Nous présentons ici des prévisions à 4 ans et plus.
Comme toujours notre objectif est de parvenir à une modélisations d'autant plus robustes, qu'elle est stable dans le temps. En prenant les cours boursiers retardés de 58 mois et inversés on obtient sur près de 130 année, de 1890 à 2017 des coefficients de corrélations assez intéressants. Une seule période fait exception : 1947-1985, où le retard n'est plus de 52 mois et ou l'inversion n'est pas nécessaire.
Il est clair que ces retards de l'ordre d'un peu plus de 4 ans font penser ou cycles électoral présidentiel américain, surtout à partir des années 1920. Leur inversion traduit le désir, que nous avons souvent noté en opposant mandat d'alternance et de reconduction, de corriger de mandat en mandat les exagérations ( trop de lutte contre l'inflation ou trop de lutte contre le chômage) précédent ainsi que la présence croissante de cycle de 6-8 ans dans l'économie américaine. La tendance est clairement sur 130 ans à un allongement des cycles.
L'absence d'inversion de 1947 à 1985 peut s'expliquer par des tensions inflationnistes croissantes et persistantes ce qui fait que les mêmes politiques étaient à peu prés reconduites de mandate en mandat, notamment un refroidissement en début de mandature.
Concernant la tendance générale à l'allongement des cycles, la périodicité des cycles de 1890 à 1920 ne serait-elle pas plutôt de 2 fois 2 ans, plus que de 4 ans, liée à une économie encore assez instable, on peut en effet douter de la force du cycle électoral à l'époque, même si nous avions déjà observé qu'il était naissant dés cette période.
On observe que la période particulière 1947-1985 coïncide avec une période d'inflation croissante, il n'existe plus de période de déflation . On retrouve le même fait à court terme à l'utilisation de l'inflation pour les prévisions boursières : si c'est le négatif de l'inflation retardé de 10 mois qui est en général performant, en période de hausse des taux il n'est plus nécessaire d'en prendre le négatif.