Second mandat d'Obama porté par un cycle juglar haussier ?
Le 21 janvier, B. Obama rejoindra le club des présidents américains ayant effectué deux mandats consécutifs.
Ce club n’est pas si fermé, car outre atlantique c’est plutôt la non obtention d’un second mandat consécutif qui constitue l’exception.
Cela peut s’expliquer par la concomitance de cycle Juglar en moyenne de 8 années avec le cycle électoral. Si trancher lequel est à l’origine de l’autre relève un peu de l’histoire de l’oeuf et de la poule, par contre on peut être frappé par la concomitance de ces deux cycles.
Un premier mandat voit en général la fin d’un cycle précedant en son début. C’est généralement cette chute de la croissance qui explique l’échec électoral de la majorité précédente. La naissance d’un nouveau cycle Juglar en cours de première mandature, va au contraire aider à l’obtention assez systématique d’un second mandat…dont la fin sera plus délicate à mesure que le cycle de 8 ans arrivera à son terme.
Au delà de ce cadre général, on peut percevoir quelques différences entre républicains et démocrates.
La dilection des republications pour les politiques restrictives en début de premier mandat ( sensibilité à l’inflation) explique une creux conjoncturel renforcé en son milieu, ce qui entraîne une reprise très forte à sa fin. Cette excessive reprise entraîne parfois une pause en milieu de la seconde mandature (1958, 1974) qui si elle n’est pas respectée peut tourner à la franche récession en fin de mandature (2008). R. Reagan évitera ce problème au cour de son second mandat, car la reprise était d’autant plus vigoureuse et durable qu’elle faisait suite à trois années consécutives de dépression (1980, 1981, 1982) , et le contre- choc pétrolier de 1986 aidera également à éviter ce gap de 2 ème mandat.
S’agissant des démocrates, ils inaugurent leur action économique par des politiques de relance, d’où une franche reprise en 2 ème année de premier mandat. Après une pause la 3éme année (1963, 1995, 2011) la croissance redémarre laborieusement la 4 ème année et est au plus haut en début des secondes mandatures, là encore une pause peut être souhaitable en son milieu (1967), si on veut éviter le décrochage la 4 ème année du second mandat (2000).
Ces mouvements conjoncturels à l’intérieur des mandats peuvent s’apparenter à des cycles kitchin de 3-4 ans. En quelque sorte, là ou les cycles aux deux extrêmes des doubles mandatures s’apparentent à des cycles Juglar de 8-10 ans, subis, les mouvements internes, à l’intérieur des mandats ( les creux de mi mandats) voulus eux, s’apparentent à des cycles kitchin. De moindres ampleurs, ils sont la conséquence des choix de politique économique.
Si le top conjoncturel est plutôt à la fin du premier mandat pour les républicains, ils se situent au début du second pour les démocrates.
Voila qui augure donc d’une croissance assez satisfaisante en 2013 et même d’un top au premier semestre 2014. Par contre les années 2015 et 2016 sont plus incertaines, une chute en 2015 augurai d’ une année 2016 satisfaisante, mais le retard de croissance depuis 2009 est tel que cette pause ne sera peut-être pas nécessaire.
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