Arbitrages boursiers et couleur politique.
Crises boursières : Revoyons nos modèles, redonnons leur un peu de couleurs….politiques !
Résumé : Nous établissons une méthode d’arbitrage entre marchés financiers selon la couleur politique du gouvernement en place. Nous parvenons à 32 années consécutives de succès dans le cas d’un arbitrage portant sur 12 pays de l’actuelle zone euro pour un placement bloqué sur 5 ans.
La crise boursière récente a pris au dépourvu par son intensité les modèles d’arbitrage, que l’on cherche dans l’urgence à revoir. Nous présentons ici une méthode testée sur 53 années et 23 pays basée sur la distinction droite/gauche, variable discriminante qui permet de choisir selon les années les places financières à privilégier.
1) L’étude du différentiel droite/gauche.
Le tableau 1 nous donne année par année les performances comparatives depuis 1953 des places financières selon que ce soit la droite ou la gauche qui est aux affaires. Un solde positif indique une plus grande performance des bourses des pays où la droite est au pouvoir.
Les deux premières colonnes nous livrent les évolutions pour 23 pays de l’OCDE, les deux dernières pour 12 pays de l’actuelle zone Euro, ce qui supprime le risque de change.
Un problème de comparaison se pose : dans une année civile des gouvernements de droite peuvent surtout être au pouvoir en début d’année, alors que suite à des alternances politiques la fin d’année verra l’arrivée au pouvoir de nombre de gouvernements de gauche. Si l’année a été marquée par un déclin général des bourses, il sera logique que les pays contrôlés par la gauche enregistrent de moins bonnes performances boursières.
Pour rendre nos comparaisons homogènes, les deuxièmes et quatrièmes colonnes rendent chaque fois compte des évolutions par rapport aux performances de l’euronex. Ainsi les résultats d’une place financière de droite ne sont pas en données brutes (première et troisième colonnes), mais sont exprimées en différentiel par rapport aux évolutions européennes. Une supériorité des performances de la droite sur la gauche est alors bien dû à une meilleure performance, et non au fait qu’elle a eu la chance d’être présente au pouvoir dans un début d’année plus favorable financièrement que ce qu’a connu la gauche en fin d’année.
Cette précaution étant prise, Nous observons qu’il existe de fait peu de différences entre les évolutions brutes et celles corrigées de l’évolution de l’euronex.
2) Expliquer et prévoir l’évolution de ce solde.
Peut-on expliquer les raisons pour lesquels les meilleurs résultats sont enregistrés selon les années par la droite ou la gauche ? C’est l’objet des régressions données dans le tableau 2. Nous constituons ainsi des modèles par régressions linéaires multiples sur la période 1953/89.
Nous observons que plus la droite est présente au pouvoir, et meilleurs seront ces performances différentielles ainsi que le montre le signe positif de la variable D/G % rendant compte du rapport entre le nombre de gouvernements de droite et celui de gauche parmi les 23 pays de l’OCDE. Les meilleures performances boursières de la droite s’expliquent aussi logiquement par de meilleures performances de croissance dans les années précédentes (variable S PIB).
Nous avons limité les régressions à la période 1953/89 afin d’observer si nos modèles étaient assez efficaces pour rendre possible des prévisions. Nous en avons la confirmation, car les coefficients de corrélations de nos prévisions pour la période 1990/08 sont en moyenne de 0.54. Le tableau 3 ainsi que les graphiques données en annexe montrent la qualité de ces prévisions.
3) Mise ne place des arbitrages et résultats obtenus.
Le tableau 1 nous indique que solde droite-gauche, assez instable durant les années 50/60, le devient davantage à partir des années 70. A partir de cette décennie, l’un ou l’autre bord politique enregistre de meilleurs performances plusieurs années consécutives. Nous profitons de ce trait pour tenter de prévoir le signe du solde de l’année suivante à l’aide de celui de l’année précédente, c’est ce dont rend compte le tableau 4. Un signe + souligne que l’évolution a été bien prévue, même s’il s’agit par exemple de l’anticipation d’une moindre performance des bourses de droite. Globalement sur les 30 dernières années (1979/2008), on observe un taux d’échec de 22.5%, soit moins d’une année sur quatre.
Le tableau 5 reprend cette logique, mais en moyenne mobile sur 5 ans : on effectue ces arbitrages pendant 5 années, avant d’en retirer les fonds, par exemple par le biais d’un PEA. Le résultat donné est donc la rentabilité moyenne annuelle obtenue au 31 décembre de l’année de sortie après 5 années d’arbitrage. Une mauvaise année est compensée par plusieurs bonnes, on obtient des résultats satisfaisants. Ainsi la dernière colonne rendant compte d’arbitrages dans l’actuelle zone euro, laisse percevoir depuis 1977 des sorties systématiquement positives, soit 32 années consécutives de sorties bénéficiaires pour une rentabilité annuelle moyenne de 7 %.
Conclusion.
Si vous n’avez rien compris aux explications impénétrables, mais que vous êtes intéressé par les résultats, une solution existe : CCP 20 924 92 D.
Votre don est mon seul financement.
D’avance merci.
Méthode
Ce sont les élections législatives, y compris pour la France, qui sont prises en compte.
Sources Statistiques : O.C.D.E. et O.N.U.
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