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7 janvier 2017 6 07 /01 /janvier /2017 15:49

DAX : la bourse allemande vers un repli au premier semestre 2017 ?

 

Nous présentons nos prévisions pour l’Allemagne, pays où le cycle électoral a longtemps été marqué.

Existe-t-il un cycle électoral de la bourse allemande ?

Le premier semestre 2017 devrait être, comme par ailleurs, marqué par un repli des cours, la place allemande résistant peut-être mieux qu'en d'autres contrés, années électorale oblige.

 

 

I ) Le cycle électoral allemand.

 

Le cycle électoral est moins marqué et surtout moins prévisible qu’avant le début des années 2000.

Jusque en 2005, on observait un cycle de droite très classique, marqué par un refroidissement en début de mandature et une relance à la fin. La surprise venait non du mouvement général, mais de certaines irrégularités dans le « timing ». Défaut qu’on observe parfois aussi outre atlantique, une récession trop marquée en début de mandat génère une reprise très forte en milieu, un déclin boursier s’observera alors déjà en fin de mandat. La bourse étant en avance sur la sphère réelle, et la perception par les électeurs de la réalité prenant en général 6 mois, cela est sans conséquences électorales fâcheuses.

Le cycle de la gauche, les sociaux-démocrates, laisse plus facilement place à une relance en début de mandature, très ponctuelles (en 2000 et 2004) ou plus forte et progressive (1977-79). Parfois même, elle passe quasiment inaperçue (1970) ou n’existe tout simplement pas (1972-1976).

La situation depuis 2005 est plus complexe pour des raisons politiques (présence de grande coalition en 2005-2009 et 2013-2017 réunissant droite et gauche, rejetant le centre dans l’opposition) ou pour des raisons économiques, la forte reprise en 2010-11 suite à la dépression de 2009 ayant provoquée un début de mandature expansionniste.

On est donc depuis 2005 en face de cycle assez anormaux, proche d’un cycle de gauche, avec une phase d’expansion sur l’essentiel de la mandature et une chute au deux tiers avant une modeste reprise finale. Il est vrai que les scintillements actuelles de l’économie allemande opposées aux déboires des autres économies confrontées à une régulation européenne qui ne leur convient pas, quand celle-ci est taillé sur pièce pour l’Allemagne, peuvent expliquer ces sur-performances assez durable.

Ainsi, alors que l’Allemagne a été la championne de l’indépendance de la banque centrale, cela ne lui a pas empêché pendant longtemps d’avoir un fort cycle électoral, la puissance de la politique budgétaire devant compenser la neutralité (théorique ?) de la politique monétaire. Le statut de la B.C.E. , qui doit prendre en compte la situation de l’ensemble des pays de la zone, et non celle de la seule Allemagne, peut également expliquer que le cycle électoral soit à présent moins marqué.

Au total, les prévisions via le cycle électoral sont donc moins simple qu’auparavant, comme pour l’ensemble des pays de la zone du fait de la perte de la souveraineté monétaire et dans une large mesure budgétaire, de sorte que on ne peut guère que déduire par la logique que le temps est venu d’une légère reprise , fût-ce seulement en différentiel par rapport aux autres pays, après des années 2014-2015 favorables et une année 2016 en demi-teinte.

 

 

  II )Les indicateurs avancés.

 

Par contre, la situation est bien meilleure au regard de la qualité des prévisions par des indicateurs avancés. Ceux-ci, là encore comme on l’observe souvent au sein de la zone Euro, sont de plus en plus opérants. Ainsi les résultats de nos deux indicateurs traditionnels que sont le différentiel de taux d’intérêt à court et long terme, ainsi qu’un indicateur qui nous est plus particulier de différentiel inflation /chômage donnent de bons résultats avec des coefficients de corrélations de .

On peut en faire la synthèse en les réunissant dans un indicateur double. Là encore, les simulations historiques sont encourageantes avec un coefficient de corrélation de 0.23 pour celle en différentiel d'intérêt, de 0.26 pour celle en différentiel inflation chômage, soit de 0.37 lorsqu'elles sont additionnées en double prévisions pour la période 1961-2016.

On peut donc considérer que ces prévisions à 12 mois sont assez fiable, elles vont en plus toute dans le même sens, celui d’un déclin au premier semestre 2017.

Par contre les simulations historiques nous indiquent que ces indicateurs pour être de bonne qualité pour les évolutions lourdes, sont assez inefficaces pour prévoir des fluctuations de court terme, certes effacées par la suite. On peut ainsi se consoler de ce qui est tout de même une réelle limite pour qui entend se livrer à la spéculation, en se disant que lorsque le marché va pendant quelques-mois contre la tendance lourde prévue assez justement par nos indicateurs, la correction viendra tôt ou tard. Il faut alors faire preuve de la plus grande qualité en spéculation : savoir attendre et ne pas céder à la panique d’un marché qui va jour après jours contre ses positions. Qui n’a pas déjà de désespoir vendu des positions perdantes, pour constater quelques mois après qu’il aurait suffi d’attendre ? Il est vrai que dans une bourse qui opère des arbitrages à la seconde près, attendre plusieurs mois c’est long, et certains préfère «se couper un bras » que d’attendre…

 

Conclusion.

En utilisant les indicateurs avancé on peut prévoir un léger déclin de la place financière en valeur absolue au premier semestre 2017,  l'étude du cycle électoral invite plutôt lui à envisager  différentiel légèrement positif par rapport aux autres places.

Existe-t-il un cycle électoral de la bourse allemande ?

Un coefficient de corrélation de 0.36 pour la période 1961-90, soit légérement inférieur à ce qu'obtenu pour la période plus récente de 0.38. Plus le cycle électoral perd de on influence et plus les indicateurs avancé prennent de l'importance.

Existe-t-il un cycle électoral de la bourse allemande ?

La période 1961-1990 est une période où le cycle électoral , notamment de droite impliquait fortement la conjoncture boursière avec ses baisses en début de mandat, marquée d'une flèche bleue, et ses hausses en fin, marquée d'une flèche rouge. Lorsque la gauche est au pouvoir (entre 1969 et 1982) on assiste à l'occasion a de timide relance en début de mandature, notamment en 1977-79.

Existe-t-il un cycle électoral de la bourse allemande ?

A partir de 2006 la prévisions à partir du cycle électoral devient beaucoup plus difficile, avec l'avènement d'un nouveau cycle, qui fait en gros un peu penser à un cycle de droite "émoussée".

Existe-t-il un cycle électoral de la bourse allemande ?

L'étude du différentiel boursier de l'Allemagne par rapport à l'Europe laisse apparaître également les traditionnelles baisse en début de mandat et remontée en fin, même si là encore depuis 2002 les choses sont mois simples.

Existe-t-il un cycle électoral de la bourse allemande ?
Existe-t-il un cycle électoral de la bourse allemande ?

Les prévisions à l'aide du différentiel d'intérêt ont tendance à gagner en efficacité à partir de 1997...la conséquence de l'avénement de l'euro avec à cette date la fixation irrévocable des taux de change ?

Existe-t-il un cycle électoral de la bourse allemande ?

Mouvement inverse pour le différentiel inflation chômage, sa pertinence comme indicateur avancé semble s'émousser légérement ces dernières années, même s'il ne faut pas être impressionné par le décalage vers le haut de la courbe, une simple correction avec des valeurs d'erreurs retardées suffirait à l'enlever.

Longtemps le cycle électoral allemand à été d'un grand  clacissisme : refroidissement en début de période, relance à la fin, la gauche ne brillant pas outre-Rhin par l'ampleur de ces relances de début de mandature...son cycle ressemble fortement à celui de la droite....l'économie sociale de marché est un dogme bien répandu....

Existe-t-il un cycle électoral de la bourse allemande ?
Existe-t-il un cycle électoral de la bourse allemande ?

Le nouveau cycle électoral apparu depuis 2005..même s'il faut éviter des conclusions hâtives lorsqu'on a que trois mandatures de recul et que des situations exceptionnelles ( grandes coalitions en 2005-09 et 2013-17 et crise en 2009 exigeant une politique de relance en 2010-11) peuvent ponctuellement l'expliquer. Au demeurant,ce cycle politico-économique garde logiquement une forme générale de cycle de droite, chose en effet logique avec l à la tête du pouvoir une chancelière CDU-CSU.

 

 

C.G. 7 janvier 2017

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