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20 octobre 2018 6 20 /10 /octobre /2018 04:55

Nous avons déjà abordé ici l'intérêt de deux indicateur avancé à 8 mois chacun : le différentiel taux de chômage - inflation, et celui plus connu  taux d'intérêt à long terme - taux d'intérêt à court terme.

Ce qui est intéressant c'est que l'addition de ces deux indicateurs avancé à 8 mois nous donne un double indicateur avancé d'une grande stabilité dans le temps,

Nous pouvons en juger depuis 1897 pour la bourse de New-york.

 

Un indicateur avancé  à 8 mois ....pour le long terme
Un indicateur avancé  à 8 mois ....pour le long terme
Un indicateur avancé  à 8 mois ....pour le long terme
Un indicateur avancé  à 8 mois ....pour le long terme

Cette pertinence s'observe plus encore pour l'évolution de la production industrielle.

Un indicateur avancé  à 8 mois ....pour le long terme
Un indicateur avancé  à 8 mois ....pour le long terme
Un indicateur avancé  à 8 mois ....pour le long terme
Un indicateur avancé  à 8 mois ....pour le long terme

Sachons cependant apprécier les limites de ces indicateurs avancés. Le délai de 8 mois n'est pas très important, il est moindre en fait pour l'inflation et le chômage, car il faut facilement 2 mois pour disposer des derniers chiffres précis, ce qui limite l'horizon de l'avance à 6 mois.

Or c'est malheureusement l'indicateur qui s'est montré le plus efficace depuis une quarantaine d'année, au point que pour les prévisions de ces dernières décennies on gagne à faire 0.66 u-inf + 0.33 ilt-ict -8.

La seconde limite des ce double indicateur avancé est qu'il existe des erreurs. Parfois ce sont "les faits qui ont tord", propos que l'on prêt souvent à Keynes. C'est à dire qu'un accident conjoncturel, souvent politique a contrarié la conjoncture : une deuxième année de mandat, souvent récessive, un choc pétriolier, les guerres avec le Vietnam, les boom coréen ou la guerre du golfe. Des évènements économiques tels les" quantitive easing" des ces dernières années ont également perturbé les évolutions attendus.

Qu'un indicateur avancé se trompe est gênant, mais cela l'est un peu moins si on connait les périodes où cela se produit. C'est assez régulièrement en période de remontée de taux d'intérêt, lorsque les taux d'intérêt réels ont été négatifs: la période de la seconde moitié des années 70 est notamment symptomatique à cet égard.

Mais globalement c'est à l'intérieur des cycles de 6-8 ans que l'on observe aux Etats-unis que des erreurs apparaissent. L'indicateur avancé détecte qu'on est entrée dans une phase de reprise ou inversement que celle-ci prend fin, et à cet égard il est assez rarement pris en défaut, mais il prévoit mal les mouvements interne à ces cycles, les périodes d'accélération ou de pause.

Enfin, il reste un troisième élément d'aide "à la prévention des erreurs" : nos fameux cycles de 42 mois, car si souvent ces cycles de croissances sont bornés par ceux commençant en mars (1946-3, 1953-3,1960-,1967-3,1974-3,1981-3,1988-3,1995-3,2002-3,2009-3,2016-3) par contre les pauses se produisent avec les cycles entamés en septembre ( 1949-3,1956-9,1963-9,1970-9,1977-9,1984-9,1991-9,1998-9,2005-9,2012-9,2019-9). Mais là encore, il existe des exceptions...

Présentons donc des cycles boursiers de 6-8 ans observés depuis la seconde guerre mondiale.

Un indicateur avancé  à 8 mois ....pour le long terme

Les Q.E. sont venus jouer les perturbateurs en 2015...sinon une récession de 2009 et sa sortie assez bien prévues, ainsi que la sortie du cycle de croissance en 2018.

Un indicateur avancé  à 8 mois ....pour le long terme

La guerre du golfe est venu retardée la reprise prévue pour mi 2002. Du coup, le contre-coup prévu en 2006-2007 n'a pas eut lieu..par contre là encore une fin de cycle assez bien anticipé; les proportions ne sont cependant pas au rendez-vous comme souvent, il est plus facile de prévoir le sens des fluctuations que leur intensité.

Un indicateur avancé  à 8 mois ....pour le long terme

Une large disproportion  entre la vigueur de la reprise attendue en 1992-95 et la réalité de celle-ci. Sauvons les meubles en indiquant que si les proportions sont mauvaises, par contre là encore l'orientation et les dates d'inflection sont assez bonnes. La fin de cycle est assez bien prévue.

Un indicateur avancé  à 8 mois ....pour le long terme

Ici des pauses assez bien expliquées par les cycles de 42 mois, en 84-9 et 88-3. Une reprise de cycle très bien prévue en 1982, une fin moins bien discernées ce qui est rare.

Un indicateur avancé  à 8 mois ....pour le long terme

Les années 70 ..le casse tête du conjoncturiste...les chocs pétroliers ont totalement décalé les évolutions prévues..on peut s'en tirer en observant que c'est une période de taux d'intérêt réels négatifs, ce qui coïncide souvent avec les périodes de déficience de nos indicateurs.

Un indicateur avancé  à 8 mois ....pour le long terme

Une autre exception, elle bien prévue : la brièveté des cycles observés au tournant des années 70. La montée de l'inflation  favorise les politiques de stop and go, tout comme dans les années 50. Ce sont même des périodes assez faciles à prévoir.

Un indicateur avancé  à 8 mois ....pour le long terme

Un cycle perturber par un cycle de 42 mois en son plein milieu en 1963-9 et une politique de relance Keynésien en 1961.

Un indicateur avancé  à 8 mois ....pour le long terme

On observe un creux par rapport aux tendances prévues autour du cycle de 42 mois 1953-3. L'impact récessif est double car il s'agit du début d'une alternance républicaine.

 

Conclusion,

 

Au total le paradoxe est que notre double indicateur à court terme, puisqu'il ne prévoit les évolutions qu'à 8 mois, est surtout efficace pour des évolutions de long terme, l'entrée dans les cycles de 6-8 ans et leur sortie.

Par contre à l'intérieur de ces cycles, les mouvements de fonds détéctés par lui étant sans doute plus relatifs, il est plus facilement pris en défaut. On dira pour se rassurer que ce sont les faits qui ont eut tord ,des évènements, dont certains sont prévisibles comme les cycles de 42 mois et les deuxième années de mandats et d'autres pas tels les guerres sont venus impacter ces fluctuations boursières ou industrielles.

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