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24 août 2010 2 24 /08 /août /2010 10:45

 

Obama à 53 %  ?

 

 

 

 

Résumé : Nous présentons ici les prévisions obtenues pour les présidentielles américaines. Notre modèle, réalisé à l’aide de variables politico-économiques disponibles au moins 4 années à l’avance, permet de prévoir une réélection pour Obama en novembre 2012 avec 53 % des voix. La méthode utilisée ne fait sur 16 élections passées (1948 à 2008) que deux légères erreurs .

 

 

 

Introduction                                                      

 

 

Peut-on percevoir des périodes idéologiquement favorables à la gauche ou au contraire à la droite, des périodes où domine le désir d’alternance ou au contraire un besoin de stabilité facilitant la réélection d’un sortant?

Notre étude tend à mettre ces phases successives en lumière, et souligne leurs influences sur  le comportement électoral. Ainsi à coté de la pratique ‘récompense/punition’, ou de l'affiliation électorale, les électeurs seraient également sensibles à des mouvements idéologiques emprunts d’une certaine régularité.

 

 

 I) Présentation du modèle

 

A)   Mise en évidence des vagues idéologiques

 

 

Le document 1-A nous montre le pourcentage de gouvernements de droite parmi 23 pays de l’O.C.D.E. Une élévation de la courbe souligne que le pourcentage des gouvernements de droite est en hausse, une baisse traduit au contraire une augmentation de ceux de gauche. Ces cycles présentent une régularité à peu près décennale , avec une droite au plus haut en 1954, 1962/64, 1971, 1981, 1992, et 2003/2004.

Le document 1-B nous donne le pourcentage de gouvernements qui en sont à leur premier mandat. On enregistre un grand nombre d’alternances tous les 8-10 ans  avec des pics en 1950/52, 60/61, 74, 77, 85, 97, et probablement 2009.

 

B) Les variables des modèles.

 

Nous venons de présenter les vagues idéologiques qui seront utilisées pour nos prévisions. Précisons à présent leur mode d’utilisation dans les régressions (Documents 2-A et 2-B):

- le cycle  droite/gauche sera introduit en progression sur un an et retardé de 5 ans pour prévoir les scores des candidats Républicains.  Le cycle étant supposé présenter une régularité décennale, on le retardera de 5 ans afin d’établir des prévisions , une inversion étend prévue dans les 5 années suivantes.

- On utilisera également cette variable pour prévoir le scorenonpas des républicains mais de l'administration sortant  de l’administration sortante. Si la prévision porte  sur les chances d’une administration démocrate sortante on inversera le signe. On parlera alors de variable ‘politisée’.

- Le cycle alternance/reconduction en progression sur un an et retardé de 5 ans sert uniquement pour les prévisions du score d’une administration sortante. Additionné aux vagues idéologiques ’politisées’, il est cependant d’un concours moins important que ces dernières.

- Une variable ’Droite alter’ prendra place dans la régression destinée à prévoir le score des Républicains. Ceux-ci sont plus élevés lorsqu’ils se représentent à l’issu d’un premier mandat.

Ces différentes variables vont donc servir à construire deux modéles, l'un régressé sur le scores des candidat républicains, l'autre sur celui de l'administration sortante.

 

 

 

II) Les résultats.

 

 

A) Méthodes.

 

 

Nous procédons à une régression  des scores électoraux  sur les variables énoncées précédemment (Documents 2-A et 2-B). Les cycles Droite/gauche et alternance/reconduction sont introduits en progression sur un an.

 Pour prévoir le score des Républicains, nous utilisons  les vagues idéologiques retardées de 5 ans ainsi que la variable exogène  ou ‘dummy’ ‘Droite alter’ lorsque la droite se représente à l’issu d’un premier mandat. Les prévisions du  score de l’administration sortante sont établies à l’aide de l’addition des vagues idéologiques ‘politisées’ et du cycle ‘alternance/reconduction’.

Normalement, il convient d’avoir au moins une douzaine d’élections pour effectuer une régression de qualité. On observera en effet que plus nos prévisions sont réalisées à partir d’un grand nombre d’expériences passées et plus  la fiabilité des résultats est grande.

 Il est clair que les prévisions effectuées à l’aide de régressions portant sur un nombre restreint d’individu peuvent paraître peu rigoureuses statistiquement. Mais même en ne régressant que sur 7 élections passées, voire moins, on obtient tout de même des prévisions intéressants dés 1972. En annexe nous donnons les résultats de prévisions inversées, c'est-à-dire des scores prévus par nos modèles pour les élections de 1948, 52, 56, 60, 64 et 68, à partir de régressions effectuées sur la période 1972/2008.

 

 

 

B)     Résultats.

 

Les documents 3-A et 3-B nous donnent  les résultats des prévisions dites ‘brutes’ des élections comprises entre 1972 et 2012.  Les documents 4-A et 4-B nous permettent d’évaluer la justesse de ces prévisions à l’aide des coefficients de corrélation avec les résultats effectifs. Nous observons globalement de meilleures prévisions pour l’évaluation du score des Républicains que pour celles des sortants pour lesquels l’absence de données économiques des trimestres précédant les élections constitue un handicape. La première colonne donne le coefficient de corrélation par rapport aux scores exprimés en pourcentages, la seconde par rapport à une variable binaire égale à 1 en cas de victoire et à 0 en cas de défaite. Nos résultats sont meilleurs à l’aune de cette seconde évaluation.

Dans un second temps, nous avons effectué une combinaison des prévisions. Ainsi pour prévoir le score de l’administration républicaine sortante en 1992 nous effectuons une moyenne entre les prévisions dites ’brutes’ des sortants et celles du score des Républicains. Les documents 5-A et 5-B nous donnent l’illustration ces combinaisons. Les coefficients de corrélation entre prévisions et résultats effectifs sont assez satisfaisants, surtout lorsqu’on s’intéresse aux 4 dernières élections réalisées avec davantage de données (1996, 2000, 2004, 2008).

Si on prend comme critère de réussite le franchissement de la barre des 50 %, deux erreurs apparaissent : l’élection de 1960 où les républicains furent battus de justesse alors que notre modèle leur donnait une victoire à 52.5 % et celle de 1948 que les démocrates gagnèrent alors que notre modèle prévoyait une défaite avec un score de 49,98 %...

Il faut souligner le caractère particulier de l’élection du candidat Républicain en 2000, prévue par notre modèle mais avec une majorité populaire alors qu’il ne fut majoritaire que pour les grands électeurs. Le  score de 2004 est fortement surestimé, peut-être la décriée deuxième guerre du golfe a-t-elle empêché George W. Bush de faire le plein des voix.

 A l’actif de notre modèle, soulignons que la défaite républicaine de 2008 est assez bien prévue, les scores de 1968, 1976 et 1996 sont anticipés quasiment à la décimale près.

 

 

            

C) prévisions pour les élections présidentielles américaines

en 2012.

 

Il existe un cas de forte divergence entre les prévisions brutes établies pour les Républicains et celles portant sur le score des sortants: l’élection de 1988 donnée comme très favorable aux sortants mais comme compromise pour les Républicains. Heureusement la combinaison des deux prévisions permet d’établir des prévisions exactes. On est malheureusement dans le même cas de divergence pour l’élection de 2012. La combinaison donne une victoire de Barak  Obama avec 55.52 %, soit un niveau très proche de celui prévu pour 2008, nombre d'observateurs ayant alors considéré que des préjugés ethiques avaient pu lui faire perdre 2 à 3 points. On retrouve alors le score effectif de 53 % réalisé en 2008.  Pour 2012, nos prévisions brutes anticipent  une réélection aisée du sortant mais une courte victoire des Républicains, la synthése nous rapproche à nouveau des 55%, avec l'espoir que les préjugés ethniques auront reculés avec l'expérience et la crédibilité que donnent l'exercice du pouvoir .

 

 

Conclusion.

 

 

 

Notre objectif était double : souligner l’importance des vagues idéologiques dans le résultat des élections, et tenter à l’aide de leur périodicité de faire des prévisions à plusieurs années d’avance. On peut le considérer comme atteint, même si ces résultats, empiriquement satisfaisants, demanderaient à être approfondis sur le plan théorique afin d’évaluer  l'impact des vagues idéologiques  dans le comportement électoral, à coté de la problématique récompense/punition ou des affiliations partisanes.

 

                                                       Christian-Guy - Mars 2010 - texte revu en Aôut 2012 

                                                                 Docteur en sciences économiques

                                                                  Agrégé de sciences sociales

 

 

 

Fiche statistiques.

 

Les rapports droite/gauche, alternance refroidissement, ont été établis au travers de calcul portant sur 23 pays : Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Canada, Danemark, Etats-Unis, Finlande, France, Irlande, Islande, Italie, Japon, Luxembourg, Norvège, Nouvelle-zélande, Pays-bas, Royaume-uni, Suède, Suisse ; pour l’Espagne, la Grèce et le Portugal, à partir de 1975. 





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