, ou la machine à créer de la dette

 

 

 

 

           La politique monétaire restrictive de la BCE a conduit durablement à des niveaux de taux  réels supérieurs à la croissance économique qui détermine la hausse des recettes fiscales . S’en suit un effet ‘boule de neige’, ou d’accroissement mécanique de la dette.

          Cet différence entre le taux d'intérêt réel de long terme  et la croissance économique est de 0.93 % par an depuis 1999 pour l'ensemble des pays de la zone euro, quand elle n’est que de 0.21% aux Etats-unis.

          Depuis la récession de 2008, elle est double en Europe (3.34 % en moyenne annuelle de début 2008 à début 2011) par rapport aux Etats-Unis (1.68%).

          L’impact inflationniste de ce différentiel négatif sur le niveau de la dette est triple : il déprime la croissance, donc les recettes fiscales, il accroît mécaniquement le rapport dette / PIB, et le niveaux élevé de taux réels augmentent le futur poids du service de la dette.

 

 

 

          Le tableau suivant quantifie sur plusieurs périodes cet effet boule de neige à travers le solde PIB – taux réel de long terme, étant entendu que plus le solde est négatif et plus cet effet dommageable sur les finances publiques est prononcé.

 

 

boule de ne 4 

          Le graphique suivant nous montre les évolutions annuelles de ce solde. On observe un mécanisme pro cyclique redoutable : en période de reprise de la croissance, la dette se réduit d’elle-même alors qu’en période de récession, période où il conviendrait de laisser jouer les stabilisateurs automatiques, l’effet boule de neige joue à plein.

 

 boule de neige 1

 

 

         Le dernier graphique nous montre que s’agissant des Etats-unis, l’évolution du différentiel PIB - taux réel, répond comme souvent à la logique du cycle électoral. La déprime de l’activité en début de mandat fait tomber le solde à des niveaux très négatifs alors que la reprise de fin de mandat, (plus précoce en cas d’alternance démocrate compte tenue de leur appétence pour les politiques de relance)  rend la situation budgétairement plus aisée….peut-on pronostiquer cela pour 2012 ?  

        Un anomalie est à noter lors du début de la mandature 2005/2009 : les niveaux faibles de taux d’intérêt repoussèrent la période de différentiel négatif…….on sait quelles seront les conséquences de ces taux artificiellement faibles sur l’immobilier….puis l’économie plus tard.

 

  boule de neige 2-copie-1

 

 

 

boule de neige 3 

 

 

                               Christian Guy – décembre 2011

Partager cet article
Repost0
3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 18:59

         Ce n’est pas parce qu’on adopte la politique allemande que l’on devient l’Allemagne

 

         A vouloir copier conjoncturellement l’Allemagne, on lui ressemble de moins en moins structurellement.

 

        Depuis quelque jours un rêve semble naître en cette période d’incertitude et de perte de repère : alignons-nous sur le meilleur élève, et tout ira mieux…..adoptons ses meurs, (politique monétaire et budgétaire) et nous aurons ses performances.…

       Réflexe du noyé qui s’agrippe à la première branche qui se présente…ou réflexe bien inspiré ?...Ne s’agirait-il pas d’une mode pour Président en mal de projet à 6 mois d’une échéance électorale, de dirigeants en mal d’argument qui font croire qu’une ou deux années de ‘schlague’ compenseront des décennies de politique structurelle différente, le tout pour se rapprocher  d’un modèle qui n’est pas si performant que cela....et pas vraiment adapté à nos contraintes.

 

 

 

        Un modèle performant qui nous convient ?

 

        Parlons du modèle à servilement imiter : sur les 20 dernières années ou même encore en 2009, les performances allemandes en matière de croissance n’ont pas de quoi faire pâlir d’envie un Français… ce qui ne pose à l’Allemagne guère de problème compte tenu de sa démographie déclinante. Avec moins de 2% de croissance l’Allemagne est à 5.5 % de chômage quand nous en sommes à 10%...ce modèle est-il vraiment pour nous ?

 

       Mais, est-ce même un modèle ?

 

      Longtemps en matière de dette, coût de la réunification oblige, l’Allemagne n’avait pas vraiment la place du meilleur élève. En matière de déficit, elle avait même décroché avec la France le bonnet d’âne : en 2003, elles échapperont de peu à une procédure disciplinaire européenne, en vertu du deux poids, deux mesures  qui font les peuples forts…ou que les peuples forts imposent aux faibles.

 

      C’est à vouloir trop copier l’Allemagne depuis 1983 plutôt qu’a s’en inspirer insuffisamment, à avoir trop adopter ses politiques conjoncturelles (politique monétaire restrictive) plutôt que structurelles (pôle de compétitivité) que l’on s’est ’éloigné de ce modèle en se désindustrialisant. En adoptant une politique monétaire restrictive à coups d’euro fort pénalisant les exportations et de taux  réels positifs minant nos PME, nous avons fait la désindustrialisation quand on nous présente en exemple une puissance industrielle exportatrice.

       Un réseau de moyennes entreprises, une compétitivité produit, un rapprochement banque entreprise  prennent des décennies à construire.

Après nous avoir demandé de travailler plus, quand le modèle à imiter est un des rares pays ou on travaille moins qu’en France, on nous fait miroiter que c’est une politique conjoncturelle de quelques  années qui va nous sortir de l’ornière…quand elles nous y aurait plutôt mis….

        D’ailleurs, si cette politique conjoncturelle nous rapprochait du modèle allemand, pourquoi n’y serions-nous pas parvenu en 30 ans de franc puis d’euro fort ?

       En quelque sorte, le modèle allemand de ces derniers jours ressemble plus à un breuvage préélectoral pour faire passer la pilule de l’austérité au moment malvenu des élections qu’à doter le pays d’une stratégie crédible…ou même souhaitable…

 

 

 

Christian Guy – Décembre 2011

Partager cet article
Repost0
1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 08:10

L’or pour le long terme, l’immobilier pour le moyen terme, la bourse pour le court terme…

 

 

 

 

 

Faut-il porter attention aux signaux envoyés par ces 3 actifs ?

   

 

 

 

 

 

      Une étude sur leurs évolutions par rapport à la croissance sur plus de 50 années (1957 -2011) est sans appel : l’or anticipe à plusieurs   années ce que sera la croissance, l’immobilier est plus dans le moyen terme, quand la fiabilité de la bouse comme indicateur avancé, elle est surtout à un ou deux trimestres.

 

 

      Nous procédons à la régression de ces 3 actifs déflatés sur l’évolution de la croissance du PIB des Etats-unis, avec une gamme de retard allant de 1 à 16 trimestres, nous y ajoutons quelques variables politiques.

Le R2 obtenu est de 0.76, c'est-à-dire que plus des ¾ des évolutions sont expliquées.

      Le tableau et le graphique nous montrent les résultats de la régression.

 

 

 

Tableau : régression de l'or , de l'immobilier et de la Bourse  sur le PIB des etats-unis (1957-2011) avec des valeurs retardées de 1 à 16 trimestres

PIB orimo tab

 

 

     

pib orimo vrai de vrai

 

 

 

 

 

       Pour chacun des actifs, ce sont chaque fois les retards le plus proches qui vont dans le sens attendu, (corrélation positive pour la bourse et l’immobilier par rapport à la croissance, négative pour l’or dont la hausse est un signe de défiance). Les retards plus éloignés  vont dans le sens inverse : à 16 trimestres on observe une corrélation positive pour l’or par rapport à ce que sera la croissance, négative pour l’immobilier et la bourse.

Mais ce qui est le plus intéressant réside dans le fait qu’aucune des variables retardées de l’or à moins de 10 trimestres n’a été retenue comme significative....on serait donc bien inspiré de cesser d’accorder autant de crédit aux  évolutions de l’or à 1 ou 2 trimestres pour redouter une récession ou espérer une reprise. Il est vrai que le caractère complexe de l’or réside dans le fait qu’il monte en période de crise, mais également en période de surchauffe, c'est-à-dire en fin de cycle lorsque la croissance devient inflationniste.

      Si la valeur retardée de l’immobilier à 4 trimestres a été retenue, aucune valeur plus proche ne l’a été, ce qui confirme le statut d’indicateur de moyen terme de cet actif. Le fait que ces variables aient été retenues est déjà un peu surprenant tant l’immobilier fait figure de variable retardée de la croissance plutôt que d’indicateur avancé…il est vrai que depuis les années 2006-2007 ce sont les déboires dans l’immobilier qui ont précipité la récession.

       La bourse est sans surprise un indicateur de court terme avec des variables significatives à 1 ou 2 trimestres. C’est également l’indicateur le plus complet avec des variables à 12 ou 16 trimestres tout aussi gnificatives….mais la répartition de l’impact de la bourse sur 4 variables contre 2 pour les 2  autres actifs réduit le poids de son impact, les student de l’immobilier au mieux encore de l’or sont plus significatifs.

      Les variables politiques retenues sont assez classiques s’agissant des Etats-Unis, pays ou le cycle électoral est assez prononcé. Ce sont surtout les périodes de récessions qui apparaissent avec des creux de mandat prononcés au début de la deuxième année des alternances de droite (DA2-1) ou plus tardivement sur la troisième année lors des reconductions de cette même couleur politique (DR3…). Notons l’impact fortement négatif des deuxièmes trimestres de 3 ème années d’alternance de gauche (GA3-2) ….c’est à dire précisément le deuxième trimestre 2011 entre autre…(deuxième trimestre 1963, 1979, 1995 également).

 

 

      En conclusion, dans le contexte actuel ou les regards sont fortement rivés sur les cours de l’or, il apparaît que ceux-ci possèdent en effet un caractère prédictif certains, en témoigne la force des student, mais plutôt à 3 ou 4 années…

 

                      Christian Guy – Décembre 2011.

 

Partager cet article
Repost0
27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 12:36

Immobilier en baisse, or en hausse….

est-ce vraiment inquiétant ?

 

 

        L’or synonyme de peur, l’immobilier de confiance en l’avenir…voilà un arbitrage qui devrait être fécond en valeur prédictive et….de sinistrose actuellement….En fait, les soubresauts actuels seraient surtout l’indice d’une croissance plus accidentée que faible.

 

 

pib immo-or histo 

 

 

       Nous reprenons l’évolution de la croissance depuis 1957  ainsi que le différentiel prix de l’immobilier – cours de l’or.

       On observera que cet arbitrage permet de prévoir assez correctement la croissance à 2 ans, car notre régression effectuée sur la période 1951-1992 permet de prévoir le PIB avec un coefficient de corrélation de 0.51 pour la période teste 1993-2011.

       Cela s’explique par le caractère cyclique de ces évolutions, nous présentons ci-dessous le tableau de la régression.

 

 

pib immo-or tab

 

       L’étude du graphique nous montre que les qualités prédictives de cet arbitrage sont surtout dans la définition du rythme de croissance à long terme : on perçoit les période de croissance forte comme 1995–2000, celle de croissance déclinante (2000-2007) ou faible (depuis 2008). Par contre, les accidents conjoncturels comme 1991, 2001 ou 2008 sont moins bien prévus, ce qui est assez logique pour un modèle de moyen terme. 

 

 

       Pour les années à venir, le modèle semble prévoir une croissance globalement faible, mais pas inexistante, elle serait surtout accidentée…bien à l’image de la période présente où on manque de repaire.

      Retournerait-on vers une période de croissance accidentée comme  les années 50 ou 70 ?

 

               Christian - Guy    Novembre 2011

 

Partager cet article
Repost0
19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 07:05

           Immobilier ou bourse en 2013:

     le chômage fera la différence

 

 

 

 

         Alors que l’immobilier est plutôt une variable retardée de la croissance, la bourse en constitue un indicateur avancé. De ce fait la bourse est en vive reprise alors que le chômage est au plus haut, avant qu’il ne se retourne ; alors que l’immobilier attend que ce retournement soit effectif. Les prochains mois devraient donc être plus favorables aux marchés..si reprise il y a, on pourra une ou deux années après se porter sur l'immobilier.

 

         Immobilier et bourse n’évoluent pas en de façon parallèle.

Alors que l’immobilier est une variable retardée de la croissance, la bourse en constitue un indicateur avancé. L’immobilier est davantage sensible au Tx d’intérêt et surtout pâtit d’une progression du chômage, alors que c’est souvent lorsque le chômage est au plus haut que la bourse redémarre, anticipant la future reprise. L’immobilier est d’avantage sujet aux phénomènes de cycle, avec des variables auto régressives assez efficaces, alors que la bourse présente un caractère cyclique beaucoup moins régulier, sauf en matière de cycle électoral.

        Longtemps il a existé une différence de fond qui était la plus forte variabilité des marchés financiers, mais les fluctuations immobilières de ces dernières années ont montré que cette forte élasticité n’était plus l’apanage de la bourse, même si elle reste plus marqué sur les marchés financiers. Le grand changement intervenu depuis 2006 est qu’alors que l’immobilier suivait jusqu’à cette date la bourse avec un décalage de 2 trimestres, depuis c’est le décrochement de la pierre qui a participé au déclin de la bourse.

 

        Il peut donc être  opportun selon les périodes de placer plutôt sur l’immobilier ou la bourse.

 

       Les graphiques suivants nous montrent l’évolution de l’arbitrage bourse- immobilier depuis 1953, à l’aide des statistiques immobilières produite par Robert J. Schiller.

 

  bo-imo cyc 1

 

 

 

bo -imo cyc 2

 

 

       On constate la forte sensibilité de ce différentiel au cycle électoral, car il est affecté par la forte reprise boursière que l’on observe en général en fin de seconde année de mandature américaine. C'est en effet à cette période que le chômage est au plus haut. Ensuite en 4 éme année et au début du mandat suivant, sa baisse favorise l'immobilier.

 

 

      Le modèle suivant nous montre les ressorts de cet arbitrage.

 

 

bo-immo mod tab

 

                                                                                   u : Tx de chômage

                                                                              -1 : retardé d'un trimestre

 

       Le graphique suivant montre les bonnes capacités explicatives de ce modèle, car la corrélation obtenue pour l'ensemble de la période 1953 - 2010 est de 0.90 .

            bo-imo mod 1

 

 

bo-imo mod 2

 

      

          Le différentiel bourse - immobilier possède en grande part un caractère cyclique, conséquence du caractère cyclique de l’immobilier, on le perçoit à l’aide des variables auto régressives. Les taux d’intérêt élevés dépriment l’immobilier par rapport à la bourse, compte tenu de sa plus forte sensibilité à cet agrégat monétaire et à son caractère traditionnellement retardé par rapport à la croissance.

 

       Mais ce qui est le plus intéressant réside dans le caractère suffisamment stable de cet arbitrage pour rendre la prévision asse fiable. Le modèle suivant est fait à l’aide d’une régression linéaire multiple sur la période 1953 -1996 seule les varibales connues au mois 1 an à l'avance ( 4 trimestres) sont reprises, car nous souhaitons tester les capacités prédictives à 1 an.  

 

 

 

bo-immo prev tab 

 

     Nous présentons les projections réalisées à l’aide de ce modèle pour la période 1997 – 2010. Nous en avons enlevé les variables auto régressives, cela réduit le coefficient de corrélation mais rend plus réactif et donc moins retardées les prévisions.  Nous obtenons une corrélation supérieur à 0.40, ce qui est correct.

 

 

bo-immo prev graph new

 

                       

 

 

                        Christian Guy – Novembre 2011

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 12:03

         En touchant les catégories populaires et moyennes, mais en ne touchant pas celles qui sont déjà à la tranche la plus élevée, cette mesure inique sera reprochée à N. Sarkozy.

      En effet, progressivement les revenus faibles et moyens entreront dans des tranches supérieures au fur et à mesure que leurs revenus suivront l'inflation. En quelque sorte, soit on verra son salaire gelè par l'entreprise, soit le surcroît de salaire sera 'sucré' par le fisc...dans les 2 cas il y aura perte du pouvoir d'achat....étrange paradoxe pour le 'Président du pouvoir d'achat'... 

      N. Sarkozy  considère sans doute qu'il faut être particulièrment versé dans les techniques fiscales  pour percevoir ce fait, et  trouve donc la mesure peu coûteuse politiquement.

      Il lui aurait été au contraire facile de justifier la hausse de la tranche supérieur de l'IRPP à 50 % en prennant l'exemple du R.U. pays où la droite est au pouvoir et ainsi de couper l'herbe sous les pieds à son adversaire socialiste...du bouclier fiscale au gel des tranches, la fisalité ne profite décidemment pas à la majorité.

Partager cet article
Repost0
3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 05:43

Crise Grecque….et si les marchés avaient raison ?

 

 

 

         En septembre 1992 les marchés, G. Sorros en tête, obligèrent le Royaume-uni à sortir du SME  …cela fût le meilleur malheur qui puisse arriver à ce pays, il connu dés 1993 une vive reprise alors que le reste de l’Europe s’enfonçait dans la dépression, crise de langueur qui dura jusqu’en 1997 avec la préparation de la monnaie unique.

       Si on est peu habitué à faire ici l’apologie des marchés, les marchés ont au moins le mérite de montrer qu’on ne peut faire durablement une politique contraire aux réalités. Il est clair que la politique d’austérité intérieure que les grecques doivent s’infliger n’est socialement tolérable que compensée par une stimulation extérieure grâce à une dévaluation, donc à une sortie de l’euro.

       Le volontarisme européen aura consisté à perdre toute crédibilité en essayant de sauver de lui-même le soldat grec. L’Europe n’est pas une zone monétaire optimale du fait des divergences structurelles et conjoncturelles de ses économies…que les divergences réelles soient exploités par des arbitrages financiers spéculatifs n’est pas nouveau ..Mais est-ce la faute de ceux qui exploitent ces faiblesses ou de ceux qui ont crées une monnaie unique pour des pays aux régulations différentes ?….Les monétaristes américains, M. Friedman en tête,  n’ont jamais cru à l’euro pour cette raison….comme les spéculateurs, ils sont en passe de gagner leur pari…

 

       On ne fait pas le bien des gens malgré eux, c'est à cette réalité que l'Europe pense être confrontée face à la Grèce qu'on ne peut sauver d'elle même..mais n'est-ce pas la spéculation des marchés en forçant la grèce à sortir de l'Euro qui est dans le vrai..seule une dévaluation et un non remboursement de la dette sortiront le pays de la crise..2 réalités qu'on n'a pas voulu voir en face laminant ainsi toute crédibilité des institutions..…

                      

 

                       Christian Guy – Novembre 2011

 

 

Partager cet article
Repost0
1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 10:55

 

 

La fin de mandat de N. Sarkozy

 

     

 

             Nous présentons un nouvel exemple de notre méthode de prévisions de la bourse en fonction des mandats.

        On part du postulat que plus la politique aura été restrictive en début de mandat, et plus les marges d’expansion seront élevés pour la fin du mandat.

     Nous en donnons ici un exemple pour la France.

 

 

France 2

 

 

      Sur ce graphique nous reprenons les 7 mandats législatifs ou présidentiels mené à terme sous la 5 ème république. En bleu figure les performances de la bourse sur les deux dernières années, en rouge l’inverse de ce qui avait été enregistrés lors des deux premiers trimestres du mandat de 5 ans. Beaucoup de mandatures n’ont pas pu être retenues car non conduites à terme, parfois de peu comme en 1962 ou 1997.

     Au total, le coefficient de corrélation est de 0.62.  En différentiel, les deux dernières années de la mandature actuelle pourraient être assez corrects….. 

 

 

 

                            Christian Guy – Novembre 2011

 

Partager cet article
Repost0
31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 08:11

Réactions boursières d’après sommet :

  La bourse voit-elle juste ?

 

 

       

 

             Nous avons dans notre étude précédente souligné les réactions ‘en dent de scie’ qui caractérisent les marchés financiers à l’occasion des sommets du G8 depuis 1991 : un excès d’optimisme après la conclusion d’un accord souvent de façade le premier jour suivant la fin du sommet (j+1), le pessimisme le lendemain (j+2), et enfin une reprise de l’optimisme après (j+3).

      Nous avons étudié la corrélation de ces trois journées avec les évolutions boursières du trimestre suivant (3 ème trimestre de l’année pour les sommets du G8 qui se tiennent en mai, juin ou juillet) et de l’année suivante (pour le  prochain sommet).

      Nous présentons les coefficients de corrélation.

 

 sommet tableau

 

 

      Clairement, c’est la seconde journée qui malgré son pessimisme semble la plus proche des réelles évolutions futures. La rationalité des marchés serait-elle plus forte dans ses phases de pessimisme que d’optimisme ?

     Toujours est-il qu’ont obtient avec cette seconde journée d’après sommet un indicateur avancé, avec un coefficient de corrélation autour de 0.50 que nous détaillons à présent graphiquement.

 

 sommet tri

 

 

 

sommet an

 

 

 

      C’est donc à nouveau le perpétuel débat sur la rationalité des marchés : certains trouveront qu’à 0.50, ces coefficients vont au delà du simple hasard, d’autres considéreront que si on prend en compte les contre-performances prévisionnelles des premiers et troisièmes jours, le jour où on démontrera la rationalité des marchés n’est pas encore arrivé !

     Le G20 se tenant du mercredi 2 au jeudi 4 novembre 2011, le premier jour d’après sommet sera le vendredi 4, le second jour le lundi 9 novembre….une journée à surveiller de près...

 

 

                  

                                 Christian Guy – Octobre 2011

Partager cet article
Repost0

Présentation Générale

  • : PREVISIONS ECONOMIQUES ET POLITIQUES - LES GRAPHES NOUS PARLENT
  • : Prévisions économiques et financières de long terme sur plusieurs années basée sur le cycle électoral pour différents pays portant sur plusieurs domaines: bourse, PIB, chômage, Taux d'intérêt, de change.
  • Contact

Pages