L’agenda boursier 2012
Les potentialité de la bourse , mois par mois en 2012
Nous présentons les évolutions boursières aux Etats-unis observées depuis 1928 pour une année semblable à 2012 : l’année de l’élection présidentielle.
Contrairement à d’autres études, celle-ci s’intéresse aux évolutions en glissement mensuelle, c'est-à-dire mois par mois.
Il est intéressant d’observer que si certains mois s’inscrivent dans le sillage des mois antérieurs, notamment ceux du printemps et de l’automne ; d’autres comme juillet et août sont au contraire en situation d’inversion. On repaire cela à l’aide des coefficients de corrélation des mois considérés par rapport à ceux qui les précèdent.
Le cas le plus répandu est celui d’une corrélation positive avec les mois immédiatement passés (ils évoluent dans le même sens que les mois précedents) puis négative au dela de 30 mois . On observe surtout ces corrélations pour les mois de printemps et d'automne.
Exemple de lecture : septembre, R-5 0.38 : l'évolution mensuelle du dow jones en septembre de la 4 ème année de mandat présente un coefficient de corrélation de 0.38 avec celle enregistrée en glissement annuel 5 mois auparavant, soit d'avril de la 3 éme année de mandat à avril de la 4 ème année de mandat
Trois mois sont en opposition à cette évolution générale : juillet et août, et dans une moindre mesure février. Ainsi, pour les deux premiers cités ; on gagne à inverser les évolutions immédiatement antérieures pour prévoir les nouvelles.
Deux mois sont assez atypiques : janvier est proche du modèle répandu (corrélation positive puis négative), mais son inversion est plus précoce qu’ailleurs : elle est déja inverse par rapport au 11 ème mois précedent là ou les autres ne présentaient une corrélation inverse que par rapport au 30 ème mois. Cela peut expliquer le caractère prédictif qu’on lui donne souvent : inversant rapidement certaines évolutions, il donne le ‘la’ de la nouvelle année.
Décembre s’inscrit en négatif par rapport à l’ensemble des évolutions : c’est vraiment le mois des corrections….en demi teinte contrairement à juillet et août plus violents dans leur réaction.
A coté des réactions par rapport aux mois précédents, il peut être intéressant d’étudier les moyennes, ce que nous présente le graphique suivant. Pour plus de visibilité, les performances les plus hautes et les plus basses ont été divisées par dix, d’où le fait que l’évolution moyenne soit parfois plus forte sur le graphique.
Si de début d’année débute généralement positivement, avec peu d’écarts, le printemps est plus risqué : avril et mai ont des performances souvent négatives et les différences deviennent fortes entre les performances mensuelles les plus élevées (les meilleurs mois de mai depuis 1928 par exemple) et les plus basses. Juillet et août possèdent les plus fortes potentialités de hausse, alors que la perspective des élections résidentielles, la bourse n’aime pas l’incertitude, donne un automne décevant. Au demeurant, la bourse étant un lieu d’anticipation, elle sait bien que la reprise préélectorale va s’étteindre avec l’avènement des élections…un tour de vis risque de faire suite aux échéances électorales. Décembre, est comme souvent un mois de progression, et ce d’autant qu’existe un effet de rattrapage après les incertitudes de l’automne.
Christian Guy – Janvier 2012