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24 novembre 2010 3 24 /11 /novembre /2010 05:30

            Les origines du cycle électoral……

 

 

 

             Je reçois souvent des questions quand aux origines du cycle électoral, ou cycle politico-économique, sujets d’études peu répandus en France. Il m’est malheureusement impossible de fournir à tous individuellement une réponse détaillée, d’où cette rapide présentation.

 



              L'étude du cycle électoral a surtout été développée aux États -unis à partir des années 1975 (le cycle opportuniste Nordhauss 1975, le modèle partisan Hibbs 1977). On peut  lire la thèse d’Éric Dubois (Université Paris 1, 2005) et la plus ancienne de Françoise Larcher (Paris 1, 1991) rédigées en français et extrêmement exhaustives sur l'état des avancées, la première  thèse proposant également des modèles de prévisions.

            En France des travaux portant sur plusieurs domaines comme le cycle électoral (économie, politique voire historique) ont toujours peu intéressé. Si le débat est plus à l’honneur aux Etats-Unis, il est rapidement devenu assez théorique : On s’interroge sur la rationalité des acteurs, politiciens ou électeurs…. . On a ainsi dérivé vers des querelles de chapelles et autres  débats sur le sexe des anges, aux échafaudages de thèses aussi précaires  que complexes et indémontrables, à l'art pour l'art selon les propres propos de Bruno Frey, autres auteurs de références, toutes dérives théoriques qui ont réduit  la crédibilité pratique de ces travaux.

           En France, le Professeur Jean Dominique Lafay (Paris 1) a aussi beaucoup écrit sur la question, intervenant dans un débat théorique qui est aussi politique. En effet il existe parfois un caractère idéologique à l’étude du cycle électoral, il est utilisé par l'école des choix  Public  (ou  ‘public choice’  de  P. Buchanan G. Tullock)  pour dénoncer la manipulation de l'économie par l'Etat à des fins électoralistes, ce qui justifierait, aux yeux de ces auteurs libéraux de retirer à l’Etat ses instruments d’intervention.  On aura compris au travers des travaux que je présente que mes visées sont beaucoup plus pragmatiques  

        Toute ma démarche a été de débarasser le cycle électoral de sa gangue idéologique et théorique  afin de l'extirper de son isolement universitaire pour en faire un instrument de prévision simple et accessible à tous, avec forcément de nombreuses limites.

         Lors de la crise de septembre 2008 on a regretté l'insuffisante prise en compte des lecons du passés, de la part de spéculateur avident de profits à court terme, espérant que les arbres montaient jusqu'au ciel.  Inversement ici, on étudient des cycles sur plusieurs décénnies pour au delà des la forme générale, déceler quels sont les déformations dont ils peuvent être victimes.

          En effet, Le cycle électoral  me semble constituer une approche intéressante pour la prévision, forcément moyennement fiable à moyen terme. Il peut combler un vide entre  la prévision à court terme déjà très approfondie et celle à long terme déjà développée à travers la croissance potentielle, les cycles de productivité et les projections démographiques.

           Tout le problème est de réinterpréter les déviations constantes qui ne manqueront pas de se produire par rapport aux prévisions, de déterminer quelle est l’intensité de l’effet de report, ou encore quand surviendront les effets de rattrapages…

            A titre personnel, j’ai été convaincu de l’intérêt de cette méthode quand en juillet 2007, m’apercevant que tous les seconds mandats républicains avaient connu un crash, au plus tard la 3 éme année, je vendis à temps mes titres… par la suite j’ai également fait des erreurs (rachat trop rapide en novembre décembre 2008 )….le cycle électoral n’est qu’un des éléments à prendre en compte, il ne doit pas se substituer aux autres, ce n’est pas une martingale boursière  cependant refuser de le prendre en compte serait faire preuve d’un dogmatisme …ou plus exactement d’un angélisme sans borne, en considérant que les politiciens ne tentent pas de manipuler parfois avec quelques succès la conjoncture à l’arrivée d’échéances électorales.

           Sur le plan pratique, j’ai longtemps utilisé les régressions multiples, mais le respect plus ou moins exact de la chronologie enlève à cette méthode beaucoup de son intérêt. Denise Flouzat soulignait déjà que son instabilité est le grand défaut du cycle électoral. Je me réfère à présent une analyse chartiste, certes éloignée de l’académique car adaptée aux spécificités du cycle électoral. Elle permet mieux de prendre en comptes les inévitables décalages.

 

 

 

      Quelles sont les chances de succès d’arbitrage sur la base de ces prévisions ?

 

 

         Tout d’abord, il faut reconnaître que l’ouverture croissante des économies, et singulièrement dans les pays de la zone euro la perte des instruments de politiques économiques, enlèvent beaucoup d’influence aux cycles politico économiques, ce qui ne signifient pas que celle-ci à totalement disparue.

        Dans les limites, soulignons également que l’essentiel des arbitrages portant sur un délai restreint, ils ne peuvent gagner à utiliser cette méthode. De même, je conseille toujours d’acheter en prévoyant une hausse, on peut certes spéculer à la baisse mais les techniques supposent de savoir exactement quand on dénouera la position, ce qui parait risqué avec notre méthode. Chercher une plus forte hausse qu’ailleurs sur un an est le pari le plus précis qu’on puisse faire ici.

          Il convient de prendre plusieurs positions à la fois. ainsi je suis gagnant sur la Suisse, le Canada dont j’avais bien prévu la hausse mais je n’avais pas vu venir celle d’Allemagne, et à ce jour je suis perdant sur le Japon…2 paris réussis, un raté à ce jour, une occasion manquée…on est dans la norme…

          En conclusion j’aimerais citer l’adjoint de Daniel Bouton , l’ex dirigeant de la société général, qui parlant de son supérieur indiquait qu’il était payé cher, très cher même , ce qui était mérité pour une personne qui ne se trompait que 4 fois sur dix…là où le commun des mortels le fait 5 fois sur 10…derrière l’ironie des propos, ceux-ci se teintent de vérité, c’est toujours sur la marge, ici 1/10 éme qu’on fait la différence……et ici son profit.

 

 

 

 

 

                                                                 Christian Guy – Novembre 2010


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